Inflation oblige, le Smic va atteindre les 1 300 euros net en mai

Cette photo d'archive prise le 27 janvier 2020 à Dortmund, dans l'ouest de l'Allemagne, montre des pièces en euros. (AFP).
Cette photo d'archive prise le 27 janvier 2020 à Dortmund, dans l'ouest de l'Allemagne, montre des pièces en euros. (AFP).
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Publié le Jeudi 31 mars 2022

Inflation oblige, le Smic va atteindre les 1 300 euros net en mai

  • Selon une estimation du ministère du Travail, le Smic va augmenter automatiquement le 1er mai du fait de l'inflation enregistrée ces quatre derniers mois
  • En net, il passerait de 1 269 euros à 1 299-1 304 euros, soit une augmentation de 30 à 35 euros

PARIS: Inflation oblige, le Smic sera revalorisé le 1er mai pour la troisième fois en sept mois et devrait atteindre la barre des 1 300 euros net, alors que le pouvoir d'achat est un thème dominant de la campagne présidentielle.

Selon une estimation du ministère du Travail, le Smic va augmenter automatiquement le 1er mai entre 2,4% et 2,6% du fait de l'inflation enregistrée ces quatre derniers mois, une revalorisation qui va bénéficier directement à un peu plus de deux millions de salariés.

En janvier, le Smic avait augmenté de 0,9% après une hausse - rare en cours d'année - de 2,2% en octobre déjà due à l'inflation.

La hausse exacte sera connue le 15 avril quand l'Insee publiera son estimation définitive de la hausse des prix en mars. 

Selon son estimation provisoire jeudi, la progression de l'indice des prix à la consommation, tirée par la hausse des prix de l'énergie due à la guerre en Ukraine, s'établit en mars à 4,5% sur un an et à 1,4% sur un mois.

Actuellement de 1 603 euros brut par mois, le Smic devrait être compris dans une fourchette entre 1 641 et 1 647 euros au 1er mai. En net, il passerait de 1 269 euros à 1 299-1 304 euros, soit une augmentation de 30 à 35 euros.

Le Smic horaire brut passerait lui de 10,57 à 10,82-10,85 euros.

Alors que le Smic est revalorisé automatiquement le 1er janvier, la loi prévoit également une augmentation mécanique en cours d'année en cas d'inflation.

Celle-ci s'applique dès lors que l'indice des prix pour les 20% des ménages les plus modestes a progressé d'au moins 2% par rapport au niveau pris en compte lors de la dernière revalorisation. 

Le Smic est alors augmenté dans les mêmes proportions.

Or les chiffres publiés jeudi montrent que cet indice a dépassé ce seuil des 2% en mars par rapport à novembre, mois de référence pour la dernière revalorisation intervenue en janvier. 

En outre, comme le soulignait dès la mi-mars le chef du département de la conjoncture de l'Insee Julien Pouget, l'indice des prix pour les ménages modestes augmente plus vite que l'indice global "compte tenu de la pondération de l'énergie et de l'alimentation dans sa composition".

«Ecrasement» des salaires

Selon l'économiste Gilbert Cette, président du groupe d'experts sur le Smic consulté avant chaque revalorisation, "la France est le seul pays ayant un salaire minimum à prévoir une augmentation en cours d'année", en sus d'une revalorisation annuelle. 

"Le pouvoir d'achat au salaire minimum est protégé", juge-t-il, avec en outre des mesures spécifiques comme la mise en place du bouclier tarifaire pour limiter l'impact de la hausse des prix du gaz et de l'électricité.

La troisième manière d'augmenter le Smic reste le "coup de pouce" gouvernemental, ce qui n'est plus intervenu depuis l'élection de François Hollande en 2012.

Ce coup de pouce est exclu par les deux candidats en tête des sondages, Emmanuel Macron et Marine Le Pen. En revanche, Jean-Luc Mélenchon (LFI) promet de porter le Smic à 1 400 euros net. Un niveau qui pourrait être automatiquement atteint en 2023 si l'inflation persiste.

Autre conséquence de la prochaine hausse du Smic, nombre de branches risquent de se retrouver avec des minima salariaux de grilles, définis par leurs conventions collectives, à nouveau dépassés par le Smic.

Selon M. Cette, "la moitié des grilles ont toujours au moins un minimum au niveau du Smic" en dépit des négociations de branche entamées ces derniers mois.

Début février, un accord avait été trouvé dans le secteur des hôtels, cafés et restaurants qui avait été mis sous pression par le gouvernement.

La CFDT réclame que ces branches rattrapées par la hausse du Smic soient contraintes d'ouvrir des négociations dans un délai de trois mois pour pouvoir continuer à bénéficier des exonérations de cotisations sociales pour les salaires inférieurs à 1,6 Smic.

La CGT, qui veut un Smic à 2 000 euros brut, propose elle que chaque hausse du Smic donne lieu à une revalorisation automatique des minima de branche, afin d'éviter un "écrasement" des salaires du bas de la grille.


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
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  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
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  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.


Un homme tué par balle en plein jour à Marseille

LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
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  • En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille
  • Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville

MARSEILLE: Un homme a été tué par balle, en plein jour, à proximité de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l'AFP, confirmant une information de La Provence.

Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville.

Les deux suspects, actuellement recherchés, se seraient enfuis sur un deux-roues, selon une source proche du dossier.

L’identité de la victime n'a pas été confirmée à ce stade, a fait savoir la préfecture de police.

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

Le 9 octobre déjà, un homme avait été mortellement visé par des tirs en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, soit très certainement un 14e narchomicide depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, selon un décompte de l'AFP. Deux personnes avaient été interpellées quelques heures après le meurtre, selon le parquet de Marseille.