La douleur des Palestiniens constamment contraints de perdre leurs maisons

Les chiffres officiels du ministère des Travaux publics et du Logement du Hamas montrent que 5 % seulement des zones détruites à Gaza ont été reconstruites. (Photo fournie)
Les chiffres officiels du ministère des Travaux publics et du Logement du Hamas montrent que 5 % seulement des zones détruites à Gaza ont été reconstruites. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 14 avril 2022

La douleur des Palestiniens constamment contraints de perdre leurs maisons

  • Cela fait désormais un an que la famille de Mohammed al-Diri, composée de sept personnes, vit dans une maison louée, après avoir perdu son appartement, détruit par des frappes aériennes israéliennes, dans le quartier Al-Sabra de la ville de Gaza
  • Mohammed et des milliers d’autres Palestiniens qui ont perdu leurs maisons pendant la guerre espéraient pouvoir rapidement les reconstruire pour retourner y vivre

GAZA: Le ressortissant palestinien Mohammed al-Diri pense avec nostalgie à ces innombrables moments joyeux vécus chez lui, au fil des ans, en particulier pendant le ramadan.

Cela fait désormais un an que sa famille, composée de sept personnes, vit dans une maison louée, après avoir perdu son appartement, détruit par des frappes aériennes israéliennes, dans le quartier Al-Sabra de la ville de Gaza.

Seize appartements qui abritaient environ cent vingt personnes ont également été détruits lors des frappes aériennes. Leurs habitants vivent désormais en tant que réfugiés dans des appartements loués. C’est l’Office de secours et de travaux des nations unies (UNRWA) qui prend en charge le loyer.

Mohammed déclare: «C’est notre destin au fil des ans. Nos grands-parents ont été déplacés de Sarafand au moment de la Nakba (exode palestinien) de 1948 et, soixante-dix ans plus tard, nous avons nous-mêmes goûté à l’amertume du déplacement.»

«Nous avons perdu notre maison et tous nos biens», souligne-t-il.

C’est le premier ramadan pour Mohammed et sa famille en dehors du quartier qui l’a vu naître et grandir. «Les maisons ne sont pas seulement faites de pierres. Elles représentent, pour nous, des espaces sûrs. Nous y avons créé des souvenirs. Nous y avons passé de si beaux moments. Tout cela me manque terriblement désormais. Je suis très triste de ne pas être chez moi avec mes enfants pour la première fois pendant le ramadan», poursuit-il.

Pour des familles telles que la sienne, le ramadan est normalement une période pour passer du temps avec les voisins, en plus de participer à des rassemblements et des prières.

Mohammed et des milliers d’autres Palestiniens qui ont perdu leurs maisons pendant la guerre espéraient pouvoir les reconstruire rapidement pour retourner y vivre, mais ils vivent une réalité différente en raison de la lenteur du processus de reconstruction.

Les chiffres officiels du ministère des Travaux publics et du Logement du Hamas montrent que 5 % seulement des zones détruites à Gaza ont été reconstruites. De nombreuses personnes partagent les mêmes sentiments de tristesse et d’anxiété que Mohammed et sa famille.

La guerre a gravement endommagé ou complètement détruit mille trois cent trente-cinq logements, tandis que douze mille huit cent quatre-vingt-six logements ont subi des dégâts modérés, selon les données du bureau d’information du gouvernement de Gaza.

Alaa Shamali a goûté à l’amertume du déplacement contraint à deux reprises; une première fois après qu’une frappe aérienne israélienne a détruit la maison de sa famille dans le quartier de Chajaya à l’est de Gaza en 2014, puis lorsque son appartement – acheté en plusieurs versements – a été complètement détruit pendant la dernière guerre.

Ce journaliste, qui travaille pour une organisation locale, affirme qu’une frappe aérienne israélienne a détruit l’immeuble dans lequel il vivait avec sa famille de cinq personnes.

Ils sont nostalgiques des périodes du ramadan passées dans leur appartement, qu’il décrit comme une «maison de rêve». Il déclare: «Nous n’avons vécu que quelques années dans cet appartement, mais il est empli d’amour et de beaux souvenirs qui nous manquent pendant le mois du ramadan.»

Il ajoute: «Cette année, l’ambiance du ramadan est différente. Elle est empreinte de tristesse, de douleur et de désespoir.»

Une tristesse qui se reflète dans les rituels du ramadan de la famille. Cette année, Alaa n’a pas acheté les lanternes et les décorations que la famille avait l’habitude d’utiliser pour orner la maison à cette occasion.

«Les conditions sont compliquées cette année à Gaza, et pas seulement pour les propriétaires de maisons détruites. Tout le monde souffre de la détérioration des conditions de vie, qui se sont aggravées ces derniers temps en raison de la hausse considérable des prix», explique-t-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com