Pourquoi la janbiya reste un symbole de fierté et d'identité nationale dans la péninsule arabique

Un poignard distinctif, autrefois porté par les hommes pour se défendre, est devenu un symbole d'identité tribale dans de nombreuses régions de la péninsule arabique. (AFP/SPA)
Un poignard distinctif, autrefois porté par les hommes pour se défendre, est devenu un symbole d'identité tribale dans de nombreuses régions de la péninsule arabique. (AFP/SPA)
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Publié le Samedi 09 avril 2022

Pourquoi la janbiya reste un symbole de fierté et d'identité nationale dans la péninsule arabique

  • La hausse de la valeur du poignard ornemental reflète son importance croissante en tant qu'emblème du patrimoine saoudien
  • Autrefois portée pour se défendre, la janbiya est aujourd'hui portée par les hommes comme un accessoire de leurs vêtements

DJEDDAH : Le poignard court et incurvé connu sous le nom de janbiya est l'un des symboles les plus reconnaissables du patrimoine arabe au sein d’une grande partie de la population de la péninsule arabique.

Elle est d’habitude portée par les hommes, attachée à une ceinture autour de la taille, comme principal accessoire de leurs vêtements traditionnels. Les sculptures complexes sur la poignée et le fourreau de la dague dévoilent des indices sur le statut social et l'origine tribale de son propriétaire, des détails sur les racines ancestrales et des informations transmises d'une génération à l'autre qui offrent un aperçu fascinant d'une époque largement révolue.

Les origines de ces petites lames de fer recourbées remontent à l'époque préislamique, mais à l'ère moderne, elles sont devenues un symbole de fierté nationale, portées par les hommes de toute la région en hommage à un passé tribal coloré qui continue de résonner dans les traditions sociales d'aujourd'hui.

Le statut de la janbiya en tant qu'emblème de l'identité tribale est tel dans certaines régions d'Arabie saoudite, d'Oman et du Yémen que certains exemplaires peuvent atteindre des dizaines de milliers de dollars. Le propriétaire d'une janbiya la protège soigneusement et la porte toute sa vie ; elle est pour de nombreuses personnes l’élément indissociable de leur personnalité.

Lorsque les tribus bédouines parcouraient les vastes étendues de la péninsule arabique, la dague pendait généralement à la taille, accompagnée de deux ceintures de munitions s'entrecroisant sur la poitrine, et d'une épée à la hanche.

La janbiya était un outil essentiel pour l'autodéfense et la survie sur la route, lorsque des groupes se déplaçaient, souvent la nuit, d'un camp à l'autre.

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Poignards traditionnels, ou janbiya, en vente dans la troisième ville du Yémen, Taiz. (AFP/File Photo)

 

Dans sa petite boutique de Barahat Al-Qazzaz, dans le centre de Taif, Hussein Abdullah Al-Malki, un marchand de poignards âgé de 70 ans, se souvient de l'époque, pas si lointaine, où ces armes faisaient partie intégrante de la vie quotidienne.

Les hommes les emportaient avec eux partout où ils allaient dans les villages montagneux et les vallées des régions du sud, où les attaques de loups et de hyènes étaient une menace constante pour les habitants, dit-il, mais il ajoute que le monde est très différent maintenant.

« La janbiya permettait à nos pères de se protéger », déclare Al-Malki à Arab News, faisant allusion aux temps passés où les hommes de la maison étaient obligés de se tenir prêts à protéger leur maison contre les voleurs et à défendre leur famille.

La longueur et la forme précise des poignards varient dans la région et même en Arabie saoudite, tout comme les caractéristiques de la poignée, de la lame, du fourreau et de la ceinture. Certains ressemblent même plus à des épées qu'à des poignards.

Grâce à son œil d’expert aiguisé par des décennies d'expérience, Al-Malki peut rapidement estimer l'âge d'une janbiya et son lieu d'origine. La version émiratie, par exemple, est plus fine, plus longue et plus incurvée que celles provenant d'autres endroits comme Oman, le Yémen et le Levant. En général, elle est également plus petite et les inscriptions qu'on y trouve sont complètement différentes de celles que l'on trouve ailleurs.

