La cérémonie des Oscars, compétition, nominations et moments marquants

Les préparatifs de la 94e zone des arrivées du tapis rouge des Oscars se poursuivent le long de Hollywood Boulevard à Hollywood, en Californie, le 24 mars 2022. (Frédéric J. Brown / AFP)
Les préparatifs de la 94e zone des arrivées du tapis rouge des Oscars se poursuivent le long de Hollywood Boulevard à Hollywood, en Californie, le 24 mars 2022. (Frédéric J. Brown / AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 25 mars 2022

La cérémonie des Oscars, compétition, nominations et moments marquants

  • Western sombre et psychologique sur la masculinité toxique, «The Power of the Dog» faisait jusqu'alors la course en tête dans les pronostics pour l'Oscar du meilleur long-métrage
  • Mais la compétition s'est intensifiée ces dernières semaines et un outsider est revenu au grand galop: «CODA» comédie dramatique pleine d'émotions et d'optimisme

HOLLYWOOD: «CODA», «Power of the Dog» ou «Belfast» médaille d'or ? Et l'audience sera-t-elle enfin de retour ? Hollywood retenait son souffle avant le coup d'envoi de la cérémonie de remise des Oscars qui mettra fin au suspense dimanche soir.

Western sombre et psychologique sur la masculinité toxique, «The Power of the Dog» faisait jusqu'alors la course en tête dans les pronostics pour l'Oscar du meilleur long-métrage, ce qui constituerait une victoire historique pour le géant Netflix, encore jamais sacré dans cette catégorie phare.

Mais la compétition s'est intensifiée ces dernières semaines et un outsider est revenu au grand galop: «CODA» comédie dramatique pleine d'émotions et d'optimisme qui a remporté l'un après l'autre tous les prix décernés par les syndicats professionnels de l'industrie du cinéma américaine.

Les experts gardent aussi un œil sur «Belfast», film en noir et blanc de Kenneth Branagh inspiré par l'enfance nord-irlandaise du cinéaste, qui tient encore la distance.

«C'est une course entre deux ou trois chevaux», résume Clayton Davis, spécialiste des prix cinématographiques pour le magazine Variety, une référence dans le domaine.

Il a noté une «forte dynamique» en faveur de «CODA». «Ces deux dernières années ont été très difficiles pour tout le monde. Et +CODA+ est positif, réconfortant. Je crois que les votants sont d'humeur à se sentir bien», dit-il à l'AFP.

«C'est une course très serrée», confirme Scott Feinberg, éditorialiste au magazine The Hollywood Reporter.

Si beaucoup ont chanté les louanges de «The Power of the Dog», le film de Jane Campion a déplu à d'autres, qui lui reprochent notamment sa froideur clinique et son manque d'émotions. «Ce n'est pas la tasse de thé de tout le monde», dit M. Feinberg.

Cela peut s'avérer un handicap avec l'étrange mode de scrutin préférentiel à plusieurs tours utilisé dans la catégorie du meilleur long-métrage, qui a tendance à privilégier les films les plus consensuels.

La compétition «n'a jamais été aussi ouverte», a déclaré sous couvert de l'anonymat l'un des votants de l'Académie des arts et sciences du cinéma, qui décerne les Oscars.

Autre atout dans la manche de «CODA», il s'agit d'un film indépendant à petit budget (15 millions de dollars) perçu cette année comme l'outsider et qui pourrait à ce titre s'attirer la sympathie des votants.

«Certains membres de l'Académie auxquels je parle sont encore réticents à voter pour un film Netflix dans la catégorie du meilleur long-métrage», explique ce votant à l'AFP, relevant avec malice que «CODA» est diffusé par Apple TV+, une autre plateforme de vidéo à la demande.

Will Smith et Jessica Chastain ?

Chez les acteurs, le grand favori est cette année est le toujours très populaire Will Smith, qui joue le père des championnes Serena et Venus dans «La Méthode Williams».

