«CODA» triomphe aux Oscars, Will Smith couronné pour «La Méthode Williams»

Les acteurs de CODA tiennent leur prix du meilleur film dans la salle de presse lors de la 94e cérémonie des Oscars au Dolby Theatre à Hollywood, en Californie, le 27 mars 2022. (AFP)
Les acteurs de CODA tiennent leur prix du meilleur film dans la salle de presse lors de la 94e cérémonie des Oscars au Dolby Theatre à Hollywood, en Californie, le 27 mars 2022. (AFP)
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Publié le Lundi 28 mars 2022

«CODA» triomphe aux Oscars, Will Smith couronné pour «La Méthode Williams»

  • Comédie dramatique pleine d'optimisme adaptée du succès français «La Famille Bélier», «CODA» est un petit film indépendant qui faisait figure de Petit Poucet au début de la saison des prix
  • De son côté, «The Power of the Dog», un film Netflix, a failli repartir la queue entre les jambes malgré une douzaine de nominations

HOLLYWOOD: Le film "CODA" et ses acteurs sourds ont triomphé dimanche aux Oscars, applaudis en langue des signes par les invités de la soirée qui sont toutefois restés sidérés lorsque Will Smith a frappé l'humoriste Chris Rock, après une blague sur son épouse.


Comédie dramatique pleine d'optimisme adaptée du succès français "La Famille Bélier", "CODA" est un petit film indépendant (15 millions de dollars de budget) qui faisait figure de Petit Poucet au début de la saison des prix.


Mais depuis sa présentation au festival de Sundance en janvier 2021, le film, qui suit une lycéenne déchirée entre la passion qu'elle se découvre pour la chanson et sa famille sourde, qui dépend d'elle pour communiquer avec le monde des entendants, a raflé l'un après l'autre tous les prix de la saison.

Sa victoire est aussi celle d'Apple TV+, qui devient la première plateforme de streaming à l'emporter aux Oscars dans la catégorie phare du meilleur long-métrage.

Cette semaine, "CODA" avait pour la première fois dépassé le grand favori "The Power of the Dog" dans les pronostics des experts d'Hollywood, une prévision qui s'est confirmée dimanche.

"Mais je ne pense pas que ce soit un miracle. Le film mérite d'être là où il est dans cette période dans laquelle on vit. C'est un film important, un film qui fait du bien, qui touche les gens et les rassemble avec ses valeurs humaines", avait déclaré à l'AFP le producteur de "CODA", le Français Philippe Rousselet, n'osant encore envisager une victoire.

"CODA" a aussi été primé dans la catégorie du meilleur second rôle masculin avec Troy Kotsur, acteur sourd de naissance, qui a dédié sa victoire à la "communauté des sourds et des handicapés", et par l'Oscar du meilleur scénario adapté pour la réalisatrice Sian Heder.

De son côté, "The Power of the Dog", un film Netflix, a failli repartir la queue entre les jambes malgré une douzaine de nominations. Western sombre et psychologique sur des hommes n'assumant pas leur sexualité ni leurs sentiments, il avait pourtant longtemps fait figure de favori. 

Sa réalisatrice Jane Campion a toutefois été distinguée par l'Académie des Oscars, devenant la troisième femme à être récompensée dans cette catégorie, un an seulement après Chloé Zhao.

"Belfast", évocation en noir et blanc de l'enfance de Kenneth Branagh (Oscar du meilleur scénario original dimanche) au milieu des violences nord-irlandaises de la fin des années 1960, a dû se contenter de l'Oscar du meilleur scénario original.

Le grandiose space opera "Dune" de Denis Villeneuve s'est quant à lui distingué dans de multiples catégories techniques (son, effets spéciaux, photographie, etc).

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L'acteur américain Will Smith (D) gifle l'acteur américain Chris Rock sur scène lors de la 94e cérémonie des Oscars au Dolby Théâtre à Hollywood, en Californie, le 27 mars 2022. (AFP)

Une gifle aux Oscars: Will Smith frappe Chris Rock sur scène

Un Will Smith visiblement furieux est monté sur scène dimanche soir en pleine cérémonie des Oscars pour frapper au visage l'humoriste Chris Rock, provoquant la stupeur chez les stars d'Hollywood présentes dans la salle et l'effarement sur les réseaux sociaux.

Chris Rock, l'un des présentateurs de la 94ème cérémonie des plus prestigieux prix d'Hollywood, venait de faire une plaisanterie sur l'épouse de Will Smith, Jada Pinkett Smith. 

Il a comparé ses cheveux, coupés à ras, au crâne rasé de Demi Moore dans le film "A Armes égales" de Ridley Scott (1997).

