Max Verstappen remporte le Grand Prix d’Arabie saoudite après une bataille acharnée contre  Charles Leclerc

Sergio Pérez démarre en tête du peloton pour la première fois sur une grille de Formule 1 à Djeddah. (Reuters)
Sergio Pérez démarre en tête du peloton pour la première fois sur une grille de Formule 1 à Djeddah. (Reuters)
Sergio Pérez de l’équipe Red Bull, pendant les qualifications. (Reuters)
Sergio Pérez de l’équipe Red Bull, pendant les qualifications. (Reuters)
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Publié le Lundi 28 mars 2022

Max Verstappen remporte le Grand Prix d’Arabie saoudite après une bataille acharnée contre  Charles Leclerc

  • Max Verstappen a acquis son premier succès de la saison après avoir été battu par  Charles Leclerc lors de l’ouverture de la saison à Bahreïn le week-end dernier
  • «Je suis vraiment heureux que nous ayons enfin donné le coup d’envoi de la saison», a-t-il déclaré

DJEDDAH: Dimanche, Max Verstappen, champion du monde de Formule 1, a tenu tête à la Ferrari de Charles Leclerc, remportant ainsi le Grand Prix d’Arabie saoudite. 

Carlos Sainz Jr., dans l’autre Ferrari, a terminé en troisième position alors que Sergio Pérez, coéquipier de Max Verstappen et parti en pole position, a terminé à la quatrième position. 

Max Verstappen a acquis son premier succès de la saison après avoir été battu par Charles Leclerc lors de l’ouverture de la saison à Bahreïn le week-end dernier. 

«Nous nous sommes bien battus en première ligne. C’était dur. Je suis vraiment heureux que nous ayons enfin donné le coup d’envoi de la saison», déclare Max Verstappen. 

Malgré sa défaite, Charles Leclerc garde son statut de leader du championnat du monde après deux Grands Prix. 

«Ce n’était pas suffisant aujourd’hui, mais j’ai vraiment apprécié cette course. Elle était difficile, mais juste; toutes les courses devraient être ainsi. Je me suis amusé, mais je suis évidemment déçu, je voulais gagner», souligne-t-il. 

Lewis Hamilton, qui a connu samedi sa pire qualification depuis 2017, est parti en quinzième position sur la grille – chose inhabituelle pour le septuple champion du monde – et a terminé dixième. 

Suivez le déroulement de la course ci-dessous... (selon le fuseau horaire BST – Heure d’été britannique) 

19:35RÉSULTAT! Max Verstappen remporte la course! Il a réussi à créer un écart de plus d’une demi-seconde avant la zone du Système de réduction de la traînée (DRS) et Charles Leclerc n’a pas pu le rattraper avant de franchir le drapeau à damier... 

19:30 – Max Verstappen prend de nouveau le dessus sur la ligne droite! Charles Leclerc n’a peut-être plus qu’une seule chance de dépasser le Néerlandais dans le dernier tour du Grand Prix d’Arabie saoudite. Deux pilotes qui s’affrontent depuis leur enfance, au coude-à-coude à quatre tours de la ligne d’arrivée. Tous les regards sont rivés sur les deux premières positions alors que les deux pilotes se livrent une bataille acharnée. 

Charles Leclerc perd le contrôle à l’arrière alors qu’un drapeau jaune est levé dans le secteur 1, à deux tours de la ligne l’arrivée... 

19:25 – L’écart entre Charles Leclerc et Max Verstappen n’est que de trois dixièmes de seconde, ce qui signifie que Max Verstappen peut activer le DRS et qu’il attend maintenant de saisir sa chance sur la ligne droite. 

Max Verstappen dépasse le Monégasque! 

Charles Leclerc semble avoir laissé Max Verstappen passer avant la zone DRS pour qu’il puisse le piéger. Si telle était son intention, cela a bien fonctionné. Charles Leclerc obtient le DRS. Max Verstappen tombe dans le piège et il est doublé par son concurrent. 

19:20 – Parmi les pilotes qui sont entrés dans la ligne des stands fermés figurent Kevin Magnussen et Nico Hülkenberg. 

