L'écho de la guerre en Ukraine va résonner au Festival de Cannes

«Partout dans le monde, on continue à faire du cinéma, y compris dans des pays comme l'Ukraine» où «le cinéma n'est pas la préoccupation majeure en ce moment», a souligné jeudi le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux. (Photo, AFP)
«Partout dans le monde, on continue à faire du cinéma, y compris dans des pays comme l'Ukraine» où «le cinéma n'est pas la préoccupation majeure en ce moment», a souligné jeudi le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 14 avril 2022

L'écho de la guerre en Ukraine va résonner au Festival de Cannes

«Partout dans le monde, on continue à faire du cinéma, y compris dans des pays comme l'Ukraine» où «le cinéma n'est pas la préoccupation majeure en ce moment», a souligné jeudi le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux. (Photo, AFP)
  • Thierry Frémaux : Bien entendu, la question de la guerre en Ukraine est dans tous les esprits et elle le sera, j'espère dans ceux aussi des festivaliers
  • Le nouveau film de Sergei Loznitsa s'intitule «The Natural History of Destruction» et sera présenté en séance spéciale

PARIS : L'Ukraine sera présente « dans tous les esprits » en mai au 75e Festival de Cannes, dans le sud-est de la France: deux générations de cinéastes de ce pays en guerre depuis l'invasion russe présenteront des films évoquant conflits et déplacement de populations. 

Ils côtoieront un film d'un iconoclaste russe, celui de Kirill Serebrennikov, qui a quitté légalement son pays et dont le nouvel opus « La femme de Tchaïkovski » sera en compétition officielle. 

« Partout dans le monde, on continue à faire du cinéma, y compris dans des pays comme l'Ukraine » où « le cinéma n'est pas la préoccupation majeure en ce moment », a souligné jeudi le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux. 

« Bien entendu, la question de la guerre en Ukraine est dans tous les esprits et elle le sera, j'espère dans ceux aussi des festivaliers », a-t-il ajouté. 

Le Festival de Cannes avait annoncé début mars qu'il n'accueillerait pas de délégations russes ou « la présence de la moindre instance liée au gouvernement », tant que l'invasion de l'Ukraine par la Russie se poursuivrait. Une mesure qui ne s'applique pas aux artistes en rupture avec le régime. 

Connu pour sa critique indirecte du régime de Poutine, Kirill Serebrennikov, 52 ans, est pour la troisième fois en compétition à Cannes.  

Il est également metteur en scène et ouvrira en juillet le Festival d'Avignon, dans le sud-est de la France. 

Il n'a jusqu'ici jamais pu se rendre au Festival de Cannes, ni pour « Leto » (2018), ni pour « La fièvre de Petrov » (2021), car il était alors frappé d'une interdiction de sortie de Russie, en raison d'une affaire de détournement de fonds pour laquelle il avait été condamné en 2020. 

Le 1er avril, il confirmait à l'AFP qu'il avait quitté la Russie légalement et se trouvait à Berlin, après une remise de peine dans cette affaire, jugée politisée par ses partisans. 

Artiste aux multiples facettes, il répète également en ce moment à l'Opéra d'Amsterdam, une production de l'opéra « Der Freischütz » (le franc-tireur) du compositeur Carl Maria von Weber. 

Films prophétiques ? 

En pleine guerre en Ukraine, le festival a sélectionné hors compétition un cinéaste ukrainien connu, Sergei Loznitsa, et son compatriote Maksim Nakonechnyi, qui réaliste son premier film. 

« Sélectionner un film à Cannes reste quand même une sélection artistique, il y a deux films ukrainiens qui sont là, dont un qui évoque la guerre du Donbass il y un an deux ans-trois ans mais dont on peut croire qu'il a été filmé il y a 15 jours », a commenté M. Frémaux. 

Le nouveau film de Sergei Loznitsa s'intitule « The Natural History of Destruction » et sera présenté en séance spéciale.  

Il est basé sur un texte de l'essayiste allemand W.G. Sebald (1944-2001), dans lequel est décrit la destruction massive des villes allemandes par les raids aériens massifs des Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale. 

Régulièrement invité à Cannes, avec des films comme « Maïdan », sur la révolution ukrainienne, ou « Donbass », Sergei Loznitsa, 57 ans, était l'an dernier sur la Croisette pour présenter « Babi Yar », sur le massacre de plus de 30 000 Juifs en 1941, à l’ouest de Kiev. 

En mars, en réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le cinéaste, dont les films sur l'Ukraine prennent une allure prophétique, avait comparé la Russie actuelle au régime soviétique. 

« La Russie contemporaine est une héritière officielle de l'URSS. On pourrait dire qu'elle applique exactement les mêmes méthodes envers les Républiques qui l'environnent », avait-il affirmé à l'AFP. 

Dans la catégorie Un Certain regard, le jeune Maksim Nakonechnyi présente « Bachennya Metelyka » (« Butterfly Vision »). 

Selon M. Frémaux, le film tourne autour d'une jeune enseignante « qui s'est engagée dans la guerre et a été enlevée » et qui « revient dans le pays au profit d'un échange de prisonniers ». 


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.