Jada Pinkett Smith, qui a publiquement évoqué par le passé son alopécie (perte de cheveux), a levé les yeux au ciel. D'abord hilare, un Will Smith est ensuite monté sur scène et a giflé Chris Rock, le bruit du coup résonnant dans les micros devant les spectateurs abasourdis.

Un coup de sang si choquant que de nombreux internautes se sont demandé s'il pouvait s'agir d'une mise en scène.

La chaîne américaine ABC a coupé le son pendant la scène qui a suivi, mais le dialogue était audible sur des télévisions étrangères.

"Wow. Wow. Will Smith vient de me démonter la tête", a lâché Chris Rock. "C'était une blague sur +A Armes égales+", s'est-il justifié auprès de l'acteur.

"Laisse le nom de ma femme hors de ta putain de bouche", a hurlé Will Smith, revenu aux côtés de son épouse.

La police de Los Angeles a dit être "au courant d'un incident entre deux personnes pendant" les Oscars, au cours duquel "un individu en a giflé un autre".

"L'individu impliqué a refusé de porter plainte", a ajouté la police sans nommer Chris Rock. S'il décide de déposer plainte ultérieurement, la police "sera disponible pour remplir un rapport d'enquête", a-t-elle poursuivi. 

Jeux de mains 
C'est le toujours très populaire Will Smith qui a emporté l'Oscar du meilleur acteur pour "La Méthode Williams", où il interprète le père des championnes de tennis Serena et Venus Williams.


"Je veux m'excuser auprès de l'Académie" des Oscars, a lancé en pleurs l'acteur, en venant recevoir son prix. Un peu plus tôt, il avait provoqué un moment de stupeur dans la salle après être monté sur scène, apparemment furieux, pour gifler l'humoriste Chris Rock qui venait de faire une blague sur le crâne rasé de son épouse. Jada Pinkett Smith, est atteinte d'alopécie, une chute importante des cheveux.


Le public ne savait pas sur le moment s'il s'agissait d'un incident réel ou d'une séquence préparée à l'avance mais Will Smith, retenant ses larmes, a fustigé sur scène les "gens qui vous manquent de respect". "L'amour vous fait faire des choses folles", a plaidé l'acteur après avoir évoqué le rôle de "protecteur de la famille" de son personnage dans "La Méthode Williams".


Côté actrices, Jessica Chastain l'a emporté pour "Dans les yeux de Tammy Faye" et son rôle de télévangéliste au grand coeur et au maquillage outrancier, après deux nominations infructueuses pour "La Couleur des sentiments" et "Zero Dark Thirty".


Souvent critiqués pour leur manque de diversité, les Oscars ont aussi récompensé cette année Ariana DeBose, une actrice qui se définit comme "afro-latina" et queer, pour son rôle d'Anita dans le remake de "West Side Story" par Steven Spielberg. 


L'actrice de 31 ans succède à la légendaire Rita Moreno, originaire comme elle de Porto Rico, qui avait déjà reçu en 1962 un Oscar pour le rôle d'Anita dans la version originale du film. "Je vous suis si reconnaissante, votre Anita a ouvert la voie à des milliers d'Anita comme moi", a-t-elle lancé à la star de 90 ans qui l'applaudissait dans la salle.

Les victoires aux Oscars dans les principales catégories

Voici les principales récompenses remises dimanche à Hollywood lors de la 94e cérémonie des Oscars, reconnaissances suprêmes du cinéma américain.

- Meilleur film: "CODA"


- Meilleure réalisatrice: Jane Campion, "The Power of the Dog"


- Meilleure actrice: Jessica Chastain, "Dans les yeux de Tammy Faye"


- Meilleur acteur: Will Smith, "La Méthode Williams"


- Meilleur acteur dans un second rôle: Troy Kotsur, "CODA"


- Meilleure actrice dans un seconde rôle: Ariana DeBose, "West Side Story"


- Meilleur film international: "Drive my car" (Japon) 


- Meilleur film d'animation: "Encanto"


- Meilleur documentaire: "Summer of Soul"


- Meilleur scénario original: "Belfast"


- Meilleur scénario adapté: "CODA"

Minute de silence 
Les organisateurs de la cérémonie des Oscars ont profité d'une pause publicitaire durant la cérémonie pour afficher un message appelant à "une minute de silence pour montrer notre soutien au peuple ukrainien, actuellement en butte à une invasion".


