Corée: Séoul et Pyongyang procèdent à des tirs de missiles balistiques le même jour

La Corée du Sud teste avec succès un missile balistique lancé par un sous-marin, devenant ainsi le septième pays au monde à disposer de cette technologie avancée (Photo, AFP)
La Corée du Sud teste avec succès un missile balistique lancé par un sous-marin, devenant ainsi le septième pays au monde à disposer de cette technologie avancée (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 15 septembre 2021

Corée: Séoul et Pyongyang procèdent à des tirs de missiles balistiques le même jour

La Corée du Sud teste avec succès un missile balistique lancé par un sous-marin, devenant ainsi le septième pays au monde à disposer de cette technologie avancée (Photo, AFP)
  • Le lancement de deux missiles balistiques nord-coréens vers la mer a été suivi quelques heures après par celui d'un missile balistique depuis un sous-marin par la Corée du Sud, supervisé par le président Moon Jae-in
  • Le Conseil de sécurité de l'ONU a ainsi annoncé une réunion d'urgence mercredi sur ces tirs dans la péninsule coréenne, qui se tiendra à huis clos et de manière informelle

SÉOUL: La Corée du Nord et la Corée du Sud ont procédé toutes deux mercredi à des tirs de missiles dans ce qui ressemble à une véritable course à l'armement entre ces deux pays toujours techniquement en guerre. 

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Le département d'Etat américain "condamne" le tir de missiles par la Corée du Nord, "en violation de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU" (Photo, AFP)

Les Etats-Unis ont "condamné" le tir nord-coréen effectué "en violation de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU" et qui "représente une menace pour les voisins". Mais ils ont aussi réaffirmé leur appel au "dialogue", resté jusqu'ici sans réponse de la part de Pyongyang depuis l'arrivée du président Joe Biden à la Maison Blanche en janvier. 

Le lancement de deux missiles balistiques nord-coréens vers la mer a été suivi quelques heures après par celui d'un missile balistique depuis un sous-marin par la Corée du Sud, supervisé par le président Moon Jae-in. 

La Corée du Sud est ainsi devenue le septième pays au monde à disposer de cette technologie de pointe, une avancée stratégique importante pour Séoul qui lui donne une longueur d'avance sur son voisin du Nord. 

Ce dernier est soumis à des sanctions internationales en raison de ses programmes d'armes nucléaires et de missiles balistiques interdits. 

"Le fait d'avoir deux Corées qui effectuent des tirs d'essai de missiles balistiques le même jour relève d'un timing extraordinaire", a déclaré John Delury, professeur à l'université Yonsei. "Cela montre bien qu'il y a une course aux armements dans cette région à laquelle tout le monde doit prêter attention." 

Le Conseil de sécurité de l'ONU a ainsi annoncé une réunion d'urgence mercredi sur ces tirs dans la péninsule coréenne, qui se tiendra à huis clos et de manière informelle.  

Selon l'armée de Séoul, le Nord a tiré "deux missiles balistiques de courte portée depuis la province de Pyongan Sud (centre) en direction de l'est vers la mer". Ils ont parcouru environ 800 kilomètres à une altitude maximale d'environ 60 kilomètres. 

Le ministre japonais de la Défense, Nobuo Kishi, a estimé qu'ils étaient tombés dans les eaux de la zone économique exclusive du Japon. 

Le missile balistique mer-sol (SLBM) sud-coréen a lui été tiré depuis le sous-marin Ahn Chang-ho, récemment mis en service, et a parcouru la distance prévue avant d'atteindre sa cible, a fait savoir la présidence sud-coréenne. 

Tous les pays disposant de SLBM sont dotés de l'arme nucléaire. 

La Corée du Sud dispose désormais "d'une dissuasion suffisante pour répondre aux provocations de la Corée du Nord à n'importe quel moment", a déclaré le président Moon. 

Il s'est attiré une riposte cinglante de l'influente soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un. Kim Yo Jong a condamné "l'attitude illogique de Séoul" qui considère ses tirs de missiles balistiques comme "des actions légitimes pour soutenir la paix, et nos actions comme une menace contre la paix", a-t-elle dit, selon les médias officiels nord-coréens. 

« Renouer le dialogue »

Il s'agit du deuxième tir de Pyongyang en moins d'une semaine, selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA qui avait fait état lundi du lancement d'un "missile de croisière longue portée" au cours du week-end.  

Les tirs de mercredi du Nord comme du Sud sont intervenus au moment où le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, est à Séoul pour s'entretenir avec son homologue sud-coréen. 

S'exprimant avant l'annonce de ces tirs, le ministre avait dit espérer que tous les pays contribueraient "à la paix et à la stabilité dans la péninsule coréenne", selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, les invitant "tous à travailler ensemble à renouer le dialogue". 

Pour les analystes, ces tirs sont un signal destiné à la Chine, principal allié diplomatique et partenaire commercial du Nord bien que les relations entre les deux pays soient parfois tendues. 

Après son arrivée au pouvoir fin 2011, Kim Jong Un a attendu plus de six ans avant de se rendre en Chine mais s'est ensuite entretenu à plusieurs reprises avec le président chinois Xi Jinping. Pékin considère que le Nord fait partie intégrante de sa sphère d'influence. 

« Message indirect »

Yang Moo-jin, professeur à l'Université des études nord-coréennes, estime que ces tirs "ressemblent à un message indirect de la Corée du Nord et même à une demande adressée à Pékin pour que la péninsule coréenne soit traitée par la Chine comme un dossier prioritaire". 

"Dans le même temps, Pyongyang semble affirmer et souligner que la Corée du Nord prend la tête sur le dossier de la péninsule coréenne", a-t-il ajouté. 

Environ 28.500 soldats américains sont déployés en Corée du Sud, et Washington a réaffirmé mercredi son engagement "inébranlable" envers la défense de Séoul et Tokyo. 

Pyongyang est actuellement plus que jamais isolé depuis la fermeture de ses frontières en début d'année dernière pour empêcher la propagation du coronavirus. 

Ses pourparlers avec les Etats-Unis sont dans l'impasse depuis l'échec du sommet de 2019 à Hanoi entre Kim Jong Un et le président américain de l'époque Donald Trump. 

Depuis l'arrivée de Kim Jong Un à la tête du pays, les programmes en matière d'armement ont progressé, mais Pyongyang n'a procédé à aucun essai nucléaire ou tir de missile balistique intercontinental depuis 2017. 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.