Le festival des beaux-arts Al-Wasiti de Bagdad organise sa plus grande édition depuis dix ans

Le festival a commencé le 28 mars à Bagdad. (Photo fournie)
Le festival a commencé le 28 mars à Bagdad. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 14 avril 2022

Le festival des beaux-arts Al-Wasiti de Bagdad organise sa plus grande édition depuis dix ans

  • L’événement de cette année présente trois cents œuvres d’art, dont soixante-quinze peintures, trente-six sculptures, six pièces de céramique et trente-six œuvres calligraphiques
  • L’évolution des secteurs culturel et touristique en Irak, en particulier à Bagdad – joyau de longue date de l’histoire et de la culture arabes – indique que la lumière est au bout d’un tunnel long et difficile

DUBAÏ: En cette période de transition politique pour l’Irak, alors que le nouveau gouvernement n’a toujours pas vu le jour après les élections d’octobre dernier, le ministre irakien de la Culture, du Tourisme et des Antiquités, Hassan Nadhim, a inauguré le 28 mars le 14e festival des beaux-arts Al-Wasiti dans les salles du département général des arts, au siège du ministère, à Bagdad.

«Cette édition nous a permis de faire revivre la scène artistique en Irak», déclare le Dr Faker Mohammed, chef du département des arts au ministère de la Culture, dans un entretien accordé à Arab News. «La scène artistique a beaucoup souffert au cours des quinze à dix-huit dernières années et il est grand temps de la faire revivre. Pour cela, nous disposons de nombreux projets.»

Le festival, qui se poursuit jusqu’à fin du mois d’avril, constitue la plus grande édition du genre depuis son lancement, en 1972, par les pionniers, les artistes irakiens Faeq Hassan, Hafiz Droubi et Shakir Hassan al-Saïd. Le festival s’est arrêté dans les années 1990 avant de reprendre en 2010 pour une seule représentation. Il s’est ensuite de nouveau tenu en 2017 et a eu lieu chaque année depuis, sauf en 2019 – en raison des manifestations irakiennes – et en 2021.

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Cette œuvre figurative de Shaker Hassan al-Saïd a été réalisée vers 1958. (Photo fournie)

Le festival de cette année qui, selon les organisateurs, est «le premier événement d’arts plastiques à succès organisé dans le pays depuis 2003», présente trois cents œuvres, dont soixante-quinze peintures, trente-six sculptures, six pièces de céramique et trente-six œuvres calligraphiques. Elles sont réparties dans deux salles du département des arts du ministère de la Culture. Il y a également cent quarante-sept œuvres réalisées par des pionniers de l’art irakien; elles sont exposées au ministère de la Culture dans un bâtiment récemment ouvert qui porte le nom de «salle Faeq-Hassan».

Des artistes irakiens remarquables qui habitent à l’étranger, comme Serwan Baran, Hussein Tai, Walid Qaisi, Ali Jabbar, Mahmoud Shubbar, Ahmed al-Bahrani, Karim Saadon, Hasanein Azzawi, Abed el-Amir Khateeb, Ali Al-Najjar, Hassan Abboud et Haidar Ali, dont certains sont rentrés au pays après de nombreuses années, ont rejoint des artistes irakiens qui résident dans leur pays pour présenter des œuvres qui illustrent toute la diversité de la scène artistique irakienne.

«Cette année, nous avons mis l’accent sur la qualité des œuvres exposées», précise le Dr Mohammed à Arab News. «Notre objectif était que 80% au moins des œuvres exposées soient sur un pied d’égalité avec les normes actuelles du monde de l’art», poursuit-il.

«Lors de l’édition précédente, la direction s'est concentrée sur la quantité d’œuvres d’art plutôt que sur leur qualité», souligne-t-il.

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Cette œuvre de Shaker Hassan al-Saïd a été réalisée vers 1958. (Photo fournie)

«Ce festival se distingue par le fait que des artistes de la diaspora sont exposés. Nous avons eu environ douze artistes venus du Danemark, de Suède, d’Angleterre, de Jordanie, des Émirats arabes unis, des Pays-Bas et du Liban.»

En outre, le marchand d’art libanais et expert en art arabe Saleh Barakat est venu de Beyrouth pour donner une conférence sur le thème de la revitalisation du marché de l’art en Irak.

«Ce festival est extrêmement important, puisqu’il a permis à de nombreux artistes irakiens de l’étranger de rentrer au pays. Les artistes de la diaspora reviennent désormais à Bagdad, et c’est vraiment crucial», confie M. Barakat à Arab News.

Le festival a également incité le ministère de la Culture et le directeur des beaux-arts à rénover une partie du musée d’art moderne de Bagdad, où se situe le ministère.

