Les experts appellent à placer la confidentialité au cœur des priorités de la cybersécurité

Les experts du webinaire organisé par l'Arabie saoudite ont souligné les défis de la numérisation auxquels font face les familles saoudiennes, en donnant des exemples tels que Najiz, Absher, les cartes d'identité familiales, Madrasati et les cliniques numériques. (Photo, ArabStock)
Les experts du webinaire organisé par l'Arabie saoudite ont souligné les défis de la numérisation auxquels font face les familles saoudiennes, en donnant des exemples tels que Najiz, Absher, les cartes d'identité familiales, Madrasati et les cliniques numériques. (Photo, ArabStock)
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Publié le Vendredi 16 octobre 2020

Les experts appellent à placer la confidentialité au cœur des priorités de la cybersécurité

  • Les intervenants ont discuté du rôle de l’Etat et du secteur privé dans les futurs services publics
  • «Le gouvernement saoudien est conscient des risques de cyberattaques, c'est la raison pour laquelle nous avons deux principales agences de cybersécurité»

DJEDDAH: Le respect de la vie privée des individus et le souci de confidentialité des organismes devraient être au cœur de tous les services de cybersécurité, ont déclaré les experts lors d'un webinaire organisé par l'Arabie saoudite.

Lors de la réunion virtuelle, organisée sous l'égide de l'Université King Saud et dirigée par la Saudi Social Studies Society, les intervenants ont discuté du rôle de l’Etat et du secteur privé dans les futurs services publics.

Le séminaire de trois heures était modéré par Dr Abeer Rasheed, vice-doyenne de l'année préparatoire et des études documentaires à l'Université Imam Abdulrahman bin Faisal. Les participants comptaient un nombre de représentants, dont Dr Fahad Al-Odayani, vice-doyen du développement de la faculté d'informatique et de la technologie de l'information sur le campus Rabigh, de l'Université King Abdul Aziz (KAU), Dr Ghayda Al-Juwaiser, professeure adjointe à la faculté des médias et de la communication de la KAU, et Dr Bandar Al-Asiri, responsable au ministère de l'Éducation .

Parlant de la cybersécurité et de son rôle dans la numérisation de la famille saoudienne, Al-Odayani a indiqué que l'objectif est de protéger les logiciels, les applications électroniques, ainsi que les ressources humaines et financières.

«Elle vise également à lutter contre la cybercriminalité ou à réduire son effet au minimum. La cybercriminalité est devenue une arme tant aux mains des gouvernements que des individus. C'est l'une des techniques de guerre modernes utilisées par certains pays. Elle concerne aussi le transfert des mégadonnées en sécurité », a-t-il déclaré.

Il a donné l’exemple de sérieuses tentatives de piratage d’un site Web saoudien clé et a révélé que le site Web Absher du ministère de l'Intérieur avait été ciblé plus de 100 fois. Aucune des tentatives n'a abouti.

«Nous tenons à remercier le ministère de l'Intérieur pour avoir fourni des plates-formes et des applications aussi puissantes. Absher est l'une des meilleures applications. Elle a été sécurisée à 100% pour garantir la sécurité des données et des informations des citoyens et des résidents», a ajouté Al-Odayani.

Al-Asiri a précisé à Arab News: «Ce qu’on rapporte sur Absher est vrai, mais ce n'est pas un fait rare, des attaques contre les applications et entreprises se produisent de temps en temps.

Cependant, c'est le résultat qui compte. L'application Absher et le Centre National pour la Cybersécurité (National Cyber ​​Security Center) sont parfaitement capables de bloquer de telles tentatives.»

Il a relevé le fait que certaines entreprises et grandes organisations commerciales avaient été obligées de déclarer faillite en raison de cyberattaques.

«Le gouvernement saoudien est conscient des risques de cyberattaques, c'est la raison pour laquelle nous avons deux principales agences de cybersécurité - la National Cybersecurity Authority et la Saudi Federation for Cyber ​​Security and Programming. Cela nous rassure sur le fait que nos données sont entre de bonnes mains. Elles nous incitent également à nous concentrer davantage sur la mise en place de la sécurité numérique pour les particuliers», a-t-il ajouté.

Les intervenants du webinaire ont discuté de la définition de la cybersécurité et de ce qu’elle représente pour chacun. Al-Odayani a précisé qu'il y en a plusieurs mais que la plupart des personnes spécialisées dans le domaine la définissent comme l’ensemble des procédures de protection des ressources technologiques d'un pays ou d'une communauté.

«A titre d’exemple, tous les ministères devraient avoir des sites Web entièrement sécurisés pour mettre à l’abri les mégadonnées qu'ils contiennent. La cybersécurité est là pour préserver ces ressources, qui sont un trésor inestimable pour les pirates informatiques criminels.», a-t-il ajouté.

Il a indiqué que le Sony PlayStation Network avait été attaqué en 2011 et que la société avait fait de son mieux pour regagner la confiance de ses clients après que leurs données aient été volées. «La sécurité est plus importante que les programmes et les logiciels eux-mêmes.»

Al-Odayani a affirmé que la vie privée est pleinement respectée en Arabie saoudite, mais que les utilisateurs d'Internet doivent faire leur part et ne pas partager leurs informations avec tout le monde.

«Il existe une loi internationale concernant la vie privée. L’article 12 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme stipule que «Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.»

Lui-même définit la sécurité numérique comme l'utilisation efficace et optimale d'Internet sans être exposé au risque ou à la menace d'intrusion dans la vie privée.

