Une grosse prise de participation d'Elon Musk propulse Twitter en Bourse

Le PDG de Tesla, Elon Musk, est photographié alors qu'il assiste au lancement de la production de la "Gigafactory" de Tesla, le 22 mars 2022 à Gruenheide, au sud-est de Berlin. (AFP).
Le PDG de Tesla, Elon Musk, est photographié alors qu'il assiste au lancement de la production de la "Gigafactory" de Tesla, le 22 mars 2022 à Gruenheide, au sud-est de Berlin. (AFP).
Short Url
Publié le Mardi 05 avril 2022

Une grosse prise de participation d'Elon Musk propulse Twitter en Bourse

  • Elon Musk, l'homme le plus riche de la planète, a acquis près de 73,5 millions d'actions ordinaires de Twitter
  • Elon Musk a racheté des actions ordinaires, qui ne lui donnent pas de pouvoirs spéciaux

NEW YORK: Elon Musk, le fantasque patron du fabricant de véhicules électriques Tesla et de la société de vols spatiaux SpaceX, mettait Twitter en orbite lundi après avoir rendu publique une importante prise de participation dans le réseau social, qu'il accuse pourtant de restreindre la liberté d'expression.

A la mi-séance à Wall Street, l'action de la plateforme s'envolait de plus de 25%, à 49,23 dollars.

Selon un document déposé auprès de la SEC, le régulateur boursier américain, M. Musk, qui est l'homme le plus riche de la planète, a acquis près de 73,5 millions d'actions de Twitter, soit 9,2% du capital de l'entreprise.

Cela fait de lui le plus gros actionnaire du groupe devant le fonds d'investissement Vanguard (8,8%) et la banque Morgan Stanley (8,4%), d'après les données de Bloomberg.

En se basant sur le prix de clôture de vendredi de l'action de Twitter, l'investissement du milliardaire d'origine sud-africaine s'élève à près de 2,9 milliards de dollars.

M. Musk s'exprime très fréquemment sur la plateforme, où il compte un peu plus de 80 millions d'abonnés, et ses annonces sur ce réseau suscitent souvent des polémiques.

A l'été 2018, il avait notamment publié un tweet où il assurait disposer des financements appropriés pour retirer Tesla de la Bourse new-yorkaise, sans en apporter la preuve.

Après une nouvelle publication malencontreuse début 2019, il avait accepté que ses messages directement liés à l'activité du fabricant de véhicules électriques soient pré-approuvés par la SEC.

Le dirigeant avait également abandonné son poste de président du conseil d'administration de Tesla.

Début mars, M. Musk a toutefois demandé à un juge de New York d'annuler l'accord passé avec le gendarme boursier sur ses tweets, affirmant via son avocat que la SEC cherchait à "harceler Tesla et à réduire au silence M. Musk".

«Liberté d'expression»

Le patron-milliardaire est par ailleurs critique des mesures mises en place par Twitter pour modérer certains contenus jugés inappropriés.

Fin mars, M. Musk a publié deux sondages sur le réseau social, l'un pour demander à ses abonnés s'ils pensaient que l'algorithme de Twitter devrait être en code source ouvert ("open source"), l'autre pour savoir s'ils jugeaient que l'entreprise respectait la liberté d'expression. 

Les votants avaient très largement répondu "oui" à la première question et "non" à la seconde.

"Etant donné que Twitter agit de facto comme une place publique, son incapacité d'adhérer aux principes de la liberté d'expression mine foncièrement la démocratie", a tweeté le patron de Tesla suite aux résultats.

"Une nouvelle plateforme est-elle nécessaire?", avait-il questionné.

Twitter est régulièrement accusé de censure par de nombreuses voix conservatrices aux Etats-Unis, notamment depuis la suspension du compte de Donald Trump l'an passé. Les démocrates et de nombreuses ONG lui reprochent au contraire de laisser passer trop de messages relevant de la haine ou du racisme.

A l'instar de Facebook et de YouTube, le réseau à l'oiseau bleu estime que l'ancien président a encouragé ses partisans à la violence avant l'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021.

En réponse à son éviction, M. Trump a lancé en février sa propre plateforme, Truth Social.

Lundi, la députée Marjorie Taylor Greene, très proche de l'ex-locataire de la Maison Blanche, s'est demandée si l'investissement de M. Musk marquerait le "retour de la liberté d'expression" sur Twitter.

"Cela demandera du courage car le régime investit lourdement dans une certaine industrie et des menaces viendront sans nul doute", a tweeté l'élue. 

Participation passive? 

Elon Musk a racheté des actions ordinaires, qui ne lui donnent pas de pouvoirs spéciaux.

Dans le document transmis à la SEC, il précise d'ailleurs que sa prise de participation, inférieure à 10% des actions ordinaires, est passive, c'est-à-dire qu'il ne compte pas influer sur les grandes décisions stratégiques de l'entreprise.

Mais cette entrée au capital pourrait être le prélude à un rôle plus actif au sein de l'entreprise, estiment certains experts.

"Nous nous attendons à ce que cette participation passive marque le début de discussions plus approfondies avec la direction et le conseil d'administration de Twitter, qui pourraient conduire à une participation active et un actionnariat potentiellement plus agressif", ont indiqué dans une note Dan Ives et John Katsingris de Wedbush Securities.

Contacté par l'AFP, Twitter n'a pas réagi dans l'immédiat.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
Short Url
  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
Short Url
  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Short Url
  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com