L’économie mondiale se redresse plus vite que prévu, selon le FMI

Le FMI prévoit désormais une baisse de 4,4 % du PIB mondial cette année. (Photo/Shutterstock)
Le FMI prévoit désormais une baisse de 4,4 % du PIB mondial cette année. (Photo/Shutterstock)
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Publié le Mercredi 14 octobre 2020

L’économie mondiale se redresse plus vite que prévu, selon le FMI

  • Le fonds revient sur l'ampleur de la récession en Arabie saoudite
  • Le FMI a aussi révisé ses estimations pour l’économie saoudienne. Elle devrait désormais observer un ralentissement de 5,4% cette année

DUBAÏ : L’économie mondiale se remet plus vite que prévu des ravages de la pandémie de Covid-19, a affirmé le Fonds monétaire international (FMI) mardi.

Le FMI prévoit désormais une baisse de 4,4 % du PIB mondial cette année  une amélioration par rapport aux estimations d’une contraction de 5,2 % par le Fonds en juin – et un redressement de 5,2 % en 2021.

Le FMI a aussi révisé ses estimations pour l’économie saoudienne. Elle devrait désormais observer un ralentissement de 5,4 % cette année – nettement moins que la baisse de 6,8 % prévue par le Fonds cet été. Le FMI a déclaré que la croissance saoudienne serait stable l'année prochaine.

Certains responsables saoudiens ont contesté les projections pessimistes du FMI sur l’économie du Royaume.

«Nous nous attendons à une récession moins sévère, mais toujours profonde en 2020, par rapport à nos prévisions de juin. La révision est motivée par les résultats du PIB au deuxième trimestre dans les grandes économies avancées, qui n'étaient pas aussi négatifs que nous l'avions prévu», indique Gita Gopinath, conseillère économique et directrice de recherche au FMI.

«Cette meilleure perspective est également due à la reprise de la croissance en Chine, qui était plus forte que prévu, et aux signes d’un redressement plus rapide au troisième trimestre», explique-t-elle.

La Chine est la seule grande économie qui devrait croître cette année, le PIB augmentant de 1,9 % avant de faire un saut significatif de 8,2 % en 2021. Les États-Unis connaîtront une baisse de 4,3 % cette année et une reprise de 3,1 % en 2021.

Le PIB du Moyen-Orient et de l’Asie centrale – regroupés par le FMI – devrait reculer de 5,7 % cette année pour ensuite rebondir à 3,2 %.

Le FMI avertit que le redressement sera «une ascension longue et difficile», notamment dans les régions les plus pauvres du monde. «Bien que l’économie mondiale soit sur la voie de la reprise, l’ascension sera probablement longue, inégale et incertaine. En effet, par rapport à nos prévisions de juin, les perspectives se sont considérablement dégradées dans certains pays émergents et en voie de développement où les infections augmentent rapidement», souligne Mme Gopinath.

Le FMI prédit que les prix du pétrole brut atteindront en moyenne 41,7 dollars par baril en 2020, une baisse de 32 % par rapport à 2019, et se rétabliront à 46,7 dollars en 2021, mais déclare qu'une « incertitude élevée » obscurcit le tableau.

«Les risques de hausse pour les prix comprennent l’escalade des évènements géopolitiques au Moyen-Orient, un endiguement plus rapide de la pandémie, ainsi que des réductions excessives des investissements de pétrole et de gaz en amont et davantage de faillites dans le secteur de l’énergie. Le risque de baisse le plus important est un nouveau ralentissement de l’activité économique mondiale, car les grands inventaires demeurent une préoccupation», selon le Fonds.

«Les relations tendues au sein de la coalition de producteurs de pétrole OPEP+ présentent un risque pour l’offre mondiale de pétrole. Une nouvelle chute des prix comme celle observée en mars nuirait gravement à l’activité des exportateurs de pétrole et aboutirait à une croissance plus faible que prévu».