En Arabie saoudite, la janbiya est aujourd'hui essentiellement un accessoire de cérémonie, alors que dans d'autres parties de la région, notamment au Yémen et à Oman, elle fait toujours partie de la tenue quotidienne. De même, en Syrie et en Jordanie, on peut voir les hommes porter dans certaines régions le poignard traditionnel, connu dans ces pays sous le nom de shabriya.

L'un des usages cérémoniels de la janbiya peut être observé lorsque des membres de tribus ou des dirigeants arabes, y compris les familles royales du Golfe, la portent comme accessoire lors de l'ardah, la danse traditionnelle de l'épée qui servait autrefois d'appel au combat.

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La janbiya se porte sur la frange et sa valeur dépend de sa poignée, généralement en corne animale, qui indique le statut de son propriétaire, les poignées les plus chères étant en corne de rhinocéros. (AFP)

 

Dans de nombreuses familles, les janbiyas sont de précieux héritages familiaux transmis qui symbolisent le rite de passage des garçons de l’enfance à l'adolescence.

Ibrahim Al-Zahrani, historien et anthropologue, a déclaré que les poignards servent désormais « de symbole de courage et de virilité » et permettent d’exhiber la fierté des traditions ancestrales.

Alors qu'une janbiya bas de gamme ne coûte que 20 à 50 SAR (4,90 à 12,25 €), les pièces cérémonielles plus complexes et ornées peuvent atteindre des dizaines de milliers de dollars. Dans le souk Al-Janabi de Najran, l'un des marchés les plus connus du Royaume et réputé pour ses artisans janbiya qualifiés, les poignards peuvent coûter 250 000 SAR ou plus, selon les matériaux.

Pour les clients les plus fortunés, les lames peuvent même être façonnées en or ou en argent et ornées d'inscriptions et de décorations, tandis que la ceinture peut être tissée à partir de fils d'or et d'argent, dans les règles de l'art les plus complexes.

Les exemplaires anciens peuvent atteindre des prix élevés aux enchères, en particulier ceux dont les anciens propriétaires sont connus. Une janbiya offerte il y a plus d'un siècle à l'officier de renseignement britannique T. E. Lawrence, plus connu sous le nom de Lawrence d'Arabie, a établi un record lors de sa mise en vente en 2015. La dague montée en argent doré de 30 cm, qui lui a été remise pour son rôle dans la victoire arabe sur l'armée ottomane à Aqaba en 1917, s'est vendue 105 000 dollars et a été offerte au National Army Museum au Royaume-Uni.

Salem Al-Yami, un enseignant à la retraite, a déclaré que la janbiya reste un symbole puissant du patrimoine ancien de la région.

« Les meilleurs poignards sur le marché sont ceux qui ont des poignées en corne de rhinocéros et un fourreau incrusté d'argent », a-t-il déclaré à Arab News.

Les poignards dont la poignée est en corne de rhinocéros sont traditionnellement les plus recherchés en raison de leur beauté esthétique, de leur durabilité et de leur poigne, mais ils sont devenus plus rares, l’espèce de l'animal étant menacée.

Le port de la janbiya s'accompagne de lourdes responsabilités sociales et il peut y avoir un prix à payer pour toute utilisation abusive, qui est considérée comme un manque de respect envers le père ou le grand-père dont la dague a été héritée.

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Un vendeur yéménite montre une janbiya (ci-dessus), un emblème de l'identité tribale dans certaines parties du monde arabe. (AFP)

« L'utilisation de la janbiya de manière hostile, même dans le cadre d'une dispute mineure, peut exposer le contrevenant à une réprimande tribale et à un blâme social sérieux pour avoir empiété sur les traditions et les coutumes de sa tribu », a déclaré Al-Yami. Un tel comportement est considéré comme honteux et lâche, surtout lorsqu'il est dirigé contre un adversaire désarmé.

L'arme est maintenant considérée comme un emblème de paix, a déclaré Jobara Al-Hothali, un autre marchand de dagues à Taif, contrairement à son usage passé.