«Cela a permis au public de visiter une section du ministère dédiée aux artistes pionniers. Ainsi, des gens comme moi ont pu voir des peintures qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de voir auparavant, comme les œuvres de Shakir Hassan al-Saïd, de Jawad Saleem et de Kadhim Hayder. Il s’agit d’œuvres magnifiques qui sont exposées pour la première fois, après avoir été conservées dans des dépôts pendant une longue période», explique M. Barakat.

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Tarek Madhloum, The Eternal Bridge Battle, 1958. (Photo fournie)

Le Dr Mohammed est le nouveau chef du département des arts au ministère de la Culture. C’était lui aussi un artiste, et il a été le doyen du collège des beaux-arts de l’université de Babylone avant de prendre ses fonctions au ministère de la Culture, au début du mois de mars dernier. Il a réalisé la prouesse d’organiser le festival en seulement deux semaines. Grâce à un petit budget accordé par le ministère du Pétrole au ministère de la Culture, le Dr Mohammed a pu présenter les œuvres d’artistes irakiens qui avaient quitté le pays au cours des années 1980 et 1990.

«Nous n’avions plus vu cela à Bagdad depuis la guerre de 2003», se félicite Zeinab al-Lami, marchande d’art et consultante irakienne qui réside entre Beyrouth et Londres; elle s’est rendue à Bagdad pour le festival.

C’est des États-Unis que la Dr Nada Shabout, historienne de l’art et professeure d’histoire de l’art à l’université du Nord Texas, a assisté au festival.

«Au-delà de l’art, le festival Al-Wasiti de cette année a mis en valeur un potentiel énorme pour un avenir meilleur», déclare-t-elle à Arab News. «Même si le nombre d’artistes de la diaspora irakienne invités était limité, l’idée de combler le fossé entre l’art irakien au pays et à l’étranger ainsi que celle qui consiste à leur restituer une place sont tout à fait nécessaires en elles-mêmes; elles porteront leurs fruits», ajoute-t-elle.

«Il y a tellement de talent et de potentiel en Irak», renchérit-elle. «Les jeunes artistes ont cependant besoin de voir de nouvelles choses, au-delà des limites qu’ils rencontrent. À bien des égards, ils sont encore isolés, que ce soit dans leur éducation, dans leur visibilité ou dans leurs espaces d’exposition.»

Le Dr Mohammed affirme que la revitalisation du secteur culturel en Irak montre un «changement positif au niveau de la situation sécuritaire» du pays.

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Le marchand d’art libanais et expert en art arabe Saleh Barakat devant une œuvre de Madiha Omar. (Photo fournie)

«Je suis convaincu que Bagdad se relèvera très rapidement et qu’il existe désormais une culture d’entreprise saine», explique-t-il à Arab News. «Nous avons remarqué que quatre galeries ont ouvert au cours des six derniers mois, et Bagdad accueille de plus en plus de touristes.»

Le Premier ministre irakien, Moustafa al-Kazimi, a assisté au festival. Il aurait acheté une vingtaine d’œuvres d’art, selon le Dr Mohammed.

«La culture de la collection d’œuvres d’art s’est développée à Bagdad depuis un an et demi», insiste-t-il. «Nous assistons aujourd’hui à la naissance d’un marché de l’art sain auquel ont contribué un certain nombre de personnes, parmi lesquelles le Premier ministre. Tout cela prouve que les arts plastiques sont toujours vivants en Irak et que l’artiste irakien dispose d’un très grand potentiel.»

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Imad Jasim (délégué du ministre de la Culture), le Dr Fakher Mohammed, Moustafa al-Kazimi, le Dr Laith Hussein (responsable de la direction des antiquités et du patrimoine), le Dr Hassan Nadhim et Nawfal Abou Raghif (délégué du ministre de Culture). (Photo fournie)

Le Dr Mohammed met l’accent sur le développement d’initiatives du secteur privé pour l’art et la culture en Irak, comme la Private Bank League, présidée par Wadeaa al-Handal, qui a supervisé l’ouverture d'une nouvelle galerie à la fin de l’année dernière.

«De telles relations entre le secteur privé et les artistes sont très saines pour la scène artistique irakienne», note le Dr Mohammed.

Cependant, ce dernier pense que les artistes devraient éviter de dépendre du gouvernement pour la représentation et la commercialisation de l’art. «Il est important de nouer des relations d’affaires entre les acteurs du secteur privé et les artistes. Heureusement, ce phénomène commence à se manifester à Bagdad», précise-t-il.

En effet, même si le destin politique du pays ne tient qu’à un fil, l’évolution des secteurs culturel et touristique en Irak, en particulier à Bagdad – joyau éternel de l’histoire et de la culture arabes – indique que, à l’issue d’un tunnel long et difficile, il y a bel et bien de la lumière.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com