Israël pourrait interdire à ses citoyens d’assister à la Coupe du monde au Qatar

Tel Aviv envisage d'interdire à ses citoyens de se rendre au Qatar en novembre, pour des raisons de sécurité. (Photo, AFP).
Tel Aviv envisage d'interdire à ses citoyens de se rendre au Qatar en novembre, pour des raisons de sécurité. (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 20 avril 2022

Israël pourrait interdire à ses citoyens d’assister à la Coupe du monde au Qatar

  • L'équipe nationale israélienne ne s'est pas qualifiée pour la Coupe du monde 2022 au Qatar
  • La plupart des citoyens israéliens ont d'autres nationalités et parlent couramment l'anglais

RAMALLAH: Pour des raisons de sécurité, Israël envisage d'interdire à ses citoyens de se rendre au Qatar en novembre pour assister aux matchs de la Coupe du monde, selon des sources israéliennes.
Près de 15 000 Israéliens ont déjà acheté des billets pour la Coupe du monde et les agences de tourisme sportif estiment qu'entre 25 000 et 30 000 Israéliens se rendront au Qatar.
Le Conseil national de sécurité israélien se réunira la semaine prochaine pour discuter de la publication d'un avis appelant les Israéliens à éviter de se rendre au Qatar.
La presse israélienne a fait état mardi d'une inquiétude nationale «croissante» quant à la possibilité que des Israéliens subissent des «aggressions» au Qatar. Israël ne peut pas prendre de dispositions en la matière du fait de l'absence de relations diplomatiques entre Doha et Tel Aviv. Israël qualifie les politiques qataries de «favorables» au Hamas et s'attend à ce que «de nombreux Iraniens» assistent aux matchs de la Coupe du monde.
Le journal Israel Today a cité une source israélienne concernée par cette affaire: «il ne s'agit pas d'un simple problème de sécurité. Il nécessite la coopération des autorités du Qatar, qui n'est pas garantie; c'est un défi de premier ordre. Après les discussions sur les problèmes sécuritaires, nous pourrons conclure si cela peut être fait et comment. S'il n'y a pas d'accord sur les considérations de sécurité israéliennes, il pourrait être recommandé à nos citoyens d'éviter de se rendre au Qatar pour des raisons tangibles.»
Le rapport indique que l'Autorité antiterroriste recommande d'éviter les voyages non essentiels au Qatar, affirmant que «compte tenu de l'hostilité de la rue qatarie à l'égard d'Israël et de la présence d'éléments terroristes au Qatar, il existe un danger pour la sécurité des citoyens israéliens qui visitent ou séjournent au Qatar».
Selon le rapport, la proximité géographique entre l'Iran et le Qatar et la possibilité que Téhéran envoie des centaines de milliers de ses citoyens assister à la Coupe du monde constituent une menace pour les Israéliens séjournant dans des zones proches de «nombreux éléments hostiles».
Des milliers d'Israéliens possèdent un deuxième passeport étranger, en plus de leur passeport israélien, qui peut être utilisé pour se rendre au Qatar, afin d’assister à certains de leurs matchs préférés sans être identifiés en tant que citoyens israéliens.
L'équipe nationale israélienne ne s'est pas qualifiée pour la Coupe du monde 2022 au Qatar. Sa dernière participation remonte à 1970, au Mexique.
Ahmed Owaisat, journaliste et expert en sport pour Makan, la station officielle de la radio israélienne en arabe, a déclaré à Arab News que d'importantes équipes de médias sportifs israéliens ont l'intention de se rendre au Qatar pour couvrir l'événement. La principale chaîne de télévision KAN et Makan, ainsi que la radio officielle israélienne, diffuseront en exclusivité tous les matchs de la Coupe du monde pour le public israélien.
Owaisat a ajouté que des milliers de fans de football israéliens ont l'intention de se rendre à Doha et d'y rester jusqu'à la fin de la compétition.
«Même si une décision est prise pour les empêcher de se rendre au Qatar, et j'exclus une telle décision, cela ne les empêchera pas et ils voyageront avec des passeports étrangers, car la plupart des citoyens israéliens ont d'autres nationalités et parlent couramment l'anglais. De plus, il n'est pas nécessaire de parler hébreu, il sera donc difficile de les identifier.»
Selon Owaisat, de nombreux Israéliens souhaitent se rendre directement au Qatar en tant qu'Israéliens, profitant du fait que les lois de la FIFA leur permettent de se rendre avec leur passeport même s'il n'y a pas de relations diplomatiques entre leur pays et le pays hôte.
Il a révélé que si des manifestations anti-israéliennes ont lieu au Qatar avant la Coupe du monde, cela pourrait entraîner une réduction du nombre d'Israéliens autorisés à se rendre au Qatar.
Le Conseil israélien de sécurité nationale et de lutte contre le terrorisme a déconseillé aux Israéliens de se rendre dans la péninsule du Sinaï, en Égypte, par crainte d'être pris pour cible par des groupes extrémistes, mais des centaines d'Israéliens s'y rendent quand même.
Un ancien haut responsable de la sécurité israélienne a déclaré à Arab News: «Je pense qu'en fin de compte, les autorités de sécurité israéliennes n'empêcheront pas les citoyens israéliens qui veulent assister à la Coupe du monde de se rendre au Qatar. Le plus qu'elles puissent faire est de les conseiller et de les avertir de ne pas y aller, rien de plus.»
L'expert et analyste politique israélien Yoni Ben Menachem a déclaré à Arab News être «convaincu que les autorités chargées de la sécurité ont raison quant à leurs craintes, mais des centaines d'Israéliens assisteront à la Coupe du monde au Qatar malgré toutes ces craintes, ces avertissements et toutes les mesures qu'Israël pourrait prendre.»
Ben Menachem a soutenu qu'en dépit des avertissements de sécurité adressés aux Israéliens pour les dissuader de se rendre au Sinaï, 15 000 Israéliens y passent actuellement les vacances de la Pâque juive.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Égypte coordonne avec la Grèce le retour des victimes du bateau de migrants et met en garde contre les itinéraires irréguliers