Parmi les vedettes de retour sur le tapis rouge d'Hollywood après deux ans de pandémie, certaines comme Jamie Lee Curtis ou Samuel L. Jackson avaient ajouté aux smokings ou robes de soirée de rigueur un ruban bleu exprimant leur solidarité avec les civils chassés par les conflits. Jason Momoa arborait sur scène une pochette bleue et jaune aux couleurs de l'Ukraine.


La soirée de gala avait été ouverte par les soeurs Williams et une spectaculaire performance de Beyoncé, en direct depuis un court de tennis de Los Angeles où les championnes avaient fait leurs débuts sportifs. Mais c'est la jeune Billie Eilish qui a gagné l'Oscar de la meilleure chanson pour "No Time To Die", titre du dernier James Bond.


Disney, numéro un mondial du divertissement, a ajouté un Oscar de plus à sa collection avec la victoire d'"Encanto, la fantastique famille Madrigal", une célébration de la Colombie, de sa culture et de ses traditions qui a remporté le prix du meilleur film d'animation.


Vers l’infini et au‑delà – Goldorak, 50 ans d’inspiration

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  •  50 ans après sa création, la série animée Goldorak continue de marquer l’imaginaire arabe
  • Arab News Japan s’entretient avec son créateur Go Nagai, des fans du Moyen-Orient, et revient sur l’histoire du robot OVNI chargé de protéger notre planète

​​​​​​LONDON: Peu d’importations culturelles ont franchi les frontières de manière aussi inattendue — et aussi puissante — que Goldorak, le robot géant japonais qui, il y a un demi-siècle, est devenu un héros de l’enfance à travers le monde arabe, et plus particulièrement en Arabie saoudite.

Créé au Japon au milieu des années 1970 par le mangaka Go Nagai, Goldorak s’inscrivait dans la tradition des « mecha », ces récits de robots géants. Le genre, façonné par l’expérience japonaise de la Seconde Guerre mondiale, explorait les thèmes de l’invasion, de la résistance et de la perte à travers le prisme de la science-fiction.

Si la série a rencontré un succès modéré au Japon, c’est à des milliers de kilomètres de là, au Moyen-Orient, que son véritable héritage s’est construit.

L’anime « UFO Robot Goldorak » est arrivé à la télévision dans la région en 1979, doublé en arabe et diffusé pour la première fois au Liban, en pleine guerre civile. L’histoire du courageux Actarus, prince exilé dont la planète a été détruite par des envahisseurs extraterrestres, a profondément résonné chez les enfants grandissant dans un contexte de conflits régionaux et d’occupation par Israël.

Ses thèmes — la défense de la patrie, la résistance à l’agression et la protection des innocents — faisaient douloureusement écho aux réalités de la région, transformant la série d’un simple divertissement en un véritable refuge émotionnel.

Une grande partie de l’impact de la série tenait à la réussite de son arabisation. Le doublage arabe puissant et le jeu vocal chargé d’émotion, notamment celui de l’acteur libanais Jihad El-Atrash dans le rôle d’Actarus, ont conféré à la série une gravité morale inégalée par les autres dessins animés de l'époque.

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Au début des années 1980, Goldorak s'était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. (Fourni)

Le générique de la série, interprété par Sami Clark, est devenu un hymne que le chanteur libanais a continué à interpréter lors de concerts et de festivals jusqu’à son décès en 2022.

Au début des années 1980, Goldorak s’était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. Pour beaucoup, il s’agissait non seulement d’un premier contact avec les anime japonais, mais aussi d’une source d’enseignements sur des valeurs telles que la justice et l’honneur.

L’influence de Goldorak dans la région a été telle qu’il a fait l’objet de recherches universitaires, qui ont non seulement mis en lumière la manière dont le sort des personnages résonnait auprès du public du Moyen-Orient, mais ont aussi relié sa popularité aux souvenirs générationnels de l’exil, en particulier à la Nakba palestinienne.

Un demi-siècle plus tard, Goldorak demeure culturellement vivant et pertinent dans la région. En Arabie saoudite, qui avait pleinement adopté la version originale de la série, Manga Productions initie aujourd’hui une nouvelle génération de fans à une version modernisée du personnage, à travers un jeu vidéo, The Feast of The Wolves, disponible en arabe et en huit autres langues sur des plateformes telles que PlayStation, Xbox et Nintendo Switch, ainsi qu’une nouvelle série animée en langue arabe, «  Goldorak U », diffusée l’an dernier.

Cinquante ans après les débuts de la série, « Goldorak » est de retour — même si, pour toute une génération de fans de la série originale, dont les étagères regorgent encore de produits dérivés et de souvenirs, il n’est en réalité jamais vraiment parti.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com