Selon les responsables, la fermeture de la voie des stands était due au changement de pneus de la voiture de Fernando Alonso, puis de celles de Daniel Ricciardo et Valtteri Bottas. 

19:15 – McLaren parvient à se glisser dans le top dix alors que Fernando Alonso rencontre des problèmes avec son Alpine et recule sur la grille. 

Dans un revirement soudain, Daniel Ricciardo, qui menait une course comparable à celle de Fernando Alonso, avance désormais très lentement et se retrouve en queue de peloton. 

19:10 – Sergio Pérez, qui a décroché sa toute première pole samedi et mené le début de la course, est toujours en quatrième position et à plus de deux secondes pour tenter de remonter sur le podium, à quinze tours de l’arrivée. 

19:05 – Charles Leclerc réalise le tour le plus rapide en 1 minute et 32,71 secondes. L’écart entre lui et le champion du monde de l’équipe Red Bull reste de près d’une seconde alors que la bataille pour la première place se poursuit avec vingt tours restants. 

Nico Hülkenberg, qui remplace Sebastian Vettel, poursuit Lando Norris dans la McLaren après que Lando Norris l’a dépassé pour se placer derrière son copilote. Nico Hülkenberg perd une autre position au profit de Pierre Gasly. 

19:00 – Daniel Ricciardo, qui a énormément lutté au départ, se fraye un chemin jusqu’à la onzième position alors qu’on a dépassé la mi-course. 

18:55 – Charles Leclerc vient de réaliser son meilleur temps. Il est hors de portée du DRS, ce qui est une mauvaise nouvelle pour le Néerlandais. Lewis Hamilton n’est pas encore aux stands, car le duo Mercedes est aux cinquième et sixième positions au vingt-quatrième tour. 

Kevin Magnussen se bat contre Lewis Hamilton et il reprend la cinquième position après avoir activé le DRS qui le fait passer devant la Mercedes. 

18:50 – Charles Leclerc mène au vingt et unième tour, suivi de Max Verstappen avec moins d’une seconde entre les deux pilotes. Carlos Sainz Jr. se rachète en dépassant Sergio Pérez. 

18:47 – La voiture de sécurité s’arrête au vingtième tour et Lewis Hamilton se faufile en septième position. 

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18:45 – Sergio Pérez pourrait être sanctionné après avoir poussé Carlos Sainz Jr. hors de sa ligne. L’Espagnol a failli percuter les barrières. Carlos Sainz Jr. attend une réponse des commissaires. 

Les enregistrements vidéo montrent que Nicholas Latifi arrive trop vite dans le dernier virage, ce qui lui fait perdre le contrôle. Il fonce, tête la première, dans les barrières – deux accidents en deux jours pour Nicholas Latifi. 

18:40 – Tous les pilotes sur des pneus à gomme dure sont aux stands alors que la course en est à son dix-huitième tour. Charles Leclerc est en tête, suivi du duo Red Bull, Max Verstappen et Sergio Pérez. 

18:30 – Lewis Hamilton remonte jusqu’au top dix après avoir utilisé le DRS dans la ligne droite principale et dépassé Pierre Gasly. 

Le drapeau jaune est agité après que Nicholas Latifi survire et percute le mur. Mauvaise nouvelle pour Sergio Pérez qui vient juste de s’arrêter avant l’accident. La Ferrari est aux stands en même temps que George Russell, Fernando Alonso, Valtteri Bottas, Esteban Ocon et d’autres. 

18:25 – Lewis Hamilton a dépassé Lando Norris à la onzième place et il continue de se battre pour les points. Il se rapproche de Pierre Gasly dans l’Alpha Tauri. 

Au quinzième tour, Sergio Pérez est en tête, tandis que les équipes utilisant des moteurs Mercedes sont en bas de la grille (McLaren, Aston Martin et les équipes Williams). 

18:20 – Lors du neuvième tour, le septuple champion du monde, Lewis Hamilton, a du mal avec les pneus durs, mais parvient à se hisser en douzième position après avoir dépassé Lance Stroll. 

Kevin Magnussen, qui participe pour la première fois à la course en Arabie saoudite, se bat contre Valtteri Bottas dans l’Alfa Romeo, mais Bottas défend avec succès sa huitième position. 

