Kiev va recevoir prochainement des armes lourdes de pays est-européens, selon l'Allemagne

La ministre allemande de la Défense Christine Lambrecht s'adresse aux membres du parlement lors d'une session du Bundestag (chambre basse du parlement) à Berlin le 6 avril 2022. (Photo d'illustration, AFP)
La ministre allemande de la Défense Christine Lambrecht s'adresse aux membres du parlement lors d'une session du Bundestag (chambre basse du parlement) à Berlin le 6 avril 2022. (Photo d'illustration, AFP)
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Publié le Jeudi 21 avril 2022

Kiev va recevoir prochainement des armes lourdes de pays est-européens, selon l'Allemagne

  • « Il s'agit de chars de combats, de véhicules blindés, ou d'autres possibilités (de matériel) que les pays peuvent céder» à l'Ukraine, a expliqué la ministre de la Défense allemande,Christine Lambrecht
  • Ce matériel sera livré «dans les prochains jours» alors que les experts militaires disent que « les deux prochaines semaines seront décisives» dans la guerre en Ukraine, a-t-elle dit

BERLIN : L'Ukraine va recevoir "dans les prochains jours" des armes lourdes, dont des chars de combats, de la part de pays est-européens pour l'aider à contrer l'offensive russe, a déclaré jeudi la ministre de la Défense allemande.

"Il s'agit de chars de combats, de véhicules blindés, ou d'autres possibilités (de matériel) que les pays peuvent céder" à l'Ukraine, a expliqué Christine Lambrecht lors d'une interview à la chaîne d'information continue n-tv.

Ce matériel sera livré "dans les prochains jours" alors que les experts militaires disent que "les deux prochaines semaines seront décisives" dans la guerre en Ukraine, a-t-elle dit.

L'Allemagne sera impliquée dans ces approvisionnements, car elle s'engage à compenser les matériels que les autres pays fourniront à Kiev.

Un échange est ainsi en cours avec la Slovénie, ont indiqué à l'AFP des sources gouvernementales allemandes, confirmant des informations de médias allemands.

Selon ces deniers, le pays d'ex-Yougoslavie va envoyer à Kiev un grand nombre de ses chars d'assaut soviétiques T-72 et devrait obtenir en contrepartie des chars allemands de type  "Marder" et des véhicules blindés de transports de troupes "Fuchs" .

Plusieurs pays de l'Otan ont déjà donné leur feu vert à des livraisons d'armes lourdes, comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la République tchèque, les Pays-Bas, la Slovaquie.

Sous le feu des critiques pour sa réticence à faire de même, le chancelier Olaf Scholz avait annoncé mardi s'engager à aider les alliés est-européens fournissant à Kiev des armements de fabrication soviétique, également utilisés par l'armée ukrainienne, en remplaçant le matériel qu'ils fourniront. 

"Chaque pays décide de ce qu'il peut donner, et nous garantissons que nous les soutiendrons pour reconstituer (leurs stocks) afin que les pays d