Iran: Washington insiste sur le caractère «terroriste» d'une unité clé des Gardiens

Le président des chefs d'état-major interarmées, le général Mark Milley, témoigne lors d'une audience de la commission des forces armées du Sénat à Capitol Hill à Washington, le 7 avril 2022 (Photo, AFP).
Le président des chefs d'état-major interarmées, le général Mark Milley, témoigne lors d'une audience de la commission des forces armées du Sénat à Capitol Hill à Washington, le 7 avril 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 09 avril 2022

Iran: Washington insiste sur le caractère «terroriste» d'une unité clé des Gardiens

  • Les Gardiens ont été inscrits sur cette liste noire sous la présidence de Donald Trump
  • Les autorités iraniennes réclament que les Gardiens soient retirés de la liste noire

WASHINGTON : Les Etats-Unis ont insisté vendredi sur le caractère "terroriste" à leurs yeux d'une unité clé des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran qui est au coeur des tractations pour tenter de sauver l'accord international sur le nucléaire iranien.

Le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, s'était prononcé jeudi, à titre "personnel", contre le retrait de la Force Qods, unité d'élite des Gardiens chargée des opérations extérieures, de la liste noire américaine des "organisations terroristes étrangères".

Priée de dire si cet avis reflétait la position du gouvernement de Joe Biden, une porte-parole de la diplomatie américaine, Jalina Porter, a semblé vendredi acquiescer. "Le président partage l'opinion du chef d'état-major selon laquelle la Force Qods des Gardiens de la Révolution est terroriste", a-t-elle dit à des journalistes.

Les Gardiens dans leur ensemble, ainsi que la Force Qods plus spécifiquement, ont été inscrits sur cette liste noire sous la présidence de Donald Trump, qui voulait durcir les sanctions contre l'Iran après avoir retiré Washington de l'accord de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique.

Alors que l'administration Biden s'efforce depuis un an de ressusciter cet accord, les négociations avec l'Iran butent notamment sur cette question. Les autorités iraniennes réclament que les Gardiens soient retirés de la liste noire, ce qui suscite une levée de boucliers dans une partie de la classe politique américaine, surtout au sein de l'opposition de droite.

Le fait que le général Milley, et maintenant plus officiellement le gouvernement américain semblent faire la distinction entre les Gardiens et leur unité, à laquelle sont reprochées de nombreuses "activités déstabilisatrices" au Moyen-Orient, pourrait esquisser une proposition américaine de compromis. Il est en effet théoriquement possible de retirer les Gardiens de la Révolution de la liste noire tout en y gardant la Force Qods.

Le négociateur américain Rob Malley avait affirmé fin mars que l'armée idéologique de la République islamique resterait "sanctionnée par la loi américaine" même en cas d'accord et que la perception qu'en ont les Etats-Unis demeurerait inchangée.

Selon plusieurs experts, cette déclaration ne signifie pas forcément que les Américains refusent de retirer les Gardiens de leur liste noire, car leurs dirigeants resteraient de toute manière sous le coup d'autres sanctions.

"Je voudrais rappeler que sur les 107 inscriptions sur liste noire décidées par l'administration Biden en lien avec l'Iran, 86 ciblent spécifiquement des personnes liées aux Gardiens ou à leurs affiliés", a d'ailleurs dit vendredi Jalina Porter, semblant conforter cette interprétation.

Elle a toutefois réaffirmé qu'un accord sur le nucléaire iranien n'était "ni imminent ni certain à ce stade".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.