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
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  • Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine
  • Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux

DUBAI: Les mesures prises par l'Égypte ont reçu le soutien de la communauté internationale, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a demandé à l'ambassade égyptienne à Athènes de renforcer la coordination avec les autorités grecques, a rapporté Ahram Online mardi.

Cette mesure vise à soutenir les survivants et à accélérer le rapatriement des corps des victimes une fois les procédures légales achevées.

Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine.

Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux et réglementés.

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016, les responsables soulignant que le pays ne sera pas utilisé comme voie de transit vers l'Europe.

Les autorités affirment qu'aucun bateau de migrants n'a quitté les côtes égyptiennes depuis l'introduction de la stratégie, bien que l'Égypte accueille près de 10 millions de ressortissants étrangers, y compris des réfugiés, des demandeurs d'asile et des migrants de 133 pays.

L'approche a continué à évoluer au fil des ans, tout récemment avec l'adoption du plan d'action national 2024-2026 par le Comité national pour la lutte et la prévention de la migration illégale et de la traite des personnes.

Des initiatives antérieures ont également soutenu ces efforts, notamment le programme "Lifeboats" de 2019, qui a alloué 250 millions EGP pour créer des opportunités d'emploi dans les villages considérés comme les plus vulnérables à la migration irrégulière.

Les mesures prises par l'Égypte ont bénéficié d'un soutien international, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières, les capacités de recherche et de sauvetage et les efforts de lutte contre le trafic de migrants.


Explosion du port de Beyrouth: un juge libanais en Bulgarie pour l'enquête

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  • Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort
  • Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban"

BEYROUTH: Le juge libanais Tarek Bitar s'est déplacé mercredi en Bulgarie pour interroger le propriétaire du navire lié à l'explosion meurtrière dans le port de Beyrouth en 2020, a indiqué un responsable judiciaire à l'AFP.

Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort.

M. Grechushkin est désigné par les autorités libanaises comme le propriétaire du Rhosus, le navire qui transportait le nitrate d'ammonium débarqué dans le port de Beyrouth dans un entrepôt, où il avait explosé suite à un incendie, faisant plus de 200 morts, des milliers de blessés et d'importants dégâts.

Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban, acte terroriste ayant entraîné la mort d'un grand nombre de personnes et désactivation de machines dans le but de faire couler un navire", selon le parquet bulgare.

"M. Bitar est parti pour Sofia mercredi" et doit interroger M. Grechushkin jeudi, a précisé sous couvert d'anonymat un responsable de la justice libanaise à l'AFP.

L'ambassade libanaise à Sofia s'est occupée de trouver un traducteur et un huissier chargé de prendre en note l'interrogatoire, qui se fera en présence d'autorités judiciaires bulgares, a précisé la même source.

La justice libanaise espère obtenir des informations sur la cargaison de nitrate d'ammonium et en particulier son commanditaire. Elle veut aussi savoir si Beyrouth était la destination finale du navire.

Le juge indépendant Tarek Bitar avait repris en début d'année l'enquête qu'il avait dû interrompre en janvier 2023, se heurtant à l'hostilité d'une grande partie de la classe politique, notamment du Hezbollah qui l'accusait d'impartialité, avant d'être poursuivi pour insubordination.

Son enquête a pu reprendre après l'entrée en fonction du président Joseph Aoun et de son Premier ministre, qui ont promis de préserver l'indépendance de la justice, à la suite de la guerre entre Israël et le Hezbollah dont le mouvement chiite soutenu par l'Iran est sorti très affaibli à l'automne 2024.


«Des habitants meurent de froid»: Gaza frappé par de nouvelles intempéries

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
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  • "Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa)
  • "Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré

GAZA: De nouvelles pluies hivernales se sont abattues cette semaine sur la bande de Gaza, déjà ravagée par la guerre, faisant au moins 18 morts depuis le début des intempéries.

Des Palestiniens poussant une voiture dans une rue inondée, une charrette tirée par un âne progressant difficilement à travers les eaux, des tentes et des abris de fortune de déplacés inondés: la situation s'aggrave dans un territoire palestinien en ruines.

"Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa).

"Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre après deux années de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Nourrissons «en danger»

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs.

Trois enfants étaient décédés dans des conditions similaires la semaine dernière, d'après la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du mouvement islamiste.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Environ 1,3 million de personnes, sur une population de plus de deux millions d'habitants dans le territoire, ont actuellement besoin d'un hébergement d'urgence, selon les Nations unies, qui mettent en garde contre un risque croissant d'hypothermie.

Les nourrissons encourent particulièrement un "grand danger" avec les conditions hivernales, avertit l'organisation.

«Reconstruire le territoire»

La Défense civile de Gaza avait indiqué vendredi qu'au moins 16 personnes étaient mortes en 24 heures des suites de l'effondrement de bâtiments ou des effets du froid.

Outre le nourrisson, le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, a fait état mardi d'un autre décès après l'effondrement du toit d'un bâtiment à la suite de fortes pluies dans le nord-ouest de la ville de Gaza.

Il a précisé que la maison avait déjà été endommagée par des frappes aériennes pendant la guerre.

Des images de l'AFP montrent des secouristes extraire le corps d'un Palestinien des décombres d'un bâtiment. Non loin, des proches en deuil pleurent.

"Nous appelons le monde à résoudre nos problèmes et à reconstruire le territoire afin que nous puissions avoir des maisons au lieu (...) de vivre dans la rue", a déclaré Ahmed al-Hossari, qui a perdu un membre de sa famille.

La bande de Gaza connaît généralement un épisode de fortes pluies à la fin de l'automne et en hiver, mais l'état de dévastation du territoire, des conséquences de la guerre, a rendu ses habitants plus vulnérables.