Une ville, deux ambiances: la vie à Shanghai confinée par moitiés

Un travailleur, portant un équipement de protection contre la Covid-19, dans le quartier de Jing'an, à Shanghai, le 30 mars 2022. (Photo, AFP)
Un travailleur, portant un équipement de protection contre la Covid-19, dans le quartier de Jing'an, à Shanghai, le 30 mars 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 30 mars 2022

Une ville, deux ambiances: la vie à Shanghai confinée par moitiés

Un travailleur, portant un équipement de protection contre la Covid-19, dans le quartier de Jing'an, à Shanghai, le 30 mars 2022. (Photo, AFP)
  • Après plusieurs semaines de demi-mesures, Shanghai a confiné la moitié Est de la ville (le quartier de Pudong) jusqu'à vendredi - date à laquelle c'est sa partie Ouest (Puxi) qui sera mise sous cloche pendant quatre jours
  • Face à la grogne des petits commerces, la mairie tente de limiter les pertes en offrant des allégements fiscaux et des aides aux PME

SHANGHAI: Dans l'Est de Shanghai, Terry, confiné à 25 ans, joue aux jeux vidéo pour tromper son ennui. A l'Ouest, Maria profite d'une dernière soirée au restaurant avant le confinement de sa moitié de ville. 

La capitale économique chinoise, peuplée de 25 millions d'habitants, est aux prises avec sa pire flambée de Covid-19 depuis le début de l'épidémie fin 2019. 

Après plusieurs semaines de demi-mesures, Shanghai a confiné la moitié Est de la ville (le quartier de Pudong) jusqu'à vendredi - date à laquelle c'est sa partie Ouest (Puxi) qui sera mise sous cloche pendant quatre jours. 

Résultat: la cité est coupée en deux, avec des habitants bloqués chez eux ou vivant normalement, suivant qu'ils habitent d'un côté ou de l'autre du Huangpu, le fleuve qui traverse la métropole. 

La priorité de la mairie est désormais de dépister l'ensemble des Shanghaïens, car la flambée épidémique, due au variant Omicron, continue sa progression. Près de 6 000 nouveaux cas positifs, un record, ont été annoncés mercredi. 

De Paris à New York, la plupart des grandes métropole mondiales ont levé leurs restrictions et apprennent à vivre avec le virus, malgré la pression sur le système de santé. 

Mais la Chine persiste dans sa stratégie zéro Covid, qui vise à tout faire pour éviter la survenue de nouveaux cas et de décès. 

Les rues de l'Est de Shanghai, ville chinoise la plus cosmopolite et ouverte sur l'étranger, sont désertes et des barrières empêchent l'accès aux bâtiments résidentiels. 

Cuisine et chien  

« Je ne peux pas sortir de chez moi, aller faire les courses, sortir avec mes amis », se lamente Terry, employé d'une entreprise publique. 

Pudong est confiné depuis lundi, après des semaines de mini-confinements ciblés des complexes résidentiels où des cas avaient été détectés. 

Comme beaucoup d'autres, Terry doit se contenter d'un salaire minoré durant la fermeture de son bureau.  

« Je m'ennuie et j'ai le moral à zéro », explique le jeune homme, qui utilise un nom d'emprunt anglais. 

« Ça fait trop longtemps que je suis enfermé. Je ne peux que regarder la télé, lire ou bien jouer à des jeux vidéo. » 

Côté Ouest, dans le coeur historique de Shanghai avec son emblématique quai du Bund, ses boutiques branchées et sa vie nocturne réputée, on anticipe le confinement qui arrive vendredi. 

« Je suis allée dîner au restaurant hier », explique Maria, une Américaine. « J'essaie de faire des choses pour garder le moral avant le confinement. » 

Les habitants de l'Ouest ont pris d'assaut les supermarchés afin de constituer des stocks en prévision de vendredi. 

Mais dans la rue Anfu, où les Shanghaïens aisés et branchés viennent boire leur café, Shirley, 42 ans, compte surtout jouir au maximum du temps qui lui reste. 

« On va faire la cuisine, inviter des amis, promener le chien et profiter de chaque minute de la vie avant le confinement », explique cette employée qui travaille dans le design. 

« Fantôme de 2019 »  

Face à la grogne des petits commerces, la mairie tente de limiter les pertes en offrant des allégements fiscaux et des aides aux PME. 

Beaucoup de Shanghaïens saluent ce confinement, qu'ils voient comme un mal nécessaire après des semaines de mesurettes à l'efficacité limitée. 

« Le nombre de cas continuait à augmenter », déclare Frank Huang, un négociant en vin.  

« Je pense que cette mesure va être très efficace et nous permettre de retrouver enfin une vie normale. » 

Si la logistique du confinement est dans l'ensemble bien huilée, des Shanghaïens dénoncent toutefois une application parfois trop zélée des consignes. 

Sur le réseau social Weibo, beaucoup se plaignent de ne pouvoir entrer dans les hôpitaux, même en cas d'urgence, faute de pouvoir sortir de leur quartier confiné ou présenter un test Covid négatif. 

La lassitude commence également à s'installer. 

« Le monde entier revient sur la bonne voie » en cohabitant avec le virus, écrit un autre utilisateur de Weibo. 

« On est le seul pays qui attend et vit encore avec le fantôme de 2019. » 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.