Hôpital, retraites, pauvreté, jeunes : Macron interpellé sur le social

Le président-candidat Emmanuel Macron échange avec des habitants de Mulhouse devant le centre Alister. (Photo, AFP)
Le président-candidat Emmanuel Macron échange avec des habitants de Mulhouse devant le centre Alister. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 12 avril 2022

Hôpital, retraites, pauvreté, jeunes : Macron interpellé sur le social

Le président-candidat Emmanuel Macron échange avec des habitants de Mulhouse devant le centre Alister. (Photo, AFP)
  • «On a du mal, on dépend de nos parents inspirez-vous de M. Mélenchon !»
  • «Je sais, je me bats un maximum», a promis Emmanuel Macron

PARIS: « On a du mal, on dépend de nos parents inspirez-vous de M. Mélenchon ! » En campagne à Mulhouse, qui a voté à 36% pour Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron a été interpelé sur les difficultés sociales et sa réforme des retraites et sa concession de la veille. 

Une cinquantaine de personnes l'attendaient devant un centre de rééducation, première étape de sa nouvelle journée sur le terrain, à Mulhouse et Stasbourg. Dont des partisans du leader insoumis qui lui ont demandé des comptes sur son bilan antipauvreté.  

« Un tiers des Mulhousiens vivent sous le seuil de pauvreté, avec moins de 1 000 euros par mois. Ils ont voté pour un tiers pour Jean-Luc Mélenchon. Il y a une véritable urgence, on ne voit pas dans vos mesures comment ces gens peuvent s'en sortir: les minimas sociaux ont baissé, vous avez fait la chasse au chômeurs », l'a accusé un autre jeune, citant François Ruffin.   

Emmanuel Macron lui a répondu avoir augmenté le minimum vieillesse et vouloir porter la retraite minimale à 1 100 euros.  

Mais il a surtout rappelé vouloir rendre automatique le calcul et le versement des aides comme il l'a fait pour le prélèvement des impôts, et ce « dès janvier prochain », pour que ceux qui y on droit les perçoivent. « La » mesure sociale que le président-candidat veut mettre en avant pour séduire la gauche avant le second tour du 24 avril, face à Marine le Pen.  

« C'est long pour les gens qui vivent avec 1 000 euros », a regretté le jeune homme. « Je sais, je me bats un maximum », a promis Emmanuel Macron. 

La réforme des retraites a encore occupé une bonne partie de ses échanges. A-t-il bien proposé lundi une retraite à 64 ans au lieu des 65 ans de son programme ? « Je le dirai dans les jours qui viennent », a-t-il répondu, sibyllin. 

Soucieux de ne pas afficher une reculade, il a cependant répété qu'il maintiendrait le principe d'un recul de l'âge de départ de quatre mois par an dès 2023. Mais il faut « ouvrir le jeu », avec une « clause de revoyure » en 2027, a-t-il proposé. Mais « je n'ai pas changé d'avis du jour au lendemain, ce serait irresponsable car ça permet de financer le modèle social ». 

« On ne sera pas d’accord avec vous sur les retraites… mais on votera pour faire barrage », a conclu un habitant. 


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.