Lors de rituels tribaux, par exemple, lorsque deux parties impliquées dans un conflit ou une dispute sont appelées à se réconcilier, elles déposent chacune leur poignard dans un acte symbolique de paix. Dans certains cas, les délinquants peuvent être contraints de remettre leur poignard à leur victime en guise d'acte de réconciliation.

« Dans un tel cas, le délinquant n'a d'autre choix que de respecter la décision prise », a déclaré Mohammed Musaifer, un autre marchand de dagues, à Arab News.

« C'est la pire punition qu'un membre de la tribu puisse recevoir, car la janbiya représente une valeur sociale symbolique pour son propriétaire ». Cependant, les efforts de réconciliation se poursuivent, pour persuader l'autre partie de rendre la janbiya à son ancien propriétaire, et les conciliateurs réussissent normalement à maintenir la paix. »

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Le festival Balad Al-Fan de Djeddah est un havre pour les âmes créatives

Un spectacle musical régale le public du festival Balad Al-Fan à Jeddah. (Photo AN de Saleh Fareed)
Un spectacle musical régale le public du festival Balad Al-Fan à Jeddah. (Photo AN de Saleh Fareed)
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  • Le festival, qui a débuté le 5 avril est organisé par Zawiya 97 en coopération avec le ministère de la culture.
  • Le festival propose des concours artistiques, des ateliers, des débats culturels, des marchés de fin de semaine et des spectacles de musique en direct.

DJEDDAH : Le quartier historique d'Al-Balad à Jeddah s'est une fois de plus transformé en un centre artistique dynamique à l'occasion de la deuxième édition du festival Balad Al-Fan, qui se déroule jusqu'au 13 juin.

Le festival, qui a débuté le 5 avril est organisé par Zawiya 97 en coopération avec le ministère de la culture, propose plus de 90 événements, dont des concours artistiques, des ateliers créatifs, des conférences culturelles, des ateliers scolaires, des spectacles en direct et des marchés de fin de semaine. 

Hashem Al-Shawi explique aux participants le processus de fabrication du savon lors du festival, tandis que Khloud Nass se prépare pour son cours de poterie. (Photo AN de Saleh Fareed)
Hashem Al-Shawi explique aux participants le processus de fabrication du savon lors du festival, tandis que Khloud Nass se prépare pour son cours de poterie. (Photo AN de Saleh Fareed)

Abdulrahman Al-Aseri, directeur général de Zawiya 97, a déclaré à Arab News : "Dans le prolongement de la mission de Zawiya 97, qui consiste à renforcer la présence culturelle et artisanale dans la Jeddah historique, nous plaçons la créativité au cœur de notre vision en associant le patrimoine vivant à l'esprit de l'innovation contemporaine. Grâce à notre participation à Balad Al-Fann 2, nous présentons plus de 90 événements artistiques et artisanaux visant à faire revivre le Jeddah historique avec une énergie artisanale".

Le festival comprend quatre week-ends thématiques : l'artisanat, la nature et la durabilité, le week-end de la jeunesse et "A Sweet-Scented Farewell", qui met l'accent sur les apothicaires d'Al-Balad.

"Cette saison, nous avons conçu une plateforme dynamique qui célèbre l'artisanat traditionnel, en le réimaginant par le biais de la durabilité, de la narration culturelle et de l'autonomisation des jeunes", a déclaré M. Al-Aseri. "Nous pensons que la créativité ne consiste pas simplement à avoir une idée, mais à insuffler une nouvelle vie dans les ruelles intemporelles d'Al-Balad. 

L'artiste visuel Khloud Nass animera l'un des ateliers. (Photos AN par Saleh Fareed)
L'artiste visuel Khloud Nass animera l'un des ateliers. (Photos AN par Saleh Fareed)

"Avec un nouveau groupe d'artisans distingués rejoignant notre programme d'incubation d'artisans, nous continuons à construire une communauté qui préserve le patrimoine et innove pour l'avenir. Nous invitons tous ceux qui partagent cette passion à participer à la renaissance de la Jeddah historique".

