Dix morts dont quatre Français et un Belge dans un accident de car en Egypte

Dix personnes --quatre Français, un Belge et cinq Egyptiens-- ont été tuées mercredi dans un accident de bus à Assouan (Photo, AFP).
Dix personnes --quatre Français, un Belge et cinq Egyptiens-- ont été tuées mercredi dans un accident de bus à Assouan (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 13 avril 2022

Dix morts dont quatre Français et un Belge dans un accident de car en Egypte

  • Quatorze autres touristes ont été blessés --huit Français et six Belges-- quand le bus qui les transportait est entré tôt le matin en collision avec une voiture
  • Les accidents de la circulation sont courants en Egypte où les routes sont souvent mal entretenues et le code de la route peu respecté

LE CAIRE: Cinq Egyptiens, quatre Français et une Belge ont été tués mercredi dans un accident de car à Assouan, dans le sud touristique de l'Egypte, qui peine encore à se relever de dix années d'instabilité politique et du Covid-19.

Selon un communiqué du gouvernorat d'Assouan, quatorze autres touristes ont été blessés --huit Français et six Belges-- quand le car qui les transportait est entré tôt le matin en collision avec un pick-up sur la longue route désertique menant aux deux temples d'Abou Simbel.

Tous les blessés se trouvent dans un "état stable" après avoir été hospitalisés pour "des fractures, des ecchymoses et des blessures superficielles", précise le texte. 

Joint par l'AFP, le ministère belge des Affaires étrangères a confirmé le décès d'une de ses ressortissants ainsi que plusieurs blessés.

Un photographe de l'AFP a vu le car et le pick-up entièrement calcinés gisant au bord de cette langue d'asphalte.

Les accidents de la circulation sont courants en Egypte où les routes sont souvent mal entretenues et le code de la route peu respecté.

Officiellement, 7 000 personnes ont perdu la vie dans des accidents en 2020 dans le pays le plus peuplé du monde arabe, avec 103 millions d'habitants.

Tourisme à la peine

Les temples d'Abou Simbel, vieux de plus de 3 000 ans, déplacés hors de leur emplacement d'origine pour éviter qu'ils ne soient submergés par la montée des eaux du Nil avec la construction du barrage d'Assouan dans les années 1960-70, sont l'un des principaux sites touristiques d'Egypte.

Taillés dans le rocher sur une colline surplombant le Nil, en Haute-Egypte, ils sont dédiés à Osiris et Isis et ont été construits par l'un des plus célèbres pharaons, Ramsès II, qui régna sur l'Egypte entre 1.279 et 1.213 avant Jésus-Christ.

Abou Simbel constitue l'un des joyaux de l'ancienne Nubie, dont les frontières s'étendaient le long du Nil, partageant son territoire entre l'Egypte et le Soudan actuels.

Mais si le site a longtemps fourmillé de touristes, il est aujourd'hui bien moins fréquenté.

Après des années d'instabilité politique liée à la révolte populaire de 2011, qui ont porté un coup dur au secteur-clé du tourisme, l'Egypte était tout juste parvenue à faire revenir les visiteurs en 2019, notamment en promouvant son patrimoine antique.

Mais en 2020, avec le début de la pandémie de Covid-19, les revenus du tourisme --qui emploie deux millions d'Egyptiens et génère plus de 10% du PIB-- ont plongé, passant de treize milliards à quatre milliards de dollars.

En août 2021, la Russie a repris ses vols interrompus pendant six ans après un crash meurtrier, revigorant le secteur en berne. 

Accidents

Mais l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe a mis un brutal coup d'arrêt à la relance, alors que ses deux pays représentaient jusqu'à la guerre 40% des arrivées touristiques en Egypte, principalement sur la mer Rouge.

Les Français et les Belges, eux, sont en revanche les premiers contingents de visiteurs des sites pharaoniques de Louxor et Assouan.

Le régime du président Abdel Fattah al-Sissi, qui entend désormais se présenter en parangon de la stabilité dans un Moyen-Orient déchiré par les violences, organise très régulièrement des visites de diplomates, blogueurs et autres influenceurs pour redorer son blason touristique.

Le Caire autorise même depuis début avril l'entrée sur son sol de plusieurs dizaines de nouvelles nationalités sans visa préalable.

