Covid: cuisant échec pour Olaf Scholz sur la vaccination obligatoire

Le chancelier allemand Olaf Scholz quitte la salle plénière lors d'une pause dans les débats au Bundestag (chambre basse du parlement) à Berlin, le 7 avril 2022. Les délégués débattaient du projet d'imposer des vaccinations obligatoires Covid-19. (AFP).
Le chancelier allemand Olaf Scholz quitte la salle plénière lors d'une pause dans les débats au Bundestag (chambre basse du parlement) à Berlin, le 7 avril 2022. Les délégués débattaient du projet d'imposer des vaccinations obligatoires Covid-19. (AFP).
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Publié le Jeudi 07 avril 2022

Covid: cuisant échec pour Olaf Scholz sur la vaccination obligatoire

  • Le projet de vaccination obligatoire a été peu à peu vidé d'une partie de son contenu lors des tractations parlementaires, avant d'échouer complètement
  • Le ministre de la Santé, Karl Lauterbach, a dans la foulée assuré que l'objectif de vaccination obligatoire n'était pas «abandonné», afin «d'éviter des victimes inutiles à l'automne»

BERLIN: Camouflet pour Olaf Scholz: le chancelier allemand, déjà critiqué pour son manque de charisme, a échoué jeudi à faire voter un projet de vaccination obligatoire contre le Covid-19 pourtant en grande partie vidé de sa substance.

Une proposition de loi en ce sens, issue d'une promesse du successeur d'Angela Merkel, a obtenu 296 voix pour mais a été rejeté par 378 députés du Bundestag. Neuf membres de la chambre basse du parlement allemand se sont abstenus.

Le ministre de la Santé, Karl Lauterbach, a dans la foulée assuré que l'objectif de vaccination obligatoire n'était pas "abandonné", afin "d'éviter des victimes inutiles à l'automne".

L'échec politique est néanmoins de taille pour le chancelier, qui s'était prononcé à l'automne pour une vaccination obligatoire pour tous les adultes, promise alors pour "fin février ou début mars".

Départ soudain de Bruxelles

Mais le nouveau chancelier social-démocrate n'a pas pu entraîner derrière lui l'ensemble des trois partis de sa propre coalition gouvernementale, réunissant sociaux-démocrates, écologistes et libéraux, ni l'opposition conservatrice.

Faute d'une stratégie visible et d'un projet ouvertement concocté par le gouvernement, qui s'est officiellement contenté d'appuyer une proposition du groupe parlementaire social-démocrate, le projet de vaccination obligatoire a été peu à peu vidé d'une partie de son contenu lors des tractations parlementaires. Avant d'échouer complètement.

"On assiste rarement à une telle débâcle politique", a cinglé dans un éditorial le quotidien Süddeutsche Zeitung. 

"Ce n'est pas seulement de la lâcheté, mais aussi un manque de sérieux", a regretté le quotidien, convaincu que la vaccination obligatoire est "malheureusement" nécessaire.

Le sujet est épineux dans une Allemagne où la mouvance anti-vaccins est fortement mobilisée.

Les libéraux du FDP en particulier, bien qu'au gouvernement, ont freiné depuis des mois sur l'idée d'une obligation vaccinale. Six Allemands sur dix y étaient cependant favorables selon un sondage Civey réalisé mi-mars.

Malgré une proposition d'obligation réservée au final aux seuls plus de 60 ans, le gouvernement n'a pas pu réunir autour de son projet de majorité au Bundestag.

Ce revers va alimenter les critiques croissantes ces derniers mois sur la discrétion et le manque de leadership d'Olaf Scholz.

Il s'est même attiré les sarcasmes jeudi en obligeant sa cheffe de la diplomatie, Annalena Baerbock, à quitter une réunion de l'Otan à Bruxelles sur l'Ukraine pour venir participer au vote, ont rapporté plusieurs médias.

Ce départ soudain de Bruxelles de la populaire ministre écologiste a ainsi offert un angle d'attaque aux conservateurs.

"Que le chancelier rappelle la ministre des Affaires étrangères et dise non, l'Ukraine n'est pas importante, il est plus important que les intérêts politiques des partis soient pris en compte, c'est un signal totalement déraisonnable, y compris pour le monde", s'est ainsi emporté un responsable du parti CDU d'Angela Merkel, Paul Ziemiak, sur le site internet du quotidien Welt.

Déconvenues

La situation sanitaire reste dégradée en Allemagne, qui enregistre ces derniers jours plus de 200.000 nouveaux cas de Covid toutes les 24 heures. Le taux d'incidence sur sept jours dépasse les 1.200.

Quelque 76% de la population ont reçu deux doses de vaccin. Seuls 58,9% des Allemands ont reçu une dose de rappel contre le Covid, selon l'institut Robert Koch.

Le gouvernement Scholz multiplie les déconvenues ces derniers jours au sujet de la pandémie.

Le ministre de la Santé, Karl Lauterbach, a ainsi renoncé mercredi, face aux critiques, à lever à partir du 1er mai l'obligation d'isolement en cas d'infection au Covid-19.

"C'était une erreur dont je suis personnellement responsable. Cela a donné un mauvais signal" induisant que cette mesure en définitive "minimise la pandémie", a admis le ministre de la Santé.

Le ministre du gouvernement d'Olaf Scholz avait annoncé lundi que l'obligation d'isolement, actuellement de sept jours avant un test négatif, serait levée à compter du 1er mai. Une décision prise avec les représentants des 16 Länder mais immédiatement critiquée par l'opposition et des associations.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.