La crise financière de l’Autorité palestinienne «pourrait prendre fin le mois prochain»

Les finances de l'Autorité palestinienne ont été durement touchées en raison de ses relations difficiles avec Israël. (AFP)
Les finances de l'Autorité palestinienne ont été durement touchées en raison de ses relations difficiles avec Israël. (AFP)
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Publié le Jeudi 15 octobre 2020

La crise financière de l’Autorité palestinienne «pourrait prendre fin le mois prochain»

  • Des enseignants d'un certain nombre d'écoles à Hébron et en Cisjordanie ont organisé des manifestations après n'avoir reçu qu'une partie de leur salaire mensuel depuis le mois de mai
  • L'Autorité palestinienne a tort de remettre en question leur «patriotisme» pour avoir participé à une action revendicative

GAZA: Un dirigeant syndical a exhorté les enseignants de Cisjordanie en grève à «faire preuve de patience avec le gouvernement». Il a assuré que la crise financière actuelle de l’Autorité palestinienne (AP) pourrait être bientôt résolue.

Saed Erzikat, secrétaire général du syndicat des enseignants, a averti que les représentants des travailleurs «ne seraient en mesure de protéger aucun enseignant» qui participerait à une action revendicative non autorisée et qui ferait l’objet d’une arrestation.

Des enseignants d'un certain nombre d'écoles à Hébron et en Cisjordanie ont en effet organisé des manifestations après n'avoir reçu qu'une partie de leur salaire mensuel depuis le mois de mai.

Les finances de l'AP ont été durement touchées en raison de ses relations difficiles avec Israël et les États-Unis sur ce qu'elle décrit comme «des plans pour saper la cause palestinienne».

Il y a cinq mois, l’AP s'est retrouvée incapable de répondre aux obligations financières mensuelles, notamment le paiement des salaires, après avoir cessé de percevoir des recettes fiscales sur les marchandises entrant dans les territoires palestiniens, collectées par Israël en son nom. Les impôts représenteraient plus de 60 % des revenus de l’AP.

Un certain nombre d'enseignants ont été arrêtés après avoir participé à des grèves, et les responsables syndicaux ont pris leur distance vis-à-vis de ces manifestations. 

M. Erzikat explique que le syndicat est en contact permanent avec l'AP pour discuter de la question du paiement des salaires. Il ajoute que la crise financière prendra fin le mois prochain. Mais le responsable a averti que le syndicat «ne serait pas en mesure de protéger les enseignants, et que tous devaient respecter la fréquentation de leurs écoles».

Cependant, les manifestants qui se réclament du Mouvement des enseignants unis ont décrit le syndicat comme «un front gouvernemental qui ne se soucie pas des enseignants».

Pour l'enseignant et militant Khaled Shabita, qui faisait partie des personnes arrêtées, les enseignants ont le droit de faire grève pacifiquement, et l'AP a tort de remettre en question leur «patriotisme» pour avoir participé à une action revendicative.

«Nous voulons un pays libre et une vie décente. Les employés font face à un choix difficile. N'ont-ils pas le droit de vivre dans la dignité, tout autant que le droit de lutter pour libérer leur pays de l’occupation?», ajoute-t-il pour Arab News

Le Premier ministre palestinien, Mohammed Ishtayeh, avait précédemment demandé aux fonctionnaires: «Voulez-vous une patrie ou de l’argent?»

Pour le spécialiste des affaires éducatives, Ismail Muslimani, les travailleurs, y compris les enseignants, ont le droit à la grève. «La scène est devenue compliquée, l'ampleur de la tragédie est grande, et l'employé n'est pas obligé de payer le prix des politiques ratées».

Des efforts de médiation internationale seraient en cours pour obtenir une reprise des recettes fiscales pour l'AP. La masse salariale mensuelle de l’autorité est d’environ 550 millions de shekels israéliens (138 millions d’euros) pour environ 136 000 employés en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.

Les dépenses publiques mensuelles moyennes devraient normalement dépasser 1,1 milliard de shekels.

L'économiste Ayman Abu Aisha explique que «si l'Autorité palestinienne réussit à obtenir un prêt arabe, elle n'aura alors pas besoin des recettes fiscales collectées par Israël, mais si elle ne réussit pas à le faire, l'option de recevoir les recettes sera alors son dernier recours pour régler sa crise financière.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com