L'opposant russe Navalny appelle à un «front de l'information» contre Moscou

Un ouvrier repeint un graffitis figurant l'opposant au Kremlin Alexei Navalny à Saint-Pétersbourg le 28 avril 2021 (Photo, AFP).
Un ouvrier repeint un graffitis figurant l'opposant au Kremlin Alexei Navalny à Saint-Pétersbourg le 28 avril 2021 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 15 avril 2022

L'opposant russe Navalny appelle à un «front de l'information» contre Moscou

  • Alexeï Navalny exhorte le président des Etats-Unis, Boris Johnson, la Commission européenne à écraser la propagande de Poutine
  • Les autorités russes ont vivement renforcé leurs pressions et leur arsenal juridique pour contrôler en Russie la communication sur le conflit

MOSCOU: L'opposant emprisonné Alexeï Navalny a appelé jeudi les géants technologiques occidentaux à ouvrir un "front de l'information" par le biais de campagnes publicitaires destinées à atteindre les Russes.

"J'exhorte le président des Etats-Unis, Boris Johnson, la Commission européenne, Ursula von der Leyen, Mark Zuckerberg (...) à trouver de toute urgence une solution pour écraser la propagande de Poutine en utilisant les opportunités de la publicité sur les réseaux sociaux", a-t-il écrit sur Twitter. 

"Nous avons besoin de publicité. Beaucoup de publicité", a-t-il ajouté.

Un homme politique russe inculpé aux Etats-Unis Pour des opérations de propagande

Alexandre Babakov, déjà visé dans le passé par des sanctions internationales, et deux de ses collaborateurs ont été inculpés jeudi par la justice américaine pour des opérations illégales d'influence et de propagande hostiles à l'Ukraine sur le sol des Etats-Unis, ont annoncé les procureurs à New York.

Alexandre Babakov, député à la Douma, et ses deux complices sont soupçonnés d'avoir agi sous couvert d'une ONG, l'"Institut d'études pour l'intégration internationale", pour mener leurs opérations depuis 2012, avant la guerre en Ukraine. 

Critiquant les sondages récents ayant établi que le soutien au président Poutine avait augmenté depuis le début de l'offensive en Ukraine, il a assuré qu'il s'agissait d'un "mensonge".

"La combinaison de la propagande vraiment folle (...) sur toutes les chaînes 24h/24 et 7j/7, la fermeture, le blocage de médias indépendants et de sites web fait lentement son travail", a-t-il écrit, "Le fait est que la majorité des citoyens russes ont une idée complètement déformée de ce qui se passe en Ukraine".

Twitter, Instagram et la majorité des médias indépendants ont été bloqués par les autorités russes depuis l'offensive en Ukraine.

Les autorités russes ont vivement renforcé leurs pressions et leur arsenal juridique pour contrôler en Russie la communication sur le conflit, menaçant d'infliger des peines allant jusqu'à 15 ans de prison pour la diffusion de "fausses informations" sur l'armée russe.

Le gendarme des télécoms Roskomnadzor a d'ailleurs interdit récemment à Google de faire de la publicité pour ses services en Russie après avoir accusé YouTube de diffuser des "fausses informations" sur les forces russes.

Saisie en Allemagne d'un super-yacht de l'oligarque russe Ousmanov

L'Allemagne a officiellement confisqué le plus grand yacht du monde appartenant à l'oligarque russe Alicher Ousmanov, dans le cadre des sanctions contre la Russie à la suite du déclenchement de la guerre en Ukraine, a-t-on appris jeudi de source policière.

Le "Dilbar", un navire de 156 mètres de long et d'une valeur estimée à environ 600 millions de dollars par le magazine Forbes, est depuis octobre 2021 à quai en réparation dans un chantier naval de Hambourg, Blohm + Voss.

Il était dans le collimateur des douanes allemandes depuis déjà plusieurs semaines mais n'avait pu officiellement être saisi jusqu'ici en raison d'un imbroglio juridique.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.