L'une des vedettes de «CODA», Troy Kotsur, tient quant à lui la corde pour l'Oscar du meilleur second rôle masculin. L'acteur sourd, qui incarne le père aimant mais parfois démuni d'une adolescente entendante, a fait un tabac dans les différents prix cinématographiques cette saison.

La partie est bien plus disputée côté actrices.

Pour Scott Feinberg, «n'importe laquelle des cinq candidates pourrait vraiment gagner» cette année, même si Jessica Chastain, méconnaissable dans son rôle de télévangéliste de «Dans les yeux de Tammy Faye», semble «la plus probable».

Clayton Davis reconnaît qu'il s'agit du pari le plus sûr mais relève que Penelope Cruz a aussi le vent en poupe et pourrait créer la surprise avec sa performance dans «Madres Paralelas» de Pedro Almodovar.

Ariana DeBose devrait l'emporter pour le second rôle féminin avec le remake de «West Side Story» par Steven Spielberg mais ce dernier aura fort à faire pour avoir le dessus sur Jane Campion, estiment les experts.

En nombre absolu d'Oscars, c'est le grandiose space opera «Dune» qui devrait être vainqueur dimanche soir grâce à ses nominations dans de multiples catégories techniques, de la photographie au son en passant par les effets spéciaux.

«Génération TikTok»

Après deux ans de restrictions sanitaires, la cérémonie des Oscars retrouve son traditionnel Dolby Theatre sur le Walk of Fame d'Hollywood. Les organisateurs et le diffuseur ABC espèrent qu'ils retrouveront par la même occasion leur audience, en chute libre ces dernières années.

L'édition 2021 n'avait attiré que 10 millions de téléspectateurs, une baisse de 56% par rapport à l'année précédente qui avait déjà enregistré son niveau le plus bas de l'histoire.

Pour attirer les fans, les organisateurs ont lancé cette année un «prix des fans», appelés à voter sur les réseaux sociaux.

Il s'agit pour les Oscars de «voir comment ils peuvent atteindre une nouvelle audience, cette génération TikTok», estime Clayton Davis.

La reine de la pop Beyoncé et sa jeune dauphine Billie Eilish viendront aussi à la pêche aux téléspectateurs sur la scène des Oscars, où elles sont en lice respectivement pour leur chanson de «La Méthode Williams» et du dernier James Bond.

Mais si l'audience stagne, «voire chute encore un peu plus, alors ils auront vraiment un gros problème», avertit Scott Feinberg.

La cérémonie des Oscars en cinq moments marquants

La cérémonie de remise des Oscars est généralement considérée comme la soirée la plus glamour d'Hollywood, avec son lot de moments marquants au fil des années, entre rires, émotion et embarras.

Voici cinq des plus mémorables d'entre eux depuis la première édition en 1929:

- Une bourde en or

L'épisode le plus frappant dans l'histoire récente des Oscars s'est déroulé en 2017, au moment de décerner la récompense suprême du "meilleur long-métrage". La prestigieuse statuette dorée était allée brièvement à la comédie à paillettes "La La Land" alors que c'était son concurrent "Moonlight", drame bien plus sérieux, qui était le vrai vainqueur.

Les experts de la société PricewaterhouseCoopers, chargée de recenser et conserver les votes de l'Académie, avaient tout simplement remis aux présentateurs, Warren Beatty et Faye Dunaway, la mauvaise enveloppe...

Celle qui avait été lue devant des millions de téléspectateurs était un doublon du prix de la meilleure actrice, qui avait effectivement récompensé Emma Stone pour son rôle dans "La La Land".

Cette bourde fut sans doute la pire de la longue histoire des Oscars.

"Ce fut un terrible fiasco", a écrit à l'époque le critique Jeff Jensen dans le magazine Entertainment Weekly. "On était gêné pour Dunaway, et pour Beatty qui avait visiblement conscience que quelque chose n'allait pas quand il a ouvert l'enveloppe mais qui ne savait pas comment procéder".