Si les attaques contre les touristes --sanglantes dans les années 1990-- ont très largement faibli, des accidents ont régulièrement lieu.

A Louxor, la Thèbes antique où se trouve la tombe du célèbre pharaon Toutankhamon, dans la Vallée des rois, à 250 km au nord d'Assouan, une touriste allemande et deux fillettes égyptiennes étaient mortes dans l'écroulement d'un bâtiment dans un quartier résidentiel en février 2019.

Et en mai 2020, un attentat avait visé un autre haut lieu du tourisme égyptien, les pyramides de Guizeh, dans le sud-ouest du Caire, faisant 17 blessés à un mois du coup d'envoi de la Coupe d'Afrique des Nations de football dans le pays.

ations (CAN) dans le pays.


Israël: des élus favorables à une loi instaurant la peine de mort pour les «terroristes»

 La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir. (AFP)
La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir. (AFP)
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  • Selon le médiateur israélien chargé des otages, Gal Hirsch, le Premier ministre Benjamin Netanyahu soutient cette initiative
  • La commission a approuvé un amendement au Code pénal, qui sera maintenant transmis au Parlement pour un vote en première lecture, une loi étant instaurée en Israël après une vote en troisième lecture

JERUSALEM: La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir.

La commission a approuvé un amendement au Code pénal, qui sera maintenant transmis au Parlement pour un vote en première lecture, une loi étant instaurée en Israël après une vote en troisième lecture.

Selon le médiateur israélien chargé des otages, Gal Hirsch, le Premier ministre Benjamin Netanyahu soutient cette initiative.

Dans une note explicative de la commission, il est indiqué que "son objectif est de couper le terrorisme à sa racine et de créer une forte dissuasion".

Le texte propose qu'un "terroriste reconnu coupable de meurtre motivé par le racisme ou la haine (...) soit condamné à la peine de mort - de manière obligatoire", ajoutant que cette peine serait "non optionnelle".

La proposition de loi a été présentée par une élue du parti Otzma Yehudit (Force Juive) d'Itamar Ben Gvir.

Ce dernier a menacé de cesser de voter avec la coalition de droite de Benjamin Netanyahu si ce projet de loi n'était pas soumis à un vote parlementaire d'ici le 9 novembre.

"Tout terroriste qui se prépare à commettre un meurtre doit savoir qu'il n'y a qu'une seule punition: la peine de mort", a dit le ministre lundi dans un communiqué.

M. Ben Gvir avait publié vendredi une vidéo de lui-même debout devant une rangée de prisonniers palestiniens allongés face contre terre, les mains attachées dans le dos, dans laquelle il a appelé à la peine de mort.

Dans un communiqué, le Hamas a réagi lundi soir en affirmant que l'initiative de la commission "incarne le visage fasciste hideux de l'occupation sioniste illégitime et constitue une violation flagrante du droit international".

"Nous appelons les Nations unies, la communauté internationale et les organisations pertinentes des droits de l'Homme et humanitaires à prendre des mesures immédiates pour arrêter ce crime brutal", a ajouté le mouvement islamiste palestinien.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des expatriés, basé à Ramallah, a également dénoncé cette décision, la qualifiant de "nouvelle forme d'extrémisme israélien croissant et de criminalité contre le peuple palestinien".

"C'est une étape dangereuse visant à poursuivre le génocide et le nettoyage ethnique sous le couvert de la légitimité", a ajouté le ministère.


Frappes israéliennes sur le sud du Liban: deux morts 

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah. (AFP)
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  • Selon un bilan provisoire, "une frappe ennemie d'Israël" dans la région de Nabatiyé a fait lundi "un mort et sept blessés, a indiqué le ministère de la Santé
  • Un drone a visé une voiture à Doueir, a rapporté l'agence nationale d'information Ani

BEYROUTH: Des frappes israéliennes sur le sud du Liban ont tué lundi deux personnes et blessé sept autres, a indiqué le ministère libanais de la Santé, au lendemain de la menace d'Israël d'intensifier ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du Hezbollah. Et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé dimanche le Hezbollah de tenter de se "réarmer".

Selon un bilan provisoire, "une frappe ennemie d'Israël" dans la région de Nabatiyé a fait lundi "un mort et sept blessés, a indiqué le ministère de la Santé.

