Pouvoir prédire les dérèglements climatiques, le projet de l’OMM

Les effets dévastateurs de la tornade Delta sur la ville de Creole en Louisiane, le 10 octobre (Photo, Mario TAMA/Getty Images via AFP).
Les effets dévastateurs de la tornade Delta sur la ville de Creole en Louisiane, le 10 octobre (Photo, Mario TAMA/Getty Images via AFP).
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Publié le Mardi 13 octobre 2020

Pouvoir prédire les dérèglements climatiques, le projet de l’OMM

  • Ce rapport est consacré aux moyens pratiques de rendre les systèmes d'alerte avancée plus efficaces et donc de sauver des vies et d'économiser de l'argent
  • « Seuls 40% des 138 membres de l’OMM ont indiqué disposer de systèmes d’alerte précoce multidangers. Cela signifie qu’à l’échelle de la planète, une personne sur trois n’a toujours pas accès aux alertes précoces »

GENÈVE: « Ne te demande plus ce que sera le temps mais ce qu'il fera » doit devenir l'adage de tous ceux qui veulent mieux se préparer aux violents phénomènes météorologiques liés au changement climatique, conseillent mardi des experts du risque et de la prévention .

Il faut « passer à des prévisions axées sur les impacts – qui ne renseignent plus sur ce que sera le temps mais sur ce qu’il fera – de façon que les individus et les entreprises puissent agir rapidement en fonction des alertes émises », souligne un rapport réalisé sous la houlette de l'Organisation mondiale de la météorologie (OMM).

Ce rapport est consacré aux moyens pratiques de rendre les systèmes d'alerte avancée plus efficaces et donc de sauver des vies et d'économiser de l'argent.

« Les systèmes d’alerte précoce sont indispensables pour prévenir efficacement les catastrophes et s’adapter au changement climatique. Être préparé et capable de réagir au bon moment, au bon endroit, peut sauver de nombreuses vies et protéger les moyens de subsistance des populations partout dans le monde », insiste le secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas, dans l'avant-propos du rapport.

Et il reste beaucoup à faire. « Seuls 40% des 138 membres de l’OMM ont indiqué disposer de systèmes d’alerte précoce multidangers. Cela signifie qu’à l’échelle de la planète, une personne sur trois n’a toujours pas accès aux alertes précoces ». Actuellement, seuls 75 membres de l’OMM (39 %) ont déclaré fournir des services de prévisions axées sur les impacts.

Moins de morts, plus de dégâts

Si au cours des 50 dernières années, le nombre moyen de décès enregistrés pour chaque catastrophe a diminué d’un tiers, le nombre de catastrophes lui a été multiplié par cinq et les pertes économiques par sept.

« Sous l’effet du changement climatique, les phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes ont augmenté en fréquence, en intensité et en gravité, et ont durement touché les communautés vulnérables. Pourtant, une personne sur trois n’est toujours pas couverte de manière adéquate par les systèmes d’alerte précoce », met en garde ce document auquel ont contribué 16 institutions financières et organisations internationales.

En 2018, environ 108 millions de personnes victimes de tempêtes, inondations, sécheresses ou incendies, ont été forcées de recourir à l'aide humanitaire internationale.

En 2030, le rapport juge qu'elles pourraient être 50% de plus pour un coût de 20 milliards de dollars par an.

Sans surprise, les pays pauvres et le continent africain en particulier, sont les plus mal lotis, même s'ils sont persuadés que les systèmes d'alerte précoce doivent être « une priorité absolue ».  

Malgré les progrès des technologies de communication, la diffusion des alertes reste mal adaptée dans de nombreux pays en développement.

En Afrique, alors que « les connaissances des risques et la prévision de ceux-ci sont bonnes, seules 44 personnes sur 100 ont accès aux alertes précoces, dans les pays où des données sont disponibles ».

Pour tenter d'éliminer les fragilités, les auteurs recommandent d'investir dans ces systèmes d'alerte en particulier en Afrique, de faire en sorte que les investissements permettent de passer des alertes à l'action rapidement, mais aussi de mieux surveiller l'allocation des ressources et l'efficacité des systèmes mis en place.

Le rapport donne plus d'une douzaine d'exemples où des systèmes d'alerte précoce permettent d'agir plus vite, comme au Bangladesh. Le système d'alerte aux cyclones a permis de réduire sensiblement le nombre de morts et l'impact économique, en le couplant à un plan d'aide financière et humanitaire aux populations affectées.

En Europe, la mise en place du système d'information sur les feux de forêt - depuis étendu au Moyen-Orient et à l'Afrique du nord - permet d'éviter entre 255 et 375 millions d'euros de pertes économiques par an, pour un coût d'exploitation de moins de 2 millions d'euros.

En Australie, c'est un système d'alerte aux vagues de chaleur, que l'ONU considère comme l'une des plus graves menaces dans le monde dans les décennies à venir, qui a permis de réduire très nettement le taux de mortalité.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.