- Refus politique

En mars 1973, Marlon Brando avait gagné l'Oscar du meilleur acteur pour son impressionnante performance dans "Le Parrain", s'imposant face à des concurrents comme Michael Caine, Peter O'Toole et Laurence Olivier.

Mais Brando avait boudé la remise des prix et c'était l'actrice apache Sacheen Littlefeather, militante des droits des Amérindiens, qui était montée sur la scène à sa place.

Elle avait refusé d'un geste de la main la statuette que lui tendait l'acteur Roger Moore et avait pris la parole devant un public médusé, expliquant que Marlon Brando "regrettait fort de ne pouvoir accepter ce prix très généreux" car il souhaitait ainsi protester contre la façon dont l'industrie du cinéma traitait selon lui les acteurs amérindiens.

Cette déclaration avait été saluée par des applaudissements et des cris de joie, ainsi que par des huées poussées par quelques mauvais coucheurs.

- Egalité!

Il y a eu quelques rares cas d'ex aequo dans l'histoire des Oscars mais peu ont été aussi remarqués que celui de 1969, lorsque le jury de l'Académie n'a pas réussi à départager Barbra Streisand et Katharine Hepburn pour le prix de la meilleure actrice.

"La gagnante... nous avons une égalité!", s'était exclamée la présentatrice, Ingrid Bergman, en ouvrant l'enveloppe.

Barbra Streisand recevait son premier Oscar pour son rôle de Fanny Brice dans "Funny Girl" tandis que Katharine Hepburn, championne toutes catégories chez les acteurs avec quatre Oscars au total, triomphait dans "Le lion en hiver".

Seule Barbra Streisand assistait à la cérémonie et elle avait lancé "Salut mon joli!" en recevant la précieuse statuette.

- Baiser volé

Les acteurs se laissent souvent déborder par leurs émotions lorsqu'ils reçoivent un Oscar mais en 2003, Adrien Brody est certainement allé trop loin.

Lorsqu'il est monté sur scène pour recevoir son prix des mains d'Halle Berry, lauréate l'année précédente de l'Oscar de la meilleure actrice, Adrien Brody a pris tout le monde par surprise, y compris l'actrice, en l'enlaçant soudainement pour un bref mais passionné baiser sur la bouche.

"Ce n'était pas prévu. J'ignorais tout de cela", avait expliqué en 2017 Halle Berry, confirmant que, sous l'effet de la surprise, elle avait décidé "d'accompagner le mouvement".

De son côté, Adrien Brody avait affirmé que "le temps s'était ralenti" pour lui à cet instant mais que son élan l'avait quasiment privé de discours. "Quand j'ai fini de l'embrasser... ils avaient déjà allumé le panneau pour indiquer +quitte la scène, ton temps est écoulé+", a-t-il raconté au festival du film de Toronto.

- Un air de déjà vu?

Voici tout juste soixante ans, Rita Moreno avait remporté l'Oscar du meilleur second rôle féminin pour son incarnation de l'explosive Anita dans le film musical "West Side Story". L'histoire pourrait bégayer dimanche soir avec une nouvelle statuette pour Ariana DeBose, qui reprend le rôle dans le remake de Steven Spielberg.

Favorite dans cette catégorie, l'actrice a intérêt à préparer son discours pour ne pas être prise au dépourvu comme Rita Moreno à l'époque.

"Je n'arrive pas à y croire! Bon Dieu. Sur ce, je vous laisse", avait juste lancé cette dernière après avoir reçu son Oscar des mains de Rock Hudson, quittant la scène sans demander son reste.

Les nominations pour les Oscars dans les principales catégories

Voici les nominations dans les principales catégories pour la 94e cérémonie des Oscars, dont les prix seront remis dimanche 27 mars à Hollywood.