Un drone a visé une voiture à Doueir, a rapporté l'agence nationale d'information Ani.

Sur place, un photographe de l'AFP a vu des pompiers tenter d'éteindre l'incendie de la voiture visée qui s'est propagé à d'autres véhicules à proximité. Des ouvriers ramassaient les bris de verre des devantures de commerces endommagées, a-t-il également constaté.

Une autre frappe sur un village de la région de Bint Jbeil a fait un mort, selon le ministère de la Santé.

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah.

Des centaines de personnes ont participé à leurs funérailles dimanche dans la ville de Nabatiyé, scandant "Mort à Israël".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth, mais il demeure financièrement résilient et armé.

Les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, ce que le Hezbollah refuse.

"Nous attendons du gouvernement libanais qu'il fasse ce qu'il s'est engagé à faire, c'est-à-dire désarmer le Hezbollah, mais il est clair que nous exercerons notre droit à l'autodéfense comme convenu dans les termes du cessez-le-feu", avait averti le Premier ministre israélien dimanche.


La Turquie mobilise ses partenaires musulmans autour de Gaza

La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien. (AFP)
La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien. (AFP)
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  • Devant le Comité permanent pour la coopération économique de l'OCI, réuni lundi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué l'attitude "très médiocre" d'Israël
  • "Nous devons apporter davantage d'aide humanitaire aux habitants de Gaza, puis commencer les efforts de reconstruction" a poursuivi le chef de l'Etat en appelant la Ligue arabe et l'OCI à jouer "un rôle moteur" en ce sens

ISTANBUL: La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien.

Les ministres de ces sept pays (Turquie, Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis, Jordanie, Pakistan et Indonésie), tous membres de l'organisation de la coopération islamique (OCI), avaient été reçus par Donald Trump fin septembre à New York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, avant la présentation du plan de paix américain six jours plus tard.

Devant le Comité permanent pour la coopération économique de l'OCI, réuni lundi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué l'attitude "très médiocre" d'Israël depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre, alors que "le Hamas semble déterminé" à respecter l'accord, estime-t-il.

"Nous devons apporter davantage d'aide humanitaire aux habitants de Gaza, puis commencer les efforts de reconstruction" a poursuivi le chef de l'Etat en appelant la Ligue arabe et l'OCI à jouer "un rôle moteur" en ce sens.

En amont de cette réunion, le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan a reçu samedi une délégation du bureau politique du Hamas emmenée par Khalil al-Hayya, le négociateur en chef du mouvement islamiste palestinien.

Selon des responsables du ministère des Affaires étrangères, M. Fidan doit appeler à la mise en place de mécanismes permettant aux Palestiniens d'assurer la sécurité et la gouvernance de Gaza.

"Agir avec prudence" 

"Nous devons mettre fin au massacre à Gaza. Un cessez-le-feu à lui seul ne suffit pas", a insisté M. Fidan lors d'un forum à Istanbul.

"Nous devons reconnaître que Gaza doit être gouvernée par les Palestiniens et agir avec prudence", a encore souligné le ministre turc, plaidant de nouveau pour une solution à deux Etats.

Le chef de la diplomatie turque accuse Israël de chercher des prétextes pour rompre le cessez-le-feu.

Mais les efforts d'Ankara, qui multiplie les contacts diplomatiques avec les pays de la région et cherche à infléchir la position pro-israélienne des Etats-Unis, sont vus d'un mauvais œil par Israël qui juge Ankara trop proche du Hamas.

Les dirigeants israéliens ont exprimé à plusieurs reprises leur refus de voir la Turquie participer à la force internationale de stabilisation à Gaza.

En vertu du plan de Donald Trump, sur lequel est basé l'accord de cessez-le-feu, cette force de stabilisation, formée principalement de troupes de pays arabes et musulmans, doit se déployer à Gaza à mesure que l'armée israélienne s'en retirera.

Seuls des pays jugés "impartiaux" pourront rejoindre cette force, a cependant prévenu le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.

Autre signe de la méfiance du gouvernement israélien : une équipe de secouristes turcs dépêchée pour participer à la recherche de corps, y compris israéliens, dans les ruines de Gaza, attendait toujours en fin de semaine dernière le feu vert israélien pour entrer dans le territoire palestinien, selon Ankara.