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18:15 – Daniel Ricciardo, qui s’est retrouvé quatorzième après avoir été sanctionné pour avoir gêné Esteban Ocon lors des qualifications samedi, se retrouve maintenant derrière Lance Stroll avec son copilote Lando Norris devant, en onzième position. 

Fernando Alonso double son coéquipier Esteban Ocon au septième tour pour prendre la sixième place, bien que le Français ait tenté de manière audacieuse de le dépasser malgré le rythme plus rapide de Fernando Alonso sur la piste jusqu’à présent. 

18:05 – Lewis Hamilton sur pneus à gomme dure gagne une position et se retrouve en quatorzième position après avoir échoué à se qualifier samedi. Il a été repoussé à la quinzième place sur la grille après qu’un spectaculaire accident du pilote allemand Mick Schumacher a obligé Haas à déployer une seule voiture. 

George Russell dépasse Esteban Ocon dans l’Alpine. 

18:00 – C’est parti! Sergio Pérez mène, suivi de Charles Leclerc. Max Verstappen prend la troisième place à Carlos Sainz. C'est le manège Red Bull-Ferrari Red Bull Ferrari alors que la course commence. 

17:55 – Les pilotes ont pris place sur le circuit de la corniche de Djeddah pour le tour de formation avant le coup d’envoi du deuxième Grand Prix de la saison de Formule 1 de l’année 2022 en Arabie saoudite. 

14 :15 – Bonne nouvelle pour Mick Schumacher après son violent accident lors des qualifications d’hier. Espérons qu’il sera de nouveau en forme pour le troisième Grand Prix du championnat du monde à Melbourne dans deux semaines. 

14:00 – Ainsi, trois mois seulement après le tout premier Grand Prix d’Arabie saoudite, nous sommes de retour à Djeddah pour une nouvelle journée de course. Voici un aperçu de la grille de départ de la course de dimanche – deuxième manche du championnat du monde de Formule 1 pour l’année 2022: 

Première ligne: 

Sergio Pérez (MEX/Red Bull) 

Charles Leclerc (MON/Ferrari) 

Deuxième ligne: 

Carlos Sainz Jr. (ESP/Ferrari) 

Max Verstappen (NED/Red Bull) 

Troisième ligne: 

Esteban Ocon (FRA/Alpine-Renault) 

George Russel (GBR/Mercedes) 

Quatrième ligne: 

Fernando Alonso (ESP/Alpine-Renault) 

Valtteri Bottas (FIN/Alfa Romeo-Ferrari) 

Cinquième ligne: 

Pierre Gasly (FRA/AlphaTauri-Red Bull) 

Kevin Magnussen (DEN/Haas-Ferrari) 

Sixième ligne: 

Lando Norris (GBR/McLaren-Mercedes) 

Guanyu Zhou (CHN/Alfa Romeo-Ferrari) 

Septième ligne: 

Lance Stroll (CAN/Aston Martin-Mercedes) 

Daniel Ricciardo (AUS/McLaren-Mercedes) 

Huitième ligne : 

Lewis Hamilton (GBR/Mercedes) 

Alexander Albon (THA/Williams-Mercedes) 

Neuvième ligne: 

Nico Hülkenberg (ALL/Aston Martin-Mercedes) 

Nicholas Latifi (CAN/Williams-Mercedes) 

Dixième ligne: 

Yuki Tsunoda (JPN/AlphaTauri-Honda) 

Ne partira pas:  

Mick Schumacher (GER/Haas-Ferrari) 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


CIJ: l'impartialité de l'UNRWA suscite de «sérieux doutes» selon les Etats-Unis

En décembre, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif "à titre prioritaire et de toute urgence". (AFP)
En décembre, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif "à titre prioritaire et de toute urgence". (AFP)
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  • La CIJ, située à La Haye (Pays-Bas), a ouvert lundi sa semaine d'audiences plus de 50 jours après l'instauration d'un blocus total sur l'aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre
  • Israël, qui ne participe pas à ces audiences, a dénoncé lundi une "persécution systématique" de la CIJ

LA HAYE: Un représentant des Etats-Unis a fait part mercredi à la Cour internationale de Justice de "sérieux doutes" concernant l'impartialité de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) lors d'audiences consacrées aux obligations humanitaires d'Israël envers les Palestiniens.