Western sombre et psychologique, le film "The Power of the Dog" de Jane Campion, avec en vedette Benedict Cumberbatch, part en tête de la course avec 12 nominations. Il est suivi par "Dune" (dix nominations), "Belfast" et "West Side Story" (sept nominations chacun).

- Meilleur film -

"Belfast"

"CODA"

"Don't Look Up: Déni cosmique"

"Drive My Car"

"Dune"

"La Méthode Williams"

"Licorice Pizza"

"Nightmare Alley"

"The Power of the Dog"

"West Side Story"

- Meilleur réalisateur - 

Kenneth Branagh, "Belfast"

Ryusuke Hamaguchi, "Drive My Car"

Paul Thomas Anderson, "Licorice Pizza"

Jane Campion, "The Power of the Dog"

Steven Spielberg, "West Side Story"

- Meilleur acteur - 

Javier Bardem, "Being the Ricardos"

Benedict Cumberbatch, "The Power of the Dog"

Andrew Garfield, "tick, tick...BOOM!"

Will Smith, "La Méthode Williams"

Denzel Washington, "The Tragedy of Macbeth"

- Meilleure actrice - 

Jessica Chastain, "Dans les yeux de Tammy Faye"

Olivia Colman, "The Lost Daughter"

Penelope Cruz, "Madres Paralelas"

Nicole Kidman, "Being the Ricardos"

Kristen Stewart, "Spencer"

- Meilleur acteur dans un second rôle - 

Ciaran Hinds, "Belfast"

Troy Kotsur, "CODA"

Jesse Plemons, "The Power of the Dog"

JK Simmons, "Being the Ricardos"

Kodi Smit-McPhee, "The Power of the Dog"

- Meilleure actrice dans un second rôle -

Jessie Buckley, "The Lost Daughter"

Ariana DeBose, "West Side Story"

Judi Dench, "Belfast"

Kirsten Dunst, "The Power of the Dog"

Aunjanue Ellis, "La Méthode Williams"

- Meilleur film international - 

"Drive My Car" (Japon)

"Flee" (Danemark)

"La Main de Dieu" (Italie)

"L'école du bout du monde" (Bhoutan)

"Julie (en 12 chapitres)" (Norvège)

- Meilleur film d'animation - 

"Encanto: la fantastique famille Madrigal"

"Flee" 

"Luca"

"Les Mitchell contre les machines"

"Raya et le Dernier Dragon"

- Meilleur documentaire -

"Ascension"

"Attica"

"Flee"

"Summer of Soul"

"Writing with Fire"

- Meilleur scénario original - 

"Belfast"

"Don't Look Up: Déni cosmique"

"La Méthode Williams"

"Licorice Pizza"

"Julie (en 12 chapitres)"

- Meilleur scénario adapté - 

"CODA"

"Drive My Car"

"Dune"

"The Lost Daughter"

"The Power of the Dog"

- Films avec six nominations et plus - 

"The Power of the Dog" - 12 

"Dune" - 10

"Belfast" - 7 

"West Side Story" - 7

"La Méthode Williams" - 6


Versailles célèbre l’union musicale entre la France et l’Arabie saoudite

(Photo: Instagram)
(Photo: Instagram)
Short Url
  • Un concert exceptionnel au Château de Versailles a réuni l’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite avec l’Orchestre de l’Opéra Royal
  • La soirée a mis en lumière les arts traditionnels saoudiens et la musique classique française

VERSAILLES: Dans le cadre somptueux du Château de Versailles, l’un des joyaux du patrimoine français, s’est tenu vendredi 5 septembre un concert intitulé Les Merveilles de l’Orchestre d’Arabie saoudite. Organisé sous le haut patronage du Prince Bader ben Abdullah ben Farhane Al Saud, ministre saoudien de la Culture et président du Conseil d’administration de la Commission musicale, cet événement a marqué un moment fort de la coopération culturelle entre le Royaume d’Arabie saoudite et la République française.

