Gaza, Ukraine, Allemagne, l’odyssée de la famille d’un neurochirurgien palestinien

Des réfugiés ukrainiens dans un camp à Schwetzingen, en Allemagne. (Photo fournie)
Des réfugiés ukrainiens dans un camp à Schwetzingen, en Allemagne. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 06 avril 2022

Gaza, Ukraine, Allemagne, l’odyssée de la famille d’un neurochirurgien palestinien

Des réfugiés ukrainiens dans un camp à Schwetzingen, en Allemagne. (Photo fournie)
  • Le Dr Mohab Moussa raconte à Arab News l'odyssée du déplacement de sa famille de l’Ukraine à l’Allemagne
  • «Kharkiv est quelque chose comme une histoire d'amour personnelle», confie le Dr Mohab Moussa à Arab News

SCHWETZINGEN, Allemagne: Le Dr Mohab Moussa, neurochirurgien palestinien, a vécu et travaillé en Ukraine jusqu'à ce que la guerre dans le pays l'oblige à fuir. Aujourd'hui, il s’est réfugié avec sa famille en Allemagne.  

Plus de 4 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début du conflit. Plus de 300 000 sont arrivées en Allemagne. Nombre d’entre elles sont originaires du Moyen-Orient, l'Ukraine comptant une communauté de dizaines de milliers de personnes de cette région. 

Moussa, originaire de Rafah, dans la bande de Gaza, a vu de ses propres yeux les horreurs de la guerre chez lui. Comme la situation à Gaza ne risquait pas de s'améliorer, il avait décidé de partir. 

«Je voulais améliorer mes compétences et offrir un foyer sûr à ma femme et mes enfants», raconte-t-il à Arab News. Moussa s'est inscrit à l'université de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, en 2016. Sa femme et ses trois enfants l’ont suivi peu de temps après. Son quatrième enfant, qui y est né, a la nationalité ukrainienne. 

Moussa a appris le russe et a commencé à travailler dans la ville de Kharkiv. L'Ukraine est devenue sa nouvelle patrie. «J'aime ce pays, et Kharkiv est quelque chose comme une histoire d'amour personnelle», indique-t-il. 

«Les gens sont aimables et il y a une grande communauté d'expatriés – en fait, tout à Kharkiv est magnifique», explique-t-il.  

Mais le nouveau monde vers lequel Moussa a fui a été bouleversé. Il ne s’y attendait pas, même à la veille du conflit. «Je prenais un café avec un ami qui m'a demandé s'il allait y avoir une guerre. Je lui ai répondu que non.» 

Dès le lendemain, le quartier où il habitait, en périphérie de la ville, était touché par des missiles. «J'ai réveillé ma femme et mes enfants, et nous nous sommes enfuis vers l'école pour y trouver un abri», se souvient Moussa. Alors que la situation se détériorait de jour en jour, lui et sa femme ont décidé de partir pour protéger leurs enfants. 

Ils n'ont pris que ce qu'ils pouvaient transporter et ont réservé leurs places dans un train pour la ville de Lviv, à l'ouest de l'Ukraine. Ils y sont arrivés après un voyage épuisant qui a duré trente heures, mais ils étaient loin d'être en sécurité. Des personnes sournoises qui proposaient aux réfugiés de se rendre en Slovaquie n'ont pas hésité pas à tirer profit de la situation. 

«Ils ont facturé aux étrangers 2 500 hryvnia ukrainiennes (soit 78 euros) au lieu des 500 habituelles», précise Moussa. Ayant ses enfants avec lui, et avec des températures au-dessous de zéro la nuit, il a accepté. La famille a réussi à se rendre à Bratislava, où «le stress que les petits ont dû subir a commencé à se faire sentir», explique-t-il.  

Malgré des souvenirs positifs de personnes prêtes à apporter leur aide, Moussa décrit le traitement général des étrangers non ukrainiens en Slovaquie comme «honteux». En dépit des garanties de l'UE selon lesquelles les réfugiés venant d'Ukraine pourraient voyager librement, un employé de la gare principale de Bratislava a insisté pour que Moussa paie 77 euros pour les billets, n’étant pas Ukrainien. 

«Je lui ai demandé pourquoi. J'avais nos permis de séjour ukrainiens, et mon plus jeune enfant est citoyen ukrainien. Il a dû payer malgré tout. «C'était arbitraire.» 

