Arabie saoudite: le royaume accueillera un million de pèlerins pour la saison du Hajj 2022

Des pèlerins musulmans prient à l’extérieur de la mosquée de Namira au mont Arafat, au sud-est de la ville sainte saoudienne, La Mecque (Photo, AFP).
Des pèlerins musulmans prient à l’extérieur de la mosquée de Namira au mont Arafat, au sud-est de la ville sainte saoudienne, La Mecque (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 09 avril 2022

Arabie saoudite: le royaume accueillera un million de pèlerins pour la saison du Hajj 2022

  • Le nombre de participants à l'événement annuel a été fortement réduit les deux années précédentes pour lutter contre la pandémie de coronavirus
  • Le royaume tient à maintenir le Hajj sans aucune interruption

LA MECQUE : Le ministère du Hajj et de la Omra a annoncé samedi que l'Arabie saoudite allait augmenter la capacité d'accueil du Hajj de cette année à 1 million de pèlerins.
Le ministère a déclaré que cette décision serait mise en œuvre conformément aux directives de sécurité complètes, en raison de la préoccupation du gouvernement pour la sécurité des pèlerins et le bien-être de ceux qui visitent la Grande Mosquée et la Mosquée du Prophète.
Selon le communiqué de presse, le Royaume tient à maintenir le Hajj sans aucune interruption et à permettre au plus grand nombre de musulmans dans le monde de remplir leurs devoirs religieux.
Le ministère a précisé que les pèlerins doivent être âgés de moins de 65 ans selon le calendrier grégorien, et sont tenus d'être complètement immunisés avec les doses de base d'un vaccin approuvé Covid-19. 
Ceux qui viennent de l'étranger doivent présenter un test PCR négatif pour la Covid-19 de maximum 72 heures précédant le départ pour l'Arabie saoudite.
Le ministère du Hajj et de la Omra a souligné que les pèlerins doivent adhérer aux mesures préventives et adopter les mesures barrières pendant l'accomplissement de leurs obligations liées au Hajj afin de garantir leur santé et leur bien-être.
Mohsin Tutla, président de la World Hajj and Umrah Care Foundation, a déclaré qu'il était ravi de la nouvelle. 
« Il y a tant à faire en si peu de temps, mais je suis certain que chaque partie prenante appartenant à la communauté professionnelle du Hajj relèvera le défi et aidera le million de pèlerins à réaliser leurs rêves », a-t-il dit.
Il a ajouté que tous les acteurs du secteur savent ce qu'il faut faire. « Les conseils et les directives spéciales du ministère du Hajj et de la Omra seront à la base du succès du Hajj 1443 (2022) ; l'accueil des pèlerins internationaux au Hajj après deux ans sera une occasion formidable, et procurera un grand sentiment de soulagement et d'espoir. »
En raison de la pandémie de Covid-19, le Hajj de l'année dernière a été limité à seulement 60 000 pèlerins, tous originaires du Royaume.
Endang Jumali, consul indonésien du Hajj et de la Umrah à Djeddah, a déclaré à Arab News qu'il était très heureux d’entendre la nouvelle de ses collègues du ministère du Hajj et de la Umrah.

« Cette augmentation de capacité nous donne plus de confiance pour mettre en place la préparation de notre côté en Indonésie. Je tiens à remercier pleinement le roi Salmane et le prince héritier Mohammed Ben Salmane, et j'espère qu'Allah nous bénira tous et nous donnera la force de commencer la préparation du Hajj. »
Abrar Mirza, directeur général du Hajj au Pakistan, a déclaré à Arab News que cette annonce était une bonne nouvelle pour tous les musulmans, ajoutant que tout le monde attendait avec impatience de voir les pèlerins de retour à La Mecque et à Médine.
Il a déclaré que les musulmans devraient apprécier la stratégie sage adoptée par les dirigeants saoudiens pour rétablir progressivement le Hajj sans mettre en danger les vies humaines.
« Les professionnels engagés dans ce processus ont dû travailler sans relâche. Leurs efforts doivent être salués dans leur ensemble. La vision des dirigeants, soutenue par une stratégie judicieuse et des efforts inlassables, a porté ses fruits. Maintenant, nous, les Pakistanais, sommes impatients d'accomplir le Hajj avec nos sœurs et frères de tout le monde musulman », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com
 


Nucléaire : Paris, Berlin et Londres exhortent Téhéran à entamer des négociations sans « préconditions »

Les bâtiments du siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se reflètent dans les portes arborant le logo de l'agence lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA à Vienne, en Autriche, le 13 juin 2025.  (Photo de Joe Klamar / AFP)
Les bâtiments du siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se reflètent dans les portes arborant le logo de l'agence lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA à Vienne, en Autriche, le 13 juin 2025. (Photo de Joe Klamar / AFP)
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  • es ministres des Affaires étrangères français, britannique et allemand ont « incité l'Iran à revenir au plus vite, sans préconditions, à la table des négociations » sur le programme nucléaire iranien.
  • Abbas Araghchi a estimé que « L'agression israélienne contre l'Iran en pleine négociation avec les États-Unis sur le nucléaire porte un coup à la diplomatie », a-t-il déclaré.

PARIS : Selon une source diplomatique française, les ministres des Affaires étrangères français, britannique et allemand ont « incité l'Iran à revenir au plus vite, sans préconditions, à la table des négociations » sur le programme nucléaire iranien.

Lundi soir, Jean-Noël Barrot, David Lammy et Johann Wadephul ont eu un entretien avec la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, et ont en outre « appelé l'Iran à éviter toute fuite en avant contre les intérêts occidentaux, toute extension régionale et toute escalade nucléaire », comme la non-coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), la sortie du Traité sur la non-prolifération (TNP) ou le franchissement de seuils d'enrichissement, selon la même source.

Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères a fait état d'un appel entre le ministre iranien des Affaires étrangères et chef négociateur pour le nucléaire et ses homologues français, britannique et allemand ainsi que Kaja Kallas. 

Abbas Araghchi a estimé que « L'agression israélienne contre l'Iran en pleine négociation avec les États-Unis sur le nucléaire porte un coup à la diplomatie », a-t-il déclaré.

La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, ainsi que l'UE, sont membres avec la Chine et la Russie d'un accord sur le nucléaire conclu en 2015 et dont les États-Unis s'étaient retirés unilatéralement.

Paris, Berlin et Londres, qui forment le groupe E3, avaient entrepris des discussions avec Téhéran l'an passé pour tenter de trouver un nouvel accord sur le nucléaire.

Parallèlement, les États-Unis avaient entamé des négociations indirectes en début d'année, qui butaient sur la question de l'enrichissement d'uranium iranien.

Un nouveau cycle de négociations était prévu la semaine dernière, mais il a été annulé après les frappes israéliennes.

Les États-Unis et leurs alliés occidentaux, ainsi qu'Israël, que des experts considèrent comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, accusent depuis longtemps la République islamique d'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique, ce qu'elle a toujours nié.

Par ailleurs, des messages ont été transmis par les ministres français, britannique et allemand à Israël « sur la nécessité de ne pas cibler les autorités, les infrastructures et les populations civiles », selon une source diplomatique française.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.