Séoul affirme que la Corée du Nord a simulé le lancement d'un «missile monstre»

La Corée du Nord a annoncé le 25 mars avoir réussi le tir du plus puissant missile balistique intercontinental du pays, le Hwasong-17 (Photo, AFP).
La Corée du Nord a annoncé le 25 mars avoir réussi le tir du plus puissant missile balistique intercontinental du pays, le Hwasong-17 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 30 mars 2022

Séoul affirme que la Corée du Nord a simulé le lancement d'un «missile monstre»

  • La Corée du Sud et le Japon avaient chacun de leur côté confirmé que le projectile lancé le 24 mars avaient volé plus haut et plus loin que n'importe quel autre missile
  • La diffusion de cette fausse information était certainement une tentative de Pyongyang de contrecarrer l'échec du lancement d'un projectile 16 mars

SEOUL: Contrairement à ce qu'elle a affirmé, la Corée du Nord n'a pas lancé la semaine dernière de "missile monstre",  a affirmé mercredi l'armée sud-coréenne qui a conclu qu'il s'agissait du même missile balistique intercontinental (ICBM) que celui testé par Pyongyang en 2017.

La Corée du Nord a annoncé le 25 mars avoir réussi le tir du plus puissant missile balistique intercontinental du pays, le Hwasong-17. 

Ce "missile monstre", capable de porter plusieurs ogives qui suivent une trajectoire indépendante lors de leur rentrée dans l'atmosphère, avait été exhibé pour la première fois en octobre 2020, lors d'un défilé militaire à Pyongyang.

Le ministère sud-coréen de la Défense a indiqué à l'AFP que Séoul et Washington ont pu établir que le missile tiré était en réalité un Hwasong-15, déjà testé en 2017.

"Les services de renseignement américains et sud-coréens ont conclu que ce qui a été tiré le 24 mars était un Hwasong-15", a déclaré à l'AFP un responsable du ministère de la Défense. 

Ces deux types d'ICBM sont potentiellement capables d'atteindre le continent américain.

La Corée du Sud et le Japon avaient chacun de leur côté confirmé que le projectile lancé le 24 mars avaient volé plus haut et plus loin que n'importe quel autre missile lancé jusqu'à présent. Ils ont par la suite relevé des divergences dans le récit de Pyongynag. 

La diffusion de cette fausse information était certainement une tentative de Pyongyang de contrecarrer l'échec du lancement d'un projectile 16 mars. 

Selon des analystes, le missile lancé ce jour-là était le Hwasong-17, qui aurait explosé peu après son lancement. 

Selon le site spécialisé NK News, basé à Séoul, des débris de cet engin sont tombés sur ou à proximité de Pyongyang tandis qu'une boule de fumée rougeâtre zigzaguait dans le ciel. 

"Les habitants de Pyongyang ont dû être choqués" par ce tir raté et cela a dû avoir une incidence sur le regard que l'opinion publique porte sur le régime, a déclaré à la presse Ha Tae-keung, député sud-coréen du parti conservateur Pouvoir au peuple.  

Les médias d'Etat nord-coréens - Rodong Sinmun et l'agence de presse KCNA - n'avaient pas fait état de cet échec à ce moment-là, contrairement à ce qu'ils font habituellement dans les 24 heures qui suivent un tir. 

Les médias se sont vantés de l'essai du 24 mars, la chaîne KCTV diffusant un clip vidéo soigneusement mis en scène censé montrer la réussite du lancement du "missile monstre". 

Des analystes ont cependant relevé des anomalies dans la vidéo dont certaines parties ont été truquées. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.