Vote jeudi de l'Assemblée générale de l'ONU sur une suspension de la Russie du Conseil des droits de l'Homme

Photo d'illustration.L'Assemblée générale de l'ONU procédera jeudi à 14H00 GMT à un vote sur une demande des Occidentaux de suspension de la Russie du Conseil des droits de l'Homme en raison de l'invasion de l'Ukraine, a annoncé mercredi la présidence de cet organe principal des Nations unies (AFP)
Photo d'illustration.L'Assemblée générale de l'ONU procédera jeudi à 14H00 GMT à un vote sur une demande des Occidentaux de suspension de la Russie du Conseil des droits de l'Homme en raison de l'invasion de l'Ukraine, a annoncé mercredi la présidence de cet organe principal des Nations unies (AFP)
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Publié le Mercredi 06 avril 2022

Vote jeudi de l'Assemblée générale de l'ONU sur une suspension de la Russie du Conseil des droits de l'Homme

  • Pour que la Russie soit suspendue du Conseil des droits de l'Homme, siégeant à Genève, il faut une majorité des 2/3 des pays qui voteront pour et contre lors du scrutin
  • Les Etats-Unis, comme le Royaume-Uni qui a apporté son soutien à la démarche américaine, sont convaincus d'avoir une majorité des deux tiers à l'Assemblée

NATIONS UNIES : L'Assemblée générale de l'ONU procédera jeudi à 14H00 GMT à un vote sur une demande des Occidentaux de suspension de la Russie du Conseil des droits de l'Homme en raison de l'invasion de l'Ukraine, a annoncé mercredi la présidence de cet organe principal des Nations unies.

Le scrutin est "confirmé jeudi à 10H00 locales", a indiqué à l'AFP la porte-parole de cette présidence, Paulina Kubiak.

Pour que la Russie soit suspendue du Conseil des droits de l'Homme, siégeant à Genève, il faut une majorité des 2/3 des pays qui voteront pour et contre lors du scrutin auquel sont conviés les 193 membres de l'Assemblée générale.

Les abstentions ne sont pas prises en compte.

"La Russie ne devrait pas occuper une position d'autorité dans cet organe, et nous ne devrions pas non plus permettre à la Russie d'utiliser son rôle au sein du Conseil comme un outil de propagande pour suggérer qu'elle a une préoccupation légitime concernant les droits de l'Homme", avait indiqué lundi l'ambassadrice américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield.

"En fait, nous voyons chaque jour (...) des rapports déchirants sur le peu d'intérêt qu'ils portent aux droits de l'Homme. La participation de la Russie au Conseil des droits de l'Homme est une farce. Cela nuit à la crédibilité du Conseil et de l'ONU dans son ensemble", avait-elle ajouté.

"C'est pourquoi nous pensons qu'il est temps que l'Assemblée générale des Nations unies les suspende", avait précisé la diplomate américaine.

Les Etats-Unis, comme le Royaume-Uni qui a apporté son soutien à la démarche américaine, sont convaincus d'avoir une majorité des deux tiers à l'Assemblée. D'autres pays membres, européens mais aussi africains, en sont moins sûrs, ont confié à l'AFP plusieurs diplomates.

- Résultat incertain -

Le secrétariat de l'ONU a de son côté exprimé des réticences sur une telle suspension, craignant qu'il n'ouvre la porte à n'importe quelle demande de suspension d'un pays dans n'importe quel organe de l'ONU par n'importe quel pays.

Le texte de la résolution américaine soumise au vote, obtenue par l'AFP, souligne que "l'Assemblée générale peut suspendre les droits de membre du Conseil des droits de l'Homme d'un membre du Conseil qui commet des violations flagrantes et systématiques des droits de l'Homme".

Il exprime aussi la "profonde préoccupation" de l'Assemblée générale "face à la crise humanitaire et des droits de l'Homme en cours en Ukraine, en particulier face aux informations faisant état de violations et d'atteintes aux droits de l'Homme et de violations du droit international humanitaire par la Fédération de Russie", de manière "systématique".

Le Conseil des droits de l'Homme est le principal forum des Nations unies chargé de promouvoir ce domaine. Né en 2006, il est composé de 47 états membres, élus par l'Assemblée générale des Nations unies.

Outre la promotion des droits humains, il a pour mission l'examen régulier de leur situation dans les pays membres de l'ONU. 

Le Conseil peut aussi se saisir de toute question ou situation en lien avec les droits humains qui l'exige, y compris au cours de séances exceptionnelles, qui peuvent être convoquées en urgence. Ce fut notamment le cas récemment pour la situation en Ukraine ou en Ethiopie.

La Russie a été membre par intermittence depuis 2006. Un Etat ne peut faire que deux mandats d'affilée et ensuite il doit attendre au moins un an avant de pouvoir prétendre à siéger à nouveau.

Tant l'Ukraine que la Russie sont actuellement membres du Conseil. Le mandat de la Russie expire en 2023.

Dans l'histoire de l'ONU, la Libye de Mouammar Kadhafi avait été suspendue en 2011 du Conseil des droits de l'Homme par un vote par acclamation de l'Assemblée générale des Nations unies. A la différence de la Russie, il ne s'agissait pas d'un membre permanent du Conseil de sécurité et Tripoli n'y siégeait pas comme membre non-permanent.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."