"L'impartialité de l'UNRWA suscite de sérieux doutes, du fait d'informations selon lesquelles le Hamas a utilisé les installations de l'UNRWA et que le personnel de l'UNRWA a participé à l'attentat terroriste du 7 octobre contre Israël", a déclaré Josh Simmons, de l'équipe juridique du département d'État américain.

La CIJ, située à La Haye (Pays-Bas), a ouvert lundi sa semaine d'audiences plus de 50 jours après l'instauration d'un blocus total sur l'aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre.

Israël, qui ne participe pas à ces audiences, a dénoncé lundi une "persécution systématique" de la CIJ.

M. Simmons a déclaré aux juges qu'Israël avait "de nombreuses raisons" de mettre en doute l'impartialité de l'UNRWA.

"Il est clair qu'Israël n'a aucune obligation d'autoriser l'UNRWA à fournir une assistance humanitaire", a-t-il déclaré.

Israël a promulgué une loi interdisant à l'UNRWA, d'opérer sur le sol israélien, après avoir accusé certains membres du personnel d'avoir participé aux attaques du Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché le conflit.

Une série d'enquêtes, dont l'une menée par l'ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, a révélé des "problèmes de neutralité" à l'UNRWA, mais a souligné qu'Israël n'avait pas fourni de preuves de son allégation principale.

Philippe Lazzarini, directeur de l'UNRWA, a déclaré mardi que plus de 50 membres de son personnel à Gaza avaient été maltraités et utilisés comme boucliers humains alors qu'ils étaient détenus par l'armée israélienne.

Lors de sa déposition face à la Cour, Diégo Colas, représentant la France, a appelé Israël à lever "sans délai" son blocage de l'aide vers la bande de Gaza".

"L'ensemble des points de passage doivent être ouverts, le travail des acteurs humanitaires doit être facilité, et le personnel doit être protégé conformément aux droits internationaux", a-t-il déclaré .

"Conséquences mortelles" 

Israël contrôle tous les flux d'aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza frappés par une crise humanitaire sans précédent, et les a interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l'effondrement d'un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants.

"L'interdiction totale de l'aide et des fournitures humanitaires décrétée par les autorités israéliennes depuis le 2 mars a des conséquences mortelles pour les civils de Gaza", a déclaré dans un communiqué Claire Nicolet, responsable de la réponse d'urgence de l'ONG Médecins sans Frontières dans la bande de Gaza.

"Les autorités israéliennes utilisent l'aide non seulement comme une monnaie d'échange, mais aussi comme une arme de guerre et un moyen de punition collective pour plus de 2 millions de personnes vivant dans la bande de Gaza," a-t-elle ajouté.

En décembre, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif "à titre prioritaire et de toute urgence".

La résolution demande à la CIJ de clarifier les obligations d'Israël concernant la présence de l'ONU, de ses agences, d'organisations internationales ou d'États tiers pour "assurer et faciliter l'acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne".

Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants, mais celui-ci devrait accroître la pression diplomatique sur Israël.

En juillet dernier, la CIJ avait aussi rendu un avis consultatif jugeant "illégale" l'occupation israélienne des Territoires palestiniens, exigeant qu'elle cesse dès que possible.


Après la panne géante, les énergies renouvelables sur le banc des accusés en Espagne

Des passagers attendent avant de monter dans leur train à la gare de Sants à Barcelone, le 29 avril 2025, au lendemain d'une panne d'électricité massive qui a touché toute la péninsule ibérique et le sud de la France. (Photo par Josep LAGO / AFP)
Des passagers attendent avant de monter dans leur train à la gare de Sants à Barcelone, le 29 avril 2025, au lendemain d'une panne d'électricité massive qui a touché toute la péninsule ibérique et le sud de la France. (Photo par Josep LAGO / AFP)
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  • Deux jours après la panne géante qui a touché la péninsule, la nature du mix énergétique ibérique est au cœur de vifs débats mercredi en Espagne.
  • Dans le viseur de ces deux quotidiens, mais aussi des partis d'opposition, se trouve la politique énergétique mise en place depuis plusieurs années par le gouvernement du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez.