L'artiste visuelle Khloud Nass animera l'un des ateliers. Elle a déclaré : "J'ai travaillé avec Zawi : "Je travaille avec Zawiya 97 depuis un an pour former ceux qui veulent apprendre à travers des ateliers tels que la poterie. 

Azzam Al-Ghamdi de Dar Azzam travaillera avec des parfums tels que le musc, l'oud et la rose, afin de présenter l'art de la parfumerie en utilisant des plantes indigènes d'Arabie saoudite. (Photos AN par Saleh Fareed)
Azzam Al-Ghamdi de Dar Azzam travaillera avec des parfums tels que le musc, l'oud et la rose, afin de présenter l'art de la parfumerie en utilisant des plantes indigènes d'Arabie saoudite. (Photos AN par Saleh Fareed)

Azzam Al- Ghamdi, de Dar Azzam, travaillera avec des fragrances de musc, d'oud et de rose, pour présenter l'art de la parfumerie à partir de plantes indigènes d'Arabie saoudite.

Il a déclaré à Arab News : "Le savoir-faire traditionnel et le sol parfait pour la culture des plantes aromatiques du Royaume d'Arabie saoudite ont conféré au parfum un rôle central dans notre mode de vie. (Il est profondément ancré dans la culture saoudienne. L'utilisation de parfums à des fins culturelles et religieuses remonte à plusieurs siècles dans ce pays." 

Le festival offre aux visiteurs la possibilité de participer à divers concours, dont "Votre créativité fait revivre Al Balad" et "Artisanat et calligraphie". (Photo Fournie)
Le festival offre aux visiteurs la possibilité de participer à divers concours, dont "Votre créativité fait revivre Al Balad" et "Artisanat et calligraphie". (Fourni)

Outre la présentation de sa créativité, M. Al-Ghamdi forme également les visiteurs dans ses ateliers.

Hashem Al-Shawi propose des ateliers de fabrication de savon au festival. "Les méthodes de soins biologiques se sont toujours avérées fiables et je suis très heureux de participer à ce festival et de partager les différents types de savon et le processus de fabrication du savon", a-t-il déclaré.

Le festival offre également aux visiteurs la possibilité de participer à divers concours, dont "Votre créativité fait revivre Al Balad" et "Artisanat et calligraphie", qui leur permet de transformer les trottoirs et les espaces publics d'Al Balad en œuvres d'art, avec la possibilité de gagner des prix en espèces. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


L'académie saoudienne conclut un programme arabe en Espagne

La conférence a présenté la vision globale de l'académie, et a mis l'accent sur ses projets internationaux et sur les partenariats futurs avec les institutions espagnoles. (SPA)
La conférence a présenté la vision globale de l'académie, et a mis l'accent sur ses projets internationaux et sur les partenariats futurs avec les institutions espagnoles. (SPA)
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  • Le programme comprenait une série d'événements éducatifs et culturels dans des villes espagnoles telles que Madrid, Grenade et Cordoue.
  • Les activités comprenaient une exposition, des séminaires, des cours de formation, des tests de compétence linguistique et des concours pour les étudiants, organisés en partenariat avec des universités et des institutions espagnoles.

RIYAD : L'Académie mondiale du roi Salman pour la langue arabe a clôturé son programme du Mois de la langue arabe en Espagne, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Organisée tout au long du mois d'avril, cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet global de l'académie visant à soutenir l'enseignement de l'arabe pour les locuteurs non natifs et à promouvoir la collaboration avec les institutions universitaires et culturelles internationales.

Le programme comprenait une série d'événements éducatifs et culturels dans des villes espagnoles telles que Madrid, Grenade et Cordoue.

Les activités comprenaient une exposition, des séminaires, des cours de formation, des tests de compétence linguistique et des concours pour les étudiants, organisés en partenariat avec des universités et des institutions espagnoles.

La Casa Arabe, l'université Rey Juan Carlos, l'université autonome de Madrid et l'université de Grenade figurent parmi les principaux collaborateurs. 

Ciblant les apprenants, les éducateurs et les spécialistes de la langue arabe, le programme proposait des sessions de formation, des activités de sensibilisation et des forums académiques.

