À Pâques, des Sud-Africains s'en remettent à Dieu après les inondations

Les membres de l'Église United Congregation du canton d'Inanda prient lors d'un service religieux de la messe de Pâques alors que la ville commence à se reconstruire après les inondations le 17 avril 2022 (Photo, APF).
Les membres de l'Église United Congregation du canton d'Inanda prient lors d'un service religieux de la messe de Pâques alors que la ville commence à se reconstruire après les inondations le 17 avril 2022 (Photo, APF).
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Publié le Lundi 18 avril 2022

À Pâques, des Sud-Africains s'en remettent à Dieu après les inondations

  • L'église toute blanche est l'une des rares constructions encore debout dans ce township frappée par de violentes inondations qui ont fait 443 morts
  • Dans l'église au toit en tuiles, certains pleurent, d'autres s'effondrent. Il fait une chaleur moite

DURBAN: L'église toute blanche est l'une des rares constructions encore debout dans ce township de la banlieue de Durban, sur la côte est de l'Afrique du Sud, frappée par de violentes inondations qui ont fait 443 morts et détruits des milliers de maisons. 

Sous un ciel encore menaçant après une semaine de fortes pluies qui ont provoqué des crues et des glissements de terrain meurtriers, quelque 200 fidèles se sont rassemblés à l'United Church of Christ d'Inanda pour prier en ce dimanche de Pâques. 

La plupart des victimes des intempéries ont été enregistrées dans la région de l'agglomération de 3,5 millions d'habitants dans le KwaZulu-Natal (KZN) ouverte sur l'océan Indien.

Thulisile Mkhabela dit être venue à l'église pour trouver "le réconfort et la force de surmonter cette épreuve", la pire catastrophe naturelle jamais vue dans le pays. Des tempêtes et des cyclones dévastent régulièrement les pays voisins comme le Mozambique ou Madagascar mais l'Afrique du Sud est généralement épargnée. 

Thulisile faisait des travaux dans sa maison, elle voulait la rénover. Quand elle est rentrée lundi soir, tout était anéanti.

"Nous avons sorti tout ce que nous pouvions et nous avons emmené les enfants". A peine sortis, les murs se sont effondrés. La famille a désormais trouvé refuge chez son frère. Ils vivent à douze dans une maison qui ne compte que deux pièces. 

Ruines

Dans l'église au toit en tuiles, certains pleurent, d'autres s'effondrent. Il fait une chaleur moite. 

De nombreuses familles ont été décimées, perdant plusieurs membres en l'espace de quelques secondes. Des enfants, des bébés sont morts noyés ou ensevelis dans des coulées de boue. Des milliers de maisons ont été rasées, plus de 550 écoles ont été touchées. 

Habituellement pendant ce long weekend férié, Durban surnommée parfois "la ville la plus chaude", populaire pour ses longues plages et ses courants tropicaux portés par l'océan, serait remplie de touristes et de Sud-Africains venus rejoindre leur famille. 

"Après les défis que nous traversons, nous réussirons à nous relever même si nos maisons sont tombées et nos infrastructures sont en ruines", a encouragé le révérend devant une assemblée qui a acquiescé, les mains levées.

Toute la journée, les appels à la prière pour les victimes des inondations se sont multipliés lors des rassemblements religieux.

Des larmes roulant sur ses joues, Nokuthula Chili doute. "Je ne sais pas si j'aurais les moyens de reconstruire", confie-t-elle en décrivant sa maison remplie d'eau jusqu'aux épaules, les murs et le sol fissurés. Tous les meubles détruits.

"J'ai travaillé si dur pour construire cette maison. Voir tout s'effondrer si vite sous mes yeux, ça m'a brisée", avoue-t-elle. Mais dans son malheur, elle se réjouit que son mari, ses enfants et deux petits-enfants aient survécu.

"Tout ça s'est produit juste avant le dimanche de la résurrection (du Christ, pour les Chrétiens, ndlr), un moment symbolisant un nouveau départ", dit-elle dans un espoir. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.