MADRID : L'essor des énergies renouvelables a-t-il fragilisé le réseau électrique espagnol ? Deux jours après la panne géante qui a touché la péninsule, la nature du mix énergétique ibérique est au cœur de vifs débats mercredi en Espagne, malgré les messages rassurants des autorités.

« Le manque de centrales nucléaires et la multiplication par dix des énergies renouvelables ont mis à terre le réseau électrique », assure en une le quotidien conservateur ABC mercredi matin. « Les alertes sur les renouvelables depuis cinq ans » ont été « ignorées », regrette de son côté El Mundo, également classé à droite.

Dans le viseur de ces deux quotidiens, mais aussi des partis d'opposition, se trouve la politique énergétique mise en place depuis plusieurs années par le gouvernement du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, qui a fait de l'Espagne l'un des champions européens de la transition verte.

Selon le gestionnaire du réseau électrique espagnol REE, le solaire et l'éolien ont représenté en 2024 près de 40 % du mix électrique espagnol. C'est près de deux fois plus qu'en 2014, et près du double également de la part du nucléaire, tombée l'an dernier à 20 %. 

Cette évolution est défendue par l'exécutif, qui s'est engagé à fermer toutes les centrales nucléaires d'ici dix ans, mais elle est source de tensions dans le pays, plusieurs rapports ayant pointé ces derniers mois de possibles risques en l'absence de mesures fortes pour adapter le réseau.

- Une énergie « sûre » ?

Dans son document financier annuel publié fin février, Redeia, la maison-mère de REE, avait ainsi mis en garde contre « la forte pénétration de la production renouvelable sans les capacités techniques nécessaires à un comportement adéquat face aux perturbations ».

Cela pourrait « provoquer des coupures de production », qui « pourraient devenir sévères, allant jusqu'à entraîner un déséquilibre entre la production et la demande, ce qui affecterait significativement l'approvisionnement en électricité » de l'Espagne, avait-elle écrit. 

Un message relayé par l'organisme espagnol de la concurrence (CNMC) dans un rapport de janvier. « À certains moments, les tensions du réseau de transport d'électricité ont atteint des valeurs maximales proches des seuils autorisés, dépassant même ces seuils à certains moments », avait écrit l'organisme.

Après la coupure de lundi, certains experts du secteur se sont interrogés sur un éventuel déséquilibre entre production et demande (difficile à corriger dans un réseau où l'éolien et le solaire ont une place prépondérante) qui aurait pu contribuer à l'effondrement du système électrique espagnol.

Dans un entretien accordé mercredi matin à la radio Cadena Ser, Beatriz Corredor, la présidente de Redeia et REE (l'ex-députée socialiste) a cependant assuré que la production d'énergies renouvelables était « sûre ».

« Relier l'incident si grave de lundi à une pénétration des énergies renouvelables n'est pas vrai, ce n'est pas correct », a-t-elle insisté, en assurant que le rapport de février ne faisait que dresser la liste de risques potentiels, comme l'y oblige la législation. 

- « Ignorance » -

Mardi déjà, Pedro Sánchez avait lui aussi défendu le modèle énergétique mis en œuvre par son gouvernement, rappelant que la cause précise de la panne qui a provoqué le chaos au Portugal et en Espagne durant de longues heures lundi n'était toujours pas connue à ce stade.

« Ceux qui lient cet incident au manque de nucléaire mentent franchement ou démontrent leur ignorance », a assuré le dirigeant socialiste.

« Les centrales nucléaires, loin d'être une solution, ont été un problème » durant la panne, car « il a été nécessaire de rediriger vers elles de grandes quantités d'énergie pour maintenir leurs réacteurs stables », a insisté le chef du gouvernement. 

Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer la panne depuis deux jours, dont celle d'une cyberattaque. Mardi, la justice espagnole a ouvert une enquête pour déterminer si la panne avait été provoquée par un « sabotage informatique » susceptible d'être qualifié de « délit terroriste ».