Il s'est achevé à Cordoue par une conférence d'introduction et un forum ouvert aux passionnés de la langue arabe.

Cette conférence a permis de présenter la vision globale de l'académie, de mettre en lumière ses projets internationaux et d'envisager de futurs partenariats avec des institutions espagnoles.

L'initiative a également été mise en œuvre dans des pays tels que l'Ouzbékistan, l'Indonésie, la Chine, l'Inde, la France, le Brésil, la Thaïlande et la Malaisie, élargissant ainsi sa portée mondiale. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La montagne Al-Tharwa de Najran révèle les histoires de l'art islamique primitif

Les rochers conservent de rares inscriptions islamiques qui constituent un témoignage historique du passé ancien et de la richesse de la civilisation islamique. (SPA)
Les rochers conservent de rares inscriptions islamiques qui constituent un témoignage historique du passé ancien et de la richesse de la civilisation islamique. (SPA)
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  • Les rochers conservent des inscriptions islamiques rares

RIYAD : Cachées dans le ruisseau de la montagne Al-Tharwa, au sud du parc du Roi Fahd dans la région de Najran, se trouvent des archives vivantes qui racontent l'histoire de l'art islamique primitif.

Les caractéristiques rocheuses de la montagne regorgent de preuves archéologiques importantes de la calligraphie islamique à ses débuts.

Les rochers conservent de rares inscriptions islamiques qui servent d'archives historiques reflétant le passé ancien et la richesse de la civilisation islamique.

Ces inscriptions témoignent de la précision et de la beauté de l'art et de la calligraphie islamiques à leurs débuts, révélant une phase de transition importante dans l'histoire de l'art et des écritures arabes.

La montagne Al-Tharwa devient ainsi un musée en plein air qui raconte des chapitres des débuts de la civilisation islamique.

Salem ben Ahmad ben Tairan, professeur de langues sémitiques, d'écritures anciennes et d'archéologie à l'Université du Roi Saoud, a déclaré : "Les inscriptions islamiques sont une source importante et fondamentale pour l'étude de l'histoire et de la civilisation islamiques.

Najran regorge d'un grand nombre de ces inscriptions qui remontent au début de la période islamique.

"Grâce à l'étude archéologique des inscriptions et des écrits anciens de la région, plus de 200 inscriptions islamiques coufiques ont été identifiées et documentées sur plusieurs sites, notamment sur la montagne Al-Tharwa à Saqam, au sud du Wadi Najran, où 33 inscriptions islamiques ont été trouvées, dont 26 appartiennent à des membres d'une même famille.

Bien que ces inscriptions ne soient pas datées, le style de l'écriture et les noms des personnes mentionnées indiquent qu'elles remontent aux deuxième et troisième siècles de l'ère chrétienne.

La plupart de ces inscriptions contiennent des phrases religieuses et des prières, exprimant la croyance en la mort, la confiance en Dieu, le monothéisme et les bénédictions sur le Prophète, ainsi que les signatures de leurs auteurs.

Abdullah Al-Suqour, membre du Club touristique de Najran et guide touristique agréé, a expliqué que la montagne Al-Tharwa est considérée comme un site archéologique et touristique important en raison des preuves historiques qu'elle contient, confirmant l'importance des premières inscriptions islamiques qui se distinguent par leur beauté, leur organisation et la précision de leurs structures linguistiques.

Il a noté que parmi ces inscriptions, certaines ont été écrites par des femmes qui ont gravé leur nom sur les rochers de la montagne dans des phrases commémoratives et religieuses, signe d'une période civilisée au cours de laquelle l'éducation s'est répandue dans toutes les sociétés.

M. Al-Suqour a ajouté que la montagne Al-Tharwa est une destination culturelle de premier plan qui renferme un riche patrimoine culturel d'inscriptions islamiques anciennes.

Ces trésors archéologiques ornent la montagne et constituent l'une des preuves les plus rares du développement précoce de la gravure et de la calligraphie islamique dans le sud de la péninsule arabique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com