Malgré les violations, la trêve au Yémen a réduit hostilités, constate l’ONU

Le cessez-le-feu entré en vigueur le 2 avril a pour but de mettre fin aux hostilités dans tout le pays, d'ouvrir l'aéroport de Sanaa, d'autoriser les navires de ravitaillement en carburant à Hodeidah et d'ouvrir les routes à Taïz. (Dossier/AFP)
Le cessez-le-feu entré en vigueur le 2 avril a pour but de mettre fin aux hostilités dans tout le pays, d'ouvrir l'aéroport de Sanaa, d'autoriser les navires de ravitaillement en carburant à Hodeidah et d'ouvrir les routes à Taïz. (Dossier/AFP)
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Publié le Jeudi 07 avril 2022

Malgré les violations, la trêve au Yémen a réduit hostilités, constate l’ONU

Le cessez-le-feu entré en vigueur le 2 avril a pour but de mettre fin aux hostilités dans tout le pays, d'ouvrir l'aéroport de Sanaa, d'autoriser les navires de ravitaillement en carburant à Hodeidah et d'ouvrir les routes à Taïz. (Dossier/AFP)
  • M. Grundberg a déclaré que l'ONU ne surveillait pas la trêve sur le terrain et qu'elle en laissait la mise en œuvre aux parties concernées
  • Il a exprimé l'espoir que la trêve ouvre la voie à un règlement pour mettre fin à la guerre au Yémen

RIYAD: Mercredi, Hans Grundberg, l'envoyé de l'ONU au Yémen, a déclaré que la trêve actuelle entre les factions belligérantes avait conduit à une réduction significative des hostilités, malgré des rapports sur la mobilisation des forces et des violations, principalement autour de Marib. 

«Nous avons constaté une réduction significative de la violence. Cependant, des informations font état de certaines activités militaires hostiles, en particulier autour de Marib, qui sont préoccupantes», a précisé M. Grundberg lors d'une conférence de presse virtuelle. 

«Nous sommes en train de mettre en place un mécanisme de coordination avec les parties afin de maintenir les canaux de communication ouverts et de les aider à prévenir, juguler et gérer les incidents pour soutenir leur engagement à cesser toute opération militaire offensive et à geler leurs positions.» 

Le fonctionnaire a affirmé que l'ONU ne surveillait pas la trêve sur le terrain et en laissait la mise en œuvre aux parties concernées, exprimant l'espoir qu’elle ouvrira la voie à la réalisation d'un règlement global pour mettre fin à la guerre au Yémen. 

«Nous devons faire le meilleur usage possible de cette trêve pour œuvrer à la fin du conflit. Ces deux mois seront un test de l'engagement des parties à parvenir à une résolution pacifique du conflit qui donne la priorité aux besoins du peuple yéménite», a-t-il déclaré. 

Le cessez-le-feu de deux mois, qui a pris effet le 2 avril, était censé mettre fin aux hostilités dans tout le pays, en permettant l'ouverture de l'aéroport international de Sanaa, l'entrée des bateaux de carburant dans le port de Hodeidah et l'ouverture des routes à Taïz et dans de nombreuses autres provinces. 

Entre-temps, les groupes de défense des droits de l'homme et les responsables yéménites ont demandé aux médiateurs internationaux d'ordonner aux Houthis, soutenus par l'Iran, de leur remettre des cartes indiquant l'emplacement de centaines de mines terrestres dans le pays. 

«Les Houthis devraient être contraints de remettre ces cartes, et le gouvernement et les autres organisations devraient aider le pays à se débarrasser de ce fléau», assure à Arab News Salim Allawo, avocat et militant de l'Organisation nationale de défense des droits et libertés du Yémen. 

Avant même de s'emparer de Sanaa fin 2014, les Houthis ont posé des centaines de milliers de mines terrestres à travers le pays pour bloquer les avancées militaires de leurs adversaires. Ces mines ont tué et blessé des milliers de personnes, détruit des villages et des fermes, des centaines de véhicules et empêché de nombreuses personnes déplacées de rentrer chez elles. 

Les responsables militaires affirment que les Houthis ont posé les mines au hasard et de manière intensive sur d'anciens champs de bataille, et que les localiser et les désamorcer pourrait nécessiter des années. 

M. Allawo assure que si les Houthis ne disposaient pas de cartes, leurs combattants devraient recevoir l'ordre de localiser les mines terrestres, exigeant que les équipes de déminage nettoient rapidement les terres touchées pour sauver la vie des personnes déplacées qui retournent chez elles pendant la trêve. 

Mercredi, Abdel Basset al-Qaedi, sous-secrétaire au ministère yéménite de l'information, a déclaré à Arab News que les Houthis avaient posé des mines terrestres ressemblant à des rochers ou à d'autres formes pour infliger un maximum de pertes. «Le plus gros problème est que la milice houthie pose des mines sans discernement et sans carte, ce qui double les pertes», a-t-il souligné. 

Un rapport préparé par plusieurs organisations yéménites publié mardi montre que les mines terrestres posées par les Houthis ont fait 2 818 tués, dont 534 enfants et 177 femmes, et 3 655 blessés, dont 854 enfants et 255 femmes, depuis 2014. 

Le plus grand nombre de décès civils dus aux mines terrestres a été enregistré à Taïz avec 549 victimes, suivi des villes de Hodeidah (479) et de Marib (274). 

Mercredi, l'Observatoire yéménite des mines terrestres a indiqué qu'au moins 363 civils ont été tués par des mines terrestres et des engins non explosés des Houthis depuis janvier 2021. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.