REE estime cependant que cette hypothèse est peu crédible. « Au vu des analyses que nous avons pu réaliser avec l'aide notamment du Centre national du renseignement espagnol (CNI), nous pouvons écarter un incident de cybersécurité », a ainsi assuré le gestionnaire.

D'après REE, l'équivalent de 60 % de la consommation électrique de l'Espagne, soit 15 gigawatts, a disparu en l'espace de cinq secondes seulement lors de la panne survenue lundi à 12 h 33 (11 h 33 GMT), un phénomène qualifié d'« inédit » et « totalement extraordinaire ».


Des rapports internes concluent à un climat antisémite et anti-musulman à Harvard

Le rapport exhorte l'université pluricentenaire à "devenir leader dans la lutte contre l'antisémitisme et les positions anti-Israël". (AFP)
Le rapport exhorte l'université pluricentenaire à "devenir leader dans la lutte contre l'antisémitisme et les positions anti-Israël". (AFP)
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  • Harvard, comme d'autres universités américaines de renom, Columbia en particulier, est accusée par le président républicain d'avoir laissé prospérer l'antisémitisme sur son campus pendant les mouvements étudiants contre la guerre à Gaza menée par Israël
  • Un premier groupe de travail sur l'antisémitisme et les positions anti-Israël, composé principalement de membres du corps enseignant mais aussi d'étudiants

NEW YORK: Deux rapports distincts sur Harvard publiés mardi par l'université ont établi qu'un climat antisémite et anti-musulman s'était installé sur le campus de la prestigieuse université américaine, dans le viseur de Donald Trump, et la pressent d'agir pour y remédier.

Ces deux rapports de plusieurs centaines de pages, construits notamment à partir de questionnaires et de centaines de témoignages d'étudiants et d'encadrants menés depuis janvier 2024, sont rendus au moment où l'université implantée près de Boston (nord-est) s'est attiré les foudres de Donald Trump, qui l'a dernièrement dépeinte en "institution antisémite d'extrême gauche", "foutoir progressiste" et "menace pour la démocratie".

Harvard, comme d'autres universités américaines de renom, Columbia en particulier, est accusée par le président républicain d'avoir laissé prospérer l'antisémitisme sur son campus pendant les mouvements étudiants contre la guerre à Gaza menée par Israël après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023.

Un premier groupe de travail sur l'antisémitisme et les positions anti-Israël, composé principalement de membres du corps enseignant mais aussi d'étudiants, a établi que les deux phénomènes "ont été alimentés, pratiqués et tolérés, non seulement à Harvard, mais aussi plus largement dans le monde universitaire".

Le rapport exhorte l'université pluricentenaire à "devenir leader dans la lutte contre l'antisémitisme et les positions anti-Israël".

Un autre groupe de travail distinct, lui consacré aux positions anti-musulmans, anti-arabes et anti-Palestiniens, a conclu à "un sentiment profondément ancré de peur parmi les étudiants, les enseignants et le personnel". Les personnes interrogées décrivent "un sentiment de précarité, d'abandon, de menace et d'isolement, ainsi qu'un climat d'intolérance omniprésent", écrivent ses auteurs.

"Harvard ne peut pas - et ne va pas - tolérer l'intolérance. Nous continuerons à protéger tous les membres de notre communauté et à les préserver du harcèlement", s'engage dans une lettre accompagnant les deux rapports le président de Harvard, Alan Garber, à l'initiative des deux rapports, en promettant de "superviser la mise en oeuvre des recommandations" préconisées.

Harvard, l'université la plus ancienne des Etats-Unis et une des mieux classées au monde, s'est distinguée en étant la première à attaquer en justice l'administration Trump contre un gel de plus de deux milliards de dollars de subventions fédérales, décidé après que la célèbre institution a refusé de se plier à une série d'exigences du président.

Donald Trump, qui reproche aux universités d'être des foyers de contestation progressiste, veut avoir un droit de regard sur les procédures d'admission des étudiants, les embauches d'enseignants ou encore les programmes.

L'accusation d'antisémitisme est fréquemment employée par son administration pour justifier ses mesures contre les établissements d'enseignement supérieur, ainsi que contre certains étudiants étrangers liés aux manifestations contre la guerre à Gaza.