Al-Juwaiser a mis en relief les défis auxquels fait face la numérisation des familles saoudiennes, en donnant des exemples tels que Absher, Najiz, les cartes d'identité familiales, Madrasati et les cliniques numériques.

«Nous devons absolument mener des études sur la façon dont les familles conçoivent l’utilisation d’Internet par leurs enfants. Certaines familles rejettent toutes sortes de numérisation, tandis que d'autres sont entièrement d'accord sur le principe. D'autres familles encore sont capables de créer un équilibre», a-t-elle déclaré.

Certaines familles n’ont pas les moyens de payer les appareils électroniques pour l’apprentissage à domicile, ce qui pourrait «avoir des répercussions négatives sur les résultats de leurs enfants. Sans oublier que les enfants peuvent être victimes de cyberintimidation lorsqu'ils sont en ligne», a ajouté Al-Juwaiser.

Dr Theeb Al-Dosari, participant au webinaire, a demandé à Al-Asiri comment les parents peuvent sensibiliser leurs enfants sur les sources d'informations douteuses.

«Les programmes scolaires peuvent aider nos enfants à apprendre comment tirer des informations de sources sûres. Ainsi, de telles fausses informations ne les toucherons pas», a affirmé Al-Asiri.

«De telles craintes sont justifiées, car certains parents n’ont aucune connaissance sur le plan technologique, mais heureusement, la nouvelle génération se débrouille bien avec l'application Madrasati lancée par le ministère de l'Éducation, et les familles commencent à démontrer à quel point elles apprécient les plateformes éducatives.»

Il a mis en garde sur le fait que les gens ne devraient pas laisser leurs peurs prendre le dessus au point d'éviter la numérisation, chose qui ne peut que conduire à l'analphabétisme numérique.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher

Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
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  • Des massacres se poursuivent à El-Facher, dernière grande ville du Darfour tombée aux mains des Forces de soutien rapides (FSR) après 18 mois de siège
  • La situation est décrite comme « apocalyptique » par les diplomaties allemande et britannique, tandis que l’ONU réclame des enquêtes rapides sur les atrocités et que plus de 65 000 civils ont fui la ville, désormais en ruines

Port-Soudan: De nouvelles images satellites et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent samedi la poursuite des massacres dans la ville soudanaise d'El-Facher, près d'une semaine après sa prise par les paramilitaires.

Alors que les informations sur des violences contre les civils se multiplient, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation "absolument apocalyptique" et "véritablement terrifiante" sur le terrain.

Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR, paramilitaires) de Mohamed Daglo ont pris dimanche El-Facher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle dans leur guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Selon le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, qui analyse des vidéos et des images satellites, les dernières images datant de vendredi ne "montrent aucun mouvement à grande échelle" à El-Facher, ce qui suggère que la majorité de sa population est "morte, capturée ou cachée".

Le laboratoire a identifié au moins 31 groupes d'objets correspondant à des corps humains entre lundi et vendredi, dans différents quartiers, sur des sites universitaires et des sites militaires. "Les indices montrant que les massacres se poursuivent sont clairement visibles", conclut-il.

- "Tuées, retenues, pourchassées" -

MSF a lui aussi dit craindre samedi qu'un "grand nombre de personnes" y soient toujours "en grave danger de mort" et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés "d'atteindre des zones plus sûres" comme Tawila.

Des milliers de personnes ont déjà fui El-Facher pour cette ville située à environ 70 km à l'ouest, et où les équipes de MSF se sont préparées à faire face à un afflux massif de déplacés et de blessés.

Des survivants ont raconté à l'ONG que les personnes ont été séparées selon leur sexe, âge ou identité ethnique présumée, et que beaucoup sont toujours détenues contre rançon. Un survivant a rapporté des "scènes horribles" où des combattants écrasaient des prisonniers avec leurs véhicules.

"Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (...) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?" s'interroge Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence chez MSF. "D'après ce que nous disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu'effrayante, est qu'elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu'elles tentent de fuir", relate-t-il.

Au total, plus de 65.000 civils ont fui El-Facher, où des dizaines de milliers de personnes sont encore piégées, selon l'ONU. Avant l'assaut final des paramilitaires, la ville comptait environ 260.000 habitants.

- "Apocalyptique" -

Depuis dimanche, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions sommaires à El-Facher, les paramilitaires affirmant que plusieurs de ces enregistrements ont été "fabriqués" par des sites liés à l'armée.

Les paramilitaires ont affirmé jeudi avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions lors de la prise d'El-Facher, l'ONU réclamant vendredi des enquêtes "rapides et transparentes" après des "témoignages effroyables" d'atrocités dans cette localité.

S'exprimant en marge d'une conférence à Bahreïn, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a décrit samedi la situation à El-Facher comme "absolument apocalyptique", évoquant comme l'ONU la "pire crise humanitaire du monde". "Les FSR se sont publiquement engagés à protéger les civils et devront rendre compte de leurs actions", a-t-il ajouté.

"Les informations qui nous parviennent du Darfour ces derniers jours sont véritablement terrifiantes", a déclaré son homologue britannique Yvette Cooper, évoquant les "atrocités commises, exécutions de masse, famine et le viol comme arme de guerre".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle l'est et le nord du pays, et les FSR, désormais maîtres de l'ensemble du Darfour, une région vaste comme la France métropolitaine.

Les pourparlers en vue d'une trêve, menés depuis plusieurs mois par un groupe réunissant les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, selon des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.