L'odyssée de la famille n'était pas encore terminée. Après de nombreuses stations, ils sont finalement arrivés dans la ville de Karlsruhe, au sud-ouest de l'Allemagne, où ils se sont inscrits et ont été hébergés, d'abord dans la ville de Heidelberg, puis à Schwetzingen. 

Moussa a assuré qu'il avait fait de son mieux pour cacher la réalité de la guerre à ses enfants, une tâche quasiment impossible. Son souhait est qu'ils reprennent leurs études et puissent suivre des activités de plein air. «Ils devraient commencer maintenant à apprendre l'allemand, afin de pouvoir s'intégrer plus facilement», ajoute-t-il.  

Bien qu'il ait vécu six ans en Ukraine, Moussa est déterminé à rester en Allemagne et à y exercer son métier. C’est pourquoi il souhaite apprendre l'allemand le plus rapidement possible, prouver ses qualifications, et commencer à travailler. «Un homme improductif est un fardeau pour la société», conclut-il.  

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa s'associent pour des travaux archéologiques

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
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  • L’accord stratégique prévoit notamment des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles
  • Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites

DUBAÏ: La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa vont collaborer à des travaux archéologiques sur deux sites préhistoriques.

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. Il témoigne de l’engagement de la commission à étendre son travail de terrain et ses prospections archéologiques à l’ensemble du Royaume ainsi qu’à renforcer ses partenariats scientifiques avec des universités et des centres spécialisés dans le monde entier.

L’accord stratégique prévoit des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles ainsi que l’attraction d’experts scientifiques de renom. Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites.

La signature, qui a eu lieu à Riyad, s’est déroulée en présence de Jasser al-Harbash, président de la Commission saoudienne du patrimoine, et de Fumio Iwai, ambassadeur du Japon en Arabie saoudite.

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Conditions climatiques extrêmes attendues aux EAU, le pays en état d’alerte

Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
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  • Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays
  • Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire

DUBAÏ: Des conditions climatiques extrêmes sont à nouveau attendues aux Émirats arabes unis (EAU). Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays.

L’Autorité nationale de gestion des crises et des catastrophes (NCM) a déclaré que des rafales qui peuvent atteindre 40 km/h risquent de s’abattre sur la région jeudi.

Bien que le NCM prévoie des conditions moins sévères qu’en avril, elle a averti les habitants qu’ils devaient s’attendre à des pluies et à des orages au cours des deux prochains jours. Des chutes de grêle pourraient se produire dans les régions de l’est et s’étendre à certaines régions de l’intérieur et de l’ouest.

Vendredi et samedi, la nébulosité devrait diminuer, avec la possibilité de pluies légères à moyennes qui pourraient être plus fortes dans certaines régions du sud et de l’est.

Les agences gouvernementales se coordonnent avec l’Équipe d’évaluation conjointe des conditions météorologiques et tropicales afin de suivre l’évolution de la situation, selon un communiqué du NCM.

Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire.

Le gouvernement de Dubaï a annoncé que toutes les écoles privées des EAU passeraient à l’enseignement à distance jeudi et vendredi par mesure de précaution.

Les autorités ont invité la population à faire preuve de prudence, à respecter les normes de sécurité et les lignes directrices, à s’abstenir de faire circuler des rumeurs et à ne se fier qu’aux sources d’information officielles.

Les EAU se remettent encore des tempêtes du mois dernier, qui ont provoqué de graves inondations, submergeant les rues et perturbant les vols à l’aéroport international de Dubaï.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Autorité saoudienne du tourisme organise son premier salon du voyage en Indonésie

L'Autorité saoudienne du tourisme inaugure son exposition au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
L'Autorité saoudienne du tourisme inaugure son exposition au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
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  • Plus d’1,5 million d’Indonésiens ont visité le Royaume en 2023
  • L’exposition de l’Autorité saoudienne du tourisme à Jakarta se tiendra jusqu’au 5 mai

JAKARTA: L’Autorité saoudienne du tourisme (STA) a inauguré mercredi sa première exposition en Indonésie. L’objectif est de présenter les destinations de culture et d’aventure du Royaume aux visiteurs du plus grand pays à majorité musulmane du monde.

Le secteur du tourisme est en plein essor depuis le lancement de la Vision 2030. Le Royaume se positionne en effet comme une destination et un marché touristique dynamique, diversifié et attirant tout au long de l’année, qui contribuera à hauteur de 10% au PIB d’ici à 2030.