Le rythme de la reprise économique pourrait être menacé par une «deuxième vague de contaminations», précise le Fonds. «Avec de nouvelles augmentations des infections de coronavirus dans des régions qui avaient réduit la transmission locale à de faibles niveaux, les réouvertures se sont interrompues et les arrêts ciblés rétablis. Partout dans le monde, les économies ont des difficultés à retourner aux niveaux d'activité pré-pandémiques.»

Le ralentissement économique de 2020 aurait été pire s'il n'y avait pas eu les grands plans de relance que la plupart des pays ont mis en œuvre, et l’évitement d’une crise financière sur les marchés mondiaux jusqu'à présent.

«Les chiffres définitifs auraient été beaucoup plus faibles si ce n’était pour les réponses fiscales, monétaires et réglementaires importantes, rapides et sans précédent qui ont maintenu le revenu disponible des ménages, protégé les flux de trésorerie des sociétés et soutenu l’offre de crédit. Collectivement, ces actions ont jusqu'à présent empêché une répétition de la catastrophe financière de 2008-2009», affirme Mme Gopinath.

«Afin d’éviter de nouveaux revers, il faudra que le soutien politique ne soit pas retiré prématurément.»

Mais pratiquement toutes les économies nationales auront des «cicatrices» dues à la forte baisse de l'activité. «Les pertes de production persistantes impliquent un recul majeur du niveau de vie par rapport à ce qui était attendu avant la pandémie», explique le Fonds.

Les niveaux de la dette souveraine devraient augmenter considérablement, même si les révisions à la baisse de la production potentielle impliquent une assiette fiscale plus petite qui rend le service de la dette plus difficile».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Un nouvel organe de protection de la propriété intellectuelle permettra d’attirer davantage d’investissements

L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
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  • Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février
  • Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle

RIYAD: Des experts en innovation et en économie ont déclaré à Arab News que la mise en place par l’Arabie saoudite d’un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle permettra de favoriser la réalisation de projets innovants et d’attirer des investissements étrangers dans le pays.

Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février.

Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, «qui consiste à mettre en place un environnement distingué pour l’organisation et le développement de services judiciaires dans les domaines de la propriété intellectuelle».

Le communiqué décrit le ministère public de la propriété intellectuelle comme «l’un des principaux facteurs permettant d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 du Royaume».

Cet organe est chargé d’enquêter et d’engager des actions pénales dans les cas de violation des droits de propriété intellectuelle stipulés dans le système du droit des marques et le système de protection des droits d’auteur, déférés par l’Autorité saoudienne de la propriété intellectuelle, ainsi que dans le système des brevets et de la topographie pour les circuits intégrés, les variétés végétales et les modèles industriels.

Selon le ministère, «ces poursuites favoriseront le développement du Parlement dans le domaine de la protection judiciaire globale de la propriété intellectuelle. Elles disposeront d’un cadre de procureurs qualifiés qui ont été formés et ont acquis les compétences nécessaires conformément aux normes de compétence juridique pour la protection pénale des cas de violation des droits de propriété intellectuelle, ce qui conduira à la croissance (de ce secteur).»

«La mise en place d’un ministère public de la propriété intellectuelle contribue à créer “un environnement qui attire les technologies internationales, les innovateurs et les inventeurs aux niveaux local et mondial», a affirmé Abdallah Alakeel, président de l’Association saoudienne pour la recherche scientifique et l’innovation.

«L’inventeur, l’innovateur ou le propriétaire d’une entreprise créative ou technique aura la garantie que ses droits dans le Royaume seront protégés et sécurisés grâce à la présence de lois et de règlements clairs», a-t-il souligné.

Abdallah al-Hamed, responsable du conseil en investissement chez GIB Capital, espère que la création de cet organe préservera positivement les droits et confirmera la capacité du détenteur de ces droits à en bénéficier financièrement et intellectuellement de manière claire et authentique. Cela donnera lieu à une nouvelle réflexion sur l’environnement de la propriété intellectuelle et sa capacité en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com