Les rencontres Algérie de Business France, une opportunité pour les partenariats bilatéraux?

Michel Bisac, président de la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française. (Photo fournie).
Michel Bisac, président de la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française. (Photo fournie).
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Publié le Mardi 29 mars 2022

Les rencontres Algérie de Business France, une opportunité pour les partenariats bilatéraux?

  • "Notre Chambre de commerce et d’industrie accompagne régulièrement des entreprises françaises en Algérie; nous travaillons à identifier les bons partenaires"
  • "La plasturgie, la santé, l’agro-industrie, le tourisme, les services, l’industrie mécanique, l’agriculture... tous ces secteurs constituent des opportunités pour les entreprises françaises"

PARIS: De nombreuses tables rondes thématiques et échanges entre opérateurs ont été programmés pour la treizième édition des Rencontres Algérie organisées par Business France.

Les experts ont abordé la question de l’attractivité du marché algérien auprès des opérateurs économiques français avec les thématiques suivantes: les clefs d’entrée sur le marché algérien, les leviers stratégiques pour accélérer la transformation de l’économie algérienne et les enjeux en matière de diversification des produits agricoles et agroalimentaires ou encore le numérique comme levier économique.

Michel Bisac, président de la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française (CCIAF), qui a participé à cet événement, répond aux questions d’Arab News en français au sujet de l’évolution de l’économie algérienne et des perspectives de renforcement de la coopération économique entre l’Algérie et la France.

Considérez-vous que l'économie algérienne soit en phase de relance?

Oui, sans aucun doute, il y a aujourd’hui une volonté affichée des plus hautes autorités du pays et à leur tête, le président de la république, pour faire de 2022 l’année économique. Des dispositions ont été prises dans ce sens, notamment l’action du médiateur de la république qui a permis de débloquer plusieurs centaines de projets industriels qui souffraient de lourdeurs voire de blocages administratifs.

Le gouvernement est mobilisé pour développer l’investissement et il devrait bientôt publier le nouveau Code des investissements qui, j’en suis sûr, permettra aux entreprises algériennes et étrangères de disposer d’un cadre réglementaire structurant pour engager leurs investissements.

 

Les participants

L’événement, organisé en digital, a permis de rassembler trente-deux intervenants, algériens et français, dont: Romain Keraval, directeur de Business France Algérie; Julie Bouchard, secrétaire générale du groupe Castel Algérie; Hervé Barrere, directeur général de Danone Algérie; Amina Oumoha, directrice générale de Bureau Veritas Algérie et Mabrouk Aïb, partenaire fondateur d’AiTech.

Quels sont, selon vous, les atouts à mettre en avant pour inciter les entreprises françaises à s'installer en Algérie?

Deux atouts majeurs sont souvent mis en avant; la proximité de l’Europe (Alger est à moins d’un jour de bateau de Marseille), mais surtout, le coût du travail est largement inférieur à ce que nous pouvons trouver dans les pays occidentaux. De plus, la main-d’œuvre est globalement très bien formée et le prix de l’énergie est inférieur à celui de nombreux pays de la région.

Il y a également le marché intérieur, avec plus de quarante-quatre millions d’habitants qui ne demandent qu’à consommer des produits fabriqués localement, des produits de bonne qualité au meilleur prix. Il existe à mon avis une convergence des atouts pour que les entreprises françaises s’intéressent à l’Algérie et à la production en Algérie.

Quelles sont les conditions permettant une installation pérenne des entreprises françaises, notamment les PME sur le marché algérien?

Il faut surtout savoir écouter, comprendre et s’adapter à l’environnement réglementaire et à celui des affaires en Algérie. Chaque marché est différent, chaque pays a ses spécificités. Un investissement réussi est un investissement qui se construit dans le temps, avec de bons partenaires et dans un esprit de respect des lois. L’Algérie n’est pas plus facile ou plus compliquée que d’autres pays. C’est surtout un marché qu’il faut prendre le temps de découvrir et d’adopter.

Notre Chambre de commerce et d’industrie accompagne régulièrement des entreprises françaises en Algérie. Nous travaillons à vulgariser le contexte réglementaire, mais aussi à identifier les bons partenaires. C’est un élément essentiel pour un investissement durable.

 

Les thématiques abordées

business france

Selon Christophe Lecourtier, son directeur, l’enjeu pour Business France est de mettre l’accent sur les solutions françaises de nature à répondre aux besoins et aux intérêts des opérateurs algériens dans des domaines tels que les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, les industries agroalimentaires, les solutions pour l’élevage, la santé et l’industrie. Il souligne que le contexte actuel de la guerre en Ukraine devrait inciter les partenaires des deux côtés de la méditerranée à partager les enjeux, confronter les expertises et anticiper les évolutions du marché.

Quels sont les secteurs porteurs permettant de nouer des partenariats gagnant-gagnant entre les entreprises algériennes et françaises, notamment à travers la stratégie France Relance?

La plasturgie, la santé, l’agro-industrie, le tourisme, les services, l’industrie mécanique, l’agriculture... mais aussi la sous-traitance – notamment dans les métiers du digital –, tous ces secteurs constituent des opportunités pour les entreprises françaises. De nombreuses choses restent à faire avec des entreprises algériennes qui recherchent aujourd’hui des partenaires capables de partager un savoir-faire, une expertise et pourquoi pas des marchés à l’exportation.

L’une de nos missions est justement de promouvoir ces opportunités. En ce moment, nous accueillons une dizaine d’entreprises françaises dans le secteur des dispositifs médicaux. Ces entreprises recherchent des partenaires commerciaux et industriels locaux. Plus de cent cinquante entreprises algériennes ont souhaité être mises en relation avec ces entreprises françaises. N’est-ce pas là la preuve d’une vitalité des entreprises algériennes et d’un intérêt de celles-ci pour un partenariat avec leurs homologues françaises?

Nous y croyons et nous y travaillons!


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.