La mode trouve sa place dans le ramadan comme faisant partie de la culture et de la civilisation, selon des stylistes saoudiens

La plupart des collections du ramadan des créateurs saoudiens s'inspirent de motifs traditionnels saoudiens et de la nature. (Photo/Wafa Al-Jaffali's designs)
La plupart des collections du ramadan des créateurs saoudiens s'inspirent de motifs traditionnels saoudiens et de la nature. (Photo/Wafa Al-Jaffali's designs)
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Publié le Lundi 04 avril 2022

La mode trouve sa place dans le ramadan comme faisant partie de la culture et de la civilisation, selon des stylistes saoudiens

  • Les femmes rangent leurs jeans et leurs chemises et enfilent leurs jalabiya ou dar'aa, les robes du ramadan par excellence
  • «La mode pendant le ramadan joue un rôle majeur en donnant à la saison un caractère distinctif et une identité particulière»

DJEDDAH: Outre les devoirs religieux et spirituels que les musulmans veillent à accomplir pendant le ramadan, le mois de jeûne est également un moment propice aux rassemblements et au maintien des liens de parenté. Cela signifie que c'est aussi une occasion de s'habiller et de se mettre en valeur.

La styliste saoudienne Wafa Al-Jaffali a créé une collection consacrée au ramadan inspirée de l'environnement.

« Mon design pour cette saison du ramadan a combiné des œuvres traditionnelles de l'environnement du sud incrustées de perles, ainsi que les rayons du soleil dans plusieurs de mes pièces, en plus des vagues de la mer », a déclaré Al-Jaffali à Arab News. « Le ramadan est le mois de la miséricorde, de la dévotion et de la proximité des liens de parenté, ce qui nous amène à contribuer d'une manière ou d'une autre à répondre à la demande des citoyennes et des résidentes à travers une collection qui fait appel au caractère décoratif et culturel de notre patrie diverse avec ses 13 régions. »

Le mois du ramadan est le mois du jeûne et l'objectif principal est le détachement d'une vie matérialiste, et cela se reflète dans la simplicité de la jalabiya et ses caractéristiques particulières puisqu'elle est légère, confortable et minimaliste à la fois.

Lian Bahddad, créatrice de mode autodidacte

Les femmes et les filles ont un rapport émotionnel aux vêtements qu'elles portent pour les occasions spéciales, a-t-elle confié.

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La plupart des collections du ramadan des créateurs saoudiens s'inspirent de motifs traditionnels saoudiens et de la nature. (Photo/Wafa Al-Jaffali's designs)

« Cela se traduit ensuite par la situation économique de chaque femme, ce qui nous met la pression pour accompagner tout le monde et répondre à leurs besoins. »

Sa collection se compose principalement de matières simples qui peuvent être brodées. « À l'époque de nos grands-mères, elles utilisaient du taffetas, du rama, de la soie et d'autres tissus, qui leur permettaient à l'époque de travailler manuellement avec des aiguilles, des fils, des paillettes et des perles de leur environnement, pour dessiner des motifs de palmiers, de soleil et de lune. »

Selon elle, la jalabiya est une pièce de mode emblématique pendant le ramadan, car c'est ainsi que les femmes s'habillaient à l'époque. Elle est aujourd'hui modernisée à travers des motifs contemporains.

« C'est un article de mode historique qui raconte l'histoire de nos mères et de nos grands-mères et qui porte des images du passé tout en l'actualisant avec ce qui est nouveau, qu'il soit cousu à la main ou fabriqué avec une machine à coudre. »

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La plupart des collections du ramadan des créateurs saoudiens s'inspirent de motifs traditionnels saoudiens et de la nature. (Photo/Wafa Al-Jaffali's designs)

Lian Bahddad, 23 ans, est une diplômée saoudienne en marketing qui a appris elle-même le stylisme. Elle a indiqué que la mode faisait partie intégrante de la culture et de la civilisation.

« La mode durant le ramadan joue un rôle majeur en donnant à la saison un caractère distinctif et une identité particulière qui la distingue du reste des saisons », a-t-elle déclaré à Arab News, « surtout au Moyen-Orient, qui se distingue par ses coupes larges et faciles à porter, sa modestie et ses tissus frais et aérés. »

Bahddad a rappelé que l'industrie de la mode se développe chaque année à l'échelle mondiale et que récemment, des marques internationales ont commencé à créer des collections pour le ramadan destinées au marché arabe.

EN BREF

● Les femmes ont rangé leurs jeans et leurs chemises pour enfiler leur jalabiya ou dar'aa, robes du ramadan par excellence.

● La créatrice de mode saoudienne Wafa Al-Jaffali a déclaré que la jalabiya était une pièce de mode emblématique pendant le ramadan, car c'est ainsi que les femmes s'habillaient à l'époque. Aujourd’hui elle est modernisée à travers des motifs contemporains.

Il doublait de taille chaque année, a-t-elle ajouté, avec des modèles inspirés de la jalabiya, du caftan, du thobe et de la dar'aa. « Cela ne serait pas arrivé sans les orientations des designers locaux chaque année afin d'y ajouter leurs touches créatives et de donner du style à la particularité de la mode du ramadan, ce qui a conduit à une forte demande. »

La jeune créatrice a déclaré que les vêtements sont l'expression de la personnalité et de l'humeur des personnes qui les portent. « Les vêtements et leur style sont un art en soi. On peut dire beaucoup de choses sur notre apparence pour chaque occasion. Il est important de connaître le code vestimentaire en toute occasion. Dans certaines cultures, cela peut témoigner d'un manque de respect pour les gens et pour l'occasion elle-même. »

Elle a déclaré que la jalabiya était à l'origine une robe pour hommes d'Égypte, du Soudan et du Maroc, dont les origines remontent à l'Empire ottoman, mais que de nos jours, il s'agissait d'une tenue minimaliste et ample pour les femmes.

« Le mois du ramadan est le mois du jeûne et l'objectif principal est le détachement d'une vie matérialiste, et cela se reflète dans la simplicité de la jalabiya et ses caractéristiques particulières puisqu'elle est légère, confortable et minimaliste à la fois. Les rassemblements entre la famille et les amis au moment de la rupture du jeûne sont ce qui a conduit les designers à profiter de cette saison pour proposer des styles différents, mais le concept reste le même."

La styliste indépendante saoudienne Darin Basyoni a déclaré que comme le mois du ramadan était un mois de rassemblements, et que son atmosphère spirituelle donne aux personnes l'énergie de sortir, ces dernières ont besoin d'être élégantes et à la mode de manière spéciale pour ces rassemblements.

« Pour avoir bonne allure, il faut s'habiller joliment. Les occasions ont généralement un thème ou un esprit spécial qui donne à cette occasion son identité », a-t-elle déclaré à Arab News.

Sa collection dédiée au ramadan s'inspire des motifs traditionnels saoudiens et de l'environnement.

« Je voulais que ma première collection représente la tradition de mon pays, par conséquent, mes principales inspirations étaient le motif Sado et la nature. »


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.