Les affrontements se poursuivent à Jérusalem, le roi de Jordanie appelle Israël à la retenue

Un membre des forces de sécurité israéliennes se met en position lors d'affrontements avec des manifestants palestiniens dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa, connue par les musulmans comme le Noble Sanctuaire et par les juifs comme le Mont du Temple, dans la vieille ville de Jérusalem (Photo, Reuters).
Un membre des forces de sécurité israéliennes se met en position lors d'affrontements avec des manifestants palestiniens dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa, connue par les musulmans comme le Noble Sanctuaire et par les juifs comme le Mont du Temple, dans la vieille ville de Jérusalem (Photo, Reuters).
Les derniers affrontements ont fait plus de 170 blessés depuis vendredi (Photo, AFP).
Les derniers affrontements ont fait plus de 170 blessés depuis vendredi (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 18 avril 2022

Les affrontements se poursuivent à Jérusalem, le roi de Jordanie appelle Israël à la retenue

  • Israël est appelé à mettre fin aux mesures illégales et provocatrices qui mènent vers une plus grande escalade
  • Les affrontements autour de la mosquée Al-Aqsa ont fait près de 20 blessés

RAMALLAH : Le roi Abdallah II de Jordanie a appelé dimanche Israël à « mettre fin à toutes les mesures illégales et provocatrices » qui mènent vers « une plus grande escalade » dans Jérusalem occupée, et à respecter la situation historique et juridique existante.

Ses remarques surviennent alors que près de 20 personnes ont été blessées dimanche lors de plusieurs incidents à l'intérieur et autour de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, deux jours après des violences graves sur le site.

Les responsables palestiniens ont accusé Israël de tenter de diviser ce lieu saint sensible.

Ces derniers affrontements portent à plus de 170 le nombre de blessés depuis vendredi, à une période de tension où la fête juive de la Pâque coïncide avec le ramadan.

Les Palestiniens s'attendent à une autre semaine de ramadan marquée de tensions, alors que des groupes juifs extrémistes crient le slogan « Cette Pâque est dans la mosquée Al-Aqsa ».

Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré que 19 Palestiniens avaient été blessés, dont au moins cinq hospitalisés, lors des affrontements qui ont éclaté dimanche à proximité de la mosquée.

L'organisation a précisé que certains avaient été blessés par des balles en acier recouvertes de caoutchouc.

Selon des sources palestiniennes, de violents affrontements ont éclaté à la mosquée Al-Aqsa dimanche matin après que quelque 728 juifs extrémistes ont fait irruption dans ses cours. Plusieurs personnes ont été blessées et arrêtées.

Les sources palestiniennes ont confirmé que la police israélienne a fermé la mosquée Al-Aqsa et en a empêché l'entrée, tout en essayant de garantir une voie d'accès aux visiteurs juifs du grand lieu saint.

Des heurts ont éclaté dans le quartier de Bab Huttah, adjacent à la mosquée, deux jours après les violents affrontements qui ont fait plus de 150 blessés et entraîné l'arrestation d'environ 400 personnes par la police israélienne. Les jeunes ont lancé des feux d'artifice sur les troupes stationnées à la porte d'Al-Aqsa et ont empêché les fidèles d'y entrer.

La police israélienne a lancé un tir de barrage de balles en caoutchouc et de bombes sonores sur la ligne de Bab Huttah.

Des sources palestiniennes à Jérusalem ont déclaré à Arab News que les forces israéliennes avaient transformé le site d'Al-Aqsa en une caserne militaire, l'envahissant avant 7 heures du matin dimanche et vidant ses cours des fidèles.

Les troupes ont encerclé certaines personnes à l'intérieur de la mosquée de prière Al-Qibli et ont tiré des balles en caoutchouc dans leur direction à travers les fenêtres qu'elles avaient brisées vendredi.

Elles ont également trafiqué les haut-parleurs extérieurs après que des jeunes hommes ont appelé leurs amis à venir à Al-Aqsa, et ont empêché les ambulances d'entrer dans la mosquée pour soigner les blessés.

Vendredi matin, la police a affronté des Palestiniens dans le complexe, y compris à l'intérieur de la mosquée, ce qui a suscité une vive condamnation de la part de pays musulmans. Quelque 150 personnes ont été blessées au cours de ces affrontements.

Adnan Al-Husseini, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine, a déclaré : « Al-Aqsa est devenue une arène pour la course à la satisfaction des colons parmi les membres du gouvernement israélien, qui a perdu la majorité parlementaire. »

Le cheikh Mohammed Hussein, mufti de Jérusalem et des territoires palestiniens sacrés, a déclaré à Arab News : « Cette situation est inquiétante, et il n'est en aucun cas acceptable que la mosquée Al-Aqsa soit vidée de ses propriétaires musulmans et que les colons y pénètrent de cette manière brutale sans tenir compte du caractère sacré de la mosquée et de la dignité des fidèles musulmans. »

Il a ajouté : « L'occupant israélien ne tient pas compte de la situation des fidèles de la mosquée et ne veut pas qu'ils soient présents lors des incursions des extrémistes juifs, ce qui est inacceptable. »

Des sources israéliennes ont déclaré qu'une délégation des services de renseignement égyptiens a effectué une brève visite en Israël vendredi pour mener des efforts de médiation directe à la lumière de l'escalade actuelle, qui menace une nouvelle explosion de la situation dans la bande de Gaza.

Les sources ont ajouté que la délégation égyptienne avait demandé aux dirigeants du Hamas de « contrôler la situation » dans la bande de Gaza, craignant que toute erreur ne conduise à une nouvelle série d'attaques de missiles depuis la bande de Gaza à travers ses frontières, ce qui propulserait la situation vers un point de non-retour.

La chaîne israélienne Channel 12 a par ailleurs rapporté que le député d'extrême droite israélien Itamar Ben-Gvir envisageait de déplacer son bureau du quartier de Sheikh Jarrah au quartier de la Porte de Damas à Jérusalem.

La chaîne a affirmé que Ben-Gvir avait envoyé un message au commandant de la police de Jérusalem dimanche, disant : « Si la violence des Palestiniens se poursuit à Jérusalem, et si la sphère politique ne vous permet pas d'agir librement contre eux, j'ouvrirai un bureau parlementaire à la Porte de Damas dans les prochains jours. »

Un communiqué du Hamas a déclaré tenir Israël pour responsable des répercussions de l'attaque des fidèles palestiniens de la mosquée Al-Aqsa à l'aube dimanche et de l'autorisation donnée aux colons de faire irruption et de profaner la mosquée Al-Aqsa, ce qui provoque le peuple palestinien, les Arabes et les musulmans du monde entier.

Le communiqué du Hamas a ajouté : « Le peuple palestinien s'opposera à l'agression continue de l'occupation contre les fidèles palestiniens et déjouera ses manœuvres malveillantes contre le sanctuaire temporel et spatial de la mosquée Al-Aqsa pendant le mois sacré du ramadan. Le peuple palestinien est déterminé à protéger la mosquée et la terre sainte d'Al-Aqsa à tout prix. »

Néanmoins, la dernière fois que le mois de ramadan a coïncidé avec la Pâque juive et la fête de Pâques remonte à trois décennies, lorsque des milliers de fidèles des trois confessions sont arrivés en même temps dans le quartier de la vieille ville.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com