Dans les rues de Kharkiv, des habitants hébétés face à de nouveaux bombardements

Les pompiers tentent d'éteindre un incendie dans un immeuble résidentiel suite à un bombardement dans le centre de Kharkiv le 17 avril 2022 (Photo, AFP).
Les pompiers tentent d'éteindre un incendie dans un immeuble résidentiel suite à un bombardement dans le centre de Kharkiv le 17 avril 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 17 avril 2022

Dans les rues de Kharkiv, des habitants hébétés face à de nouveaux bombardements

  • Une violente averse s'abat sur Kharkiv et le sang se mélange à l'eau de la pluie
  • Tous ses bâtiments administratifs ont été détruits par des frappes russes

KHAKIV: Errant abasourdie dans la rue, Svitlana Pelelyguina observe la fumée s'élever des ruines de son appartement, touché par l'un des bombardements qui a frappé dimanche la ville de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine.

"Tout l'appartement s'est mis à osciller et à trembler", raconte à l'AFP cette femme âgée de 71 ans. "Et tout a commencé à prendre feu."

"J'ai appelé les pompiers. Ils m'ont dit : +on est en route mais nous sommes aussi en train d'être visés par des frappes+", se souvient-elle.

Dans le collimateur de Moscou depuis que le président russe Vladimir Poutine a annoncé retirer ses troupes de la région de Kiev pour se concentrer sur l'est de l'Ukraine, Kharkiv connaît chaque jour des bombardements meurtriers.

Dans cette ville située à 21 kilomètres à peine de la frontière russe, au moins cinq personnes ont été tuées et 13 blessées dimanche dans une série de frappes, selon les services de secours.

Des journalistes de l'AFP sur place ont entendu deux bombardements et vu cinq incendies se propager dans les quartiers d'habitation du centre de Kharkiv, autrefois célèbre pour son charme.

Cette ville, la deuxième plus grande d'Ukraine, avec -avant la guerre- près d'un million et demi d'habitants, est toujours restée sous le contrôle des forces ukrainiennes.

Tous ses bâtiments administratifs ont été détruits par des frappes russes.

Tremblements 

Juste après les frappes, vers 14H00 heure locale (11H00 GMT), 33 véhicules des services de secours et 150 pompiers ont été envoyés en plus de 15 points de la cité, selon un responsable, tandis que les piétons couraient se mettre à l'abri, paniqués.

"Vous savez la façon dont un chien entend un +boom+ et commence à trembler de tout son corps, même si le bruit est lointain ? Je suis comme ça, maintenant", confie Zinaïda Nestrijenko, 69 ans, qui vivait dans le même immeuble que Mme Pelelyguina.

Avec son chat blotti contre son ventre, elle reste apeurée sur le trottoir. "Tout en moi, chaque partie de moi, tremble."

Les rues sont jonchées de verre brisé et de morceaux de tôle ondulée, arrachés des toits avoisinants par le souffle de l'explosion.

A chaque coin du centre de Kharkiv, les passants hébétés découvrent une nouvelle équipe de pompiers, affairée à sortir leurs lances à eau et à les river aux bornes d'incendies.

Des secouristes montent les marches d'un escalier gigantesque puis ouvrent une porte avec une meuleuse d'angle afin d'accéder au toit d'un immeuble, percé par une frappe.

A travers le trou, on aperçoit des pompiers tenter d'éteindre le feu qui s'est emparé d'une autre maison, à quelques pas de là où vivaient Svitlana Pelelyguina et Zinaïda Nestrijenko.

Dans cette artère centrale, un manteau d'une couleur camel gît sur les pavés, peu à peu taché par une mare rouge. 

Une violente averse s'abat sur Kharkiv et le sang se mélange à l'eau de la pluie.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.