Sahara occidental: le Polisario «rompt» avec le gouvernement espagnol

Sur cette photo d'archive prise le 26 mars 2022, des manifestants brandissent des drapeaux du Sahara Occidental lors d'une manifestation contre le soutien du gouvernement espagnol au plan d'autonomie du Maroc pour le Sahara Occidental, à Madrid. (AFP)
Sur cette photo d'archive prise le 26 mars 2022, des manifestants brandissent des drapeaux du Sahara Occidental lors d'une manifestation contre le soutien du gouvernement espagnol au plan d'autonomie du Maroc pour le Sahara Occidental, à Madrid. (AFP)
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Publié le Dimanche 10 avril 2022

Sahara occidental: le Polisario «rompt» avec le gouvernement espagnol

  • Le Polisario a justifié sa rupture avec Madrid sur «le principe que l'Etat espagnol a des responsabilités envers le peuple sahraoui et les Nations unies»
  • Pour Madrid, le rétablissement des relations avec Rabat a pour but principal de s'assurer de sa «coopération» dans le contrôle de l'immigration illégale

ALGER: Les indépendantistes sahraouis du Front Polisario ont annoncé dimanche "rompre" tout contact avec le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez après un revirement de Madrid en faveur de la position marocaine sur la question du Sahara occidental.


"Le Front Polisario décide de rompre ses contacts avec le gouvernement espagnol actuel afin qu'il se dissocie de l'instrumentalisation de la question sahraouie dans le cadre du marchandage lamentable avec l'occupant (marocain, ndlr)", a écrit le Polisario dans un communiqué. 


Cette rupture persistera jusqu'à ce que le gouvernement espagnol "se conforme aux décisions de la légalité internationale, laquelle légalité internationale reconnaît au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination et au respect des frontières de son pays, internationalement reconnues".


Affichant jusqu'ici sa neutralité, le Premier ministre de l'ancienne puissance colonisatrice espagnole a annoncé publiquement le 18 mars son soutien au plan d'autonomie marocain, qu'il considère désormais comme "la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend".


Critiqué de toutes parts en Espagne mais aussi par Alger, principal soutien du Polisario, le gouvernement espagnol affirme qu'il n'a pas changé de position mais seulement fait "un pas supplémentaire" afin de contribuer à la résolution du conflit qui oppose le Maroc au Front Polisario depuis le départ des Espagnols en 1975.


Le Polisario a justifié sa rupture avec Madrid sur "le principe que l'Etat espagnol a des responsabilités envers le peuple sahraoui et les Nations unies, étant la puissance administrante du territoire, des responsabilités qui demeurent ainsi imprescriptibles".


Pour Madrid, le rétablissement des relations avec Rabat a pour but principal de s'assurer de sa "coopération" dans le contrôle de l'immigration illégale alors que le Maroc, d'où partent la plupart des migrants vers l'Espagne, a été régulièrement accusé, par nombre d'observateurs, de les utiliser comme moyen de pression.


Le conflit du Sahara occidental, vaste zone désertique au littoral très poissonneux et au sous-sol riche en phosphates, considéré comme un "territoire non autonome" par l'ONU, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario.


Rabat, qui contrôle près de 80% de ce territoire, propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté tandis que le Polisario réclame un référendum d'autodétermination, prévu par l'ONU lors de la signature en 1991 d'un cessez-le-feu, mais jamais concrétisé.


Le cessez-le feu  a volé en éclats en novembre 2020 après le déploiement de troupes marocaines à l'extrême sud du territoire pour déloger des indépendantistes qui bloquaient la seule route vers la Mauritanie, selon eux illégale.


Depuis, le Polisario se dit "en état de guerre de légitime défense" et publie un bulletin quotidien de ses opérations. 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.