Accueillis avec des dattes et du qahwa, le café arabe traditionnel, les Indonésiens se sont rendus en masse à l’exposition de la STA, inaugurée par Tawfiq al-Rabiah, ministre saoudien du Hajj et de l’Omra, et par Alhasan Aldabbagh, président de la STA pour les marchés d’Asie-Pacifique, au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta.

«L’Arabie saoudite et l’Indonésie sont de bons pays qui entretiennent des relations sociales et économiques depuis très longtemps. Nous recevons et nous accueillons de nombreux voyageurs indonésiens qui se rendent à l’Omra et au Hajj», a précisé M. Aldabbagh à la presse.

«Nous voulons attirer encore plus d’Indonésiens, non seulement pour accomplir l’Omra, mais aussi pour découvrir d’autres endroits. [...] L’Indonésie est un marché spécial pour nous en raison de cette relation étroite.»

Plus d’1,5 million d’Indonésiens ont visité le Royaume en 2023, mais la plupart d’entre eux ont voyagé pour accomplir l’Omra et se sont concentrés sur les sites de pèlerinage. Les autorités saoudiennes espèrent donc qu’ils commenceront à explorer également la richesse de l’histoire et du patrimoine du pays.

M. Aldabbagh s’attendait à recevoir environ 10 000 visiteurs par jour à l’exposition de Jakarta, qui se tiendra jusqu’au 5 mai.

«Nous voulons que les gens découvrent toutes les attractions dont nous disposons en Arabie saoudite [...], qu’ils viennent en famille pour profiter du pays et le découvrir», a-t-il expliqué, donnant pour exemples Djeddah et AlUla.

 

Alhasan Aldabbagh, président de l’Autorité saoudienne du tourisme pour les marchés d’Asie-Pacifique, prend la parole à Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
Alhasan Aldabbagh, président de l’Autorité saoudienne du tourisme pour les marchés d’Asie-Pacifique, prend la parole à Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)

 

Ville historique située sur la rive orientale de la mer Rouge, Djeddah est, depuis le viie siècle, un port important pour les routes commerciales de l’océan Indien, et constitue la porte d’entrée des pèlerins musulmans à La Mecque.

Inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, Djeddah se caractérise par une tradition architecturale particulière influencée par les anciennes routes commerciales.

AlUla, autre site inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, est une ancienne oasis au milieu du désert et l’un des berceaux culturels les plus importants de la péninsule Arabique.

Les anciens royaumes ont prospéré dans la vallée d’AlUla entre 800 et 100 avant J.-C. et ils ont été suivis par Hégra, une ville importante de la civilisation nabatéenne – premier site saoudien inscrit sur la liste du patrimoine mondial. Sa capitale, Pétra, est située dans l’actuelle Jordanie.

Le Salon du voyage saoudien, à Jakarta, a déjà suscité l’intérêt de visiteurs potentiels qui se sont dits étonnés par la variété des destinations qu’offre le Royaume.

«C’est une bonne chose pour nous d’obtenir davantage d’informations, car nous n’avons jamais connu cela auparavant; c’est rare. D’habitude, nous sommes informés par les agences de voyages, mais là, les informations viennent directement des autorités saoudiennes», a confié Yudi Prasetyo, un habitant de Jakarta.

Une autre visiteuse, Linda Wardani, explique qu’elle éprouve de la curiosité à l’idée d’explorer les sites anciens du Royaume, qu’elle ne connaissait jusqu’à présent que par les réseaux sociaux.

«Nous sommes curieux de découvrir AlUla, qui est vraiment magnifique», a-t-elle lancé. «Nous sommes encore plus curieux de découvrir d’autres destinations en Arabie saoudite, car, lorsqu’il s’agit de l’Omra, les destinations sont connues de tous. Par ailleurs, nous assistons à la croissance de l’Arabie saoudite et il y a d’autres sites touristiques à admirer.»

Halid Umar Bakadam, PDG de l’agence de voyages Dream Tour, a observé un intérêt croissant pour les voyages en Arabie saoudite qui ne sont pas liés à l’Omra. Son agence propose désormais des circuits étendus, qui permettent aux visiteurs de découvrir d’autres destinations dans le Royaume.

«Ils accueillent davantage de touristes», a-t-il précisé. «De nombreuses personnes manifestent de l’intérêt au sujet des nouvelles destinations.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com