Porté par la Commission musicale, en collaboration avec la Commission du Théâtre et des Arts de la Scène, ce concert a réuni sur scène l’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite et l’Orchestre de l’Opéra Royal du Château de Versailles, dans une performance conjointe inédite. Ensemble, ils ont livré une fresque musicale riche et raffinée, mêlant tradition et modernité, Orient et Occident.

La soirée s’est distinguée par la présence de nombreuses personnalités éminentes, dont le Prince Bader ben Abdullah ben Farhane Al Saud, le Prince Turki ben Faisal Al Saud, la Princesse Haifa Al Mogrin, ambassadrice d’Arabie saoudite à Madrid, Majid ben Abdullah Al-Kassabi, ministre saoudien du Commerce, Rachida Dati, ministre française de la Culture, ainsi que Brigitte Macron.

Un hommage vibrant au patrimoine culturel saoudien a été rendu à travers quatre formes emblématiques des arts du spectacle traditionnels : Al Khobeiti, Al Majroor, Al Rifaihi et Al Khathwah, interprétés avec grâce par les artistes de la Commission du Théâtre et des Arts de la Scène. Ces tableaux vivants ont offert au public une plongée sensorielle dans l’héritage vivant du Royaume.

View this post on Instagram

A post shared by Ambassade de France à Riyad (@franceinksa)

En miroir à cette richesse, l’Orchestre de l’Opéra Royal a interprété des chefs-d’œuvre de la musique française, faisant résonner l’élégance intemporelle du répertoire classique national. Le point culminant de la soirée fut le segment fusion, véritable dialogue musical entre les deux ensembles, qui a symbolisé l’harmonie entre les cultures.

Cette soirée s’inscrit dans la continuité d’un parcours international remarquable pour l’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite. Après des représentations saluées à Mexico, New York, Londres, Tokyo, Riyad et Sydney, Versailles a offert une étape prestigieuse, qui résonne comme l’accomplissement d’un projet artistique d’envergure.

Depuis leur première apparition internationale au Théâtre du Châtelet en 2022, les musiciens saoudiens n’ont cessé de séduire par la profondeur de leur répertoire. Cette nouvelle escale à Versailles s’inscrit également dans l’élan diplomatique impulsé par la visite d’État saoudienne de décembre 2024, et la signature récente de deux accords majeurs avec la Philharmonie de Paris et le Grand Palais.

Au-delà de la performance, Les Merveilles de l’Orchestre d’Arabie saoudite ont incarné un puissant symbole de dialogue interculturel. Une célébration de la musique comme langage universel, capable de bâtir des ponts durables entre les peuples, et de magnifier les valeurs de respect, de partage et de beauté commune.


« Palestine 36 », soutenu par l’Arabie saoudite, présenté en avant-première au TIFF 2025

Le film a été présenté en avant-première au Festival international du film de Toronto. (AFP)
Le film a été présenté en avant-première au Festival international du film de Toronto. (AFP)
Short Url
  • Le film Palestine 36 d’Annemarie Jacir, présenté au TIFF 2025, revient sur le soulèvement palestinien de 1936 contre le mandat britannique
  • Financé en partie par le Red Sea Film Fund d’Arabie saoudite, le film explore un moment décisif pour la région

DUBAÏ : Le film Palestine 36 de la réalisatrice Annemarie Jacir a été présenté cette semaine en avant-première au Festival international du film de Toronto (TIFF) 2025 lors d’une projection de gala.

Le film a été en partie financé par le Red Sea Film Fund, soutenu par l’Arabie saoudite.

Situé aux abords de Jérusalem, Palestine 36 raconte l’histoire du soulèvement arabe contre le mandat britannique.

Le synopsis officiel indique : « En 1936, alors que les villages de la Palestine mandataire se soulèvent contre la domination coloniale britannique, Yusuf erre entre son village rural et l’énergie bouillonnante de Jérusalem, aspirant à un avenir au-delà des troubles croissants.

Mais l’Histoire est implacable. Avec l’arrivée massive de réfugiés juifs fuyant l’antisémitisme en Europe, et la population palestinienne unie dans le plus vaste et le plus long soulèvement contre les 30 ans de domination britannique, toutes les parties glissent vers une collision inévitable — un moment décisif pour l’Empire britannique et pour l’avenir de toute la région. »

Le film réunit une distribution internationale : l’acteur oscarisé Jeremy Irons, la star de Game of Thrones Liam Cunningham, l’acteur tunisien Dhafer L’Abidine, ainsi que les talents palestiniens Hiam Abbass, Yasmine Al-Massri, Kamel El Basha et Saleh Bakri.

La première a réuni de nombreuses personnalités, dont les acteurs britanniques Billy Howle et Robert Aramayo, l’acteur palestinien Karim Daoud Anaya, le producteur de cinéma palestino-jordanien Ossama Bawardi, ainsi que Jacir, Bakri, Al-Massri et Abbass.

Jacir, à qui l’on doit Salt of the Sea, When I Saw You, Wajib et des épisodes de la série Ramy, a entamé le travail sur ce projet avant la pandémie mondiale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Riyad accueille sa toute première représentation de l’opéra « Carmen »

La Commission royale pour la ville de Riyad (RCRC) a fait venir le célèbre opéra "Carmen" pour la première fois en Arabie saoudite. (Fourni)
La Commission royale pour la ville de Riyad (RCRC) a fait venir le célèbre opéra "Carmen" pour la première fois en Arabie saoudite. (Fourni)
Short Url
  • L’événement s’inscrit dans le cadre de l’Année culturelle sino-saoudienne, célébrant le 35e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays.

RIYAD : La Commission royale pour la ville de Riyad (RCRC), en collaboration avec la China National Opera House (CNOH), a présenté jeudi soir l’opéra mondialement connu de Georges Bizet, « Carmen », au Centre culturel Roi Fahd de Riyad. Il s'agit de la toute première représentation de ce chef-d'œuvre en Arabie saoudite.

Cet événement s’inscrit dans le cadre de l’Année culturelle sino-saoudienne, qui célèbre le 35e anniversaire des relations diplomatiques entre l’Arabie saoudite et la Chine. Plus de 2 500 invités et dignitaires étaient présents pour la soirée d’ouverture.

Le public a salué cette représentation historique. Thomas Dang, résident à Riyad, a décrit la soirée comme remarquable :

« C’était extraordinaire — une troupe chinoise jouant une œuvre d’un compositeur français sur une histoire espagnole, ici en Arabie saoudite. Ce mélange culturel était incroyable. »

Mise en scène par l’équipe du CNOH, la production a donné vie à l’histoire intemporelle de passion, de jalousie et de destin de Bizet, à travers des costumes vibrants et une distribution internationale.

Créée à Paris en 1875, « Carmen » est l’un des opéras les plus célèbres de l’histoire. Son début en Arabie saoudite marque une étape importante dans le développement culturel du Royaume, illustrant son ouverture croissante aux arts mondiaux.

Huixian, une résidente chinoise de Riyad, a partagé son enthousiasme :

« C’était ma première fois à l’opéra en Arabie saoudite, et aussi la première fois que je voyais ‘Carmen’ en chinois. La performance était très bonne, même si le chant aurait pu être plus puissant. Une soirée mémorable. »

« Carmen » se poursuivra au Centre culturel Roi Fahd jusqu’au 6 septembre 2025, offrant aux spectateurs une opportunité rare d’assister à l’un des opéras les plus emblématiques sur une scène saoudienne.

Selon la RCRC, cette première historique reflète l’engagement continu de la Commission à enrichir l’offre culturelle de Riyad, à travers des événements de classe mondiale, en cohérence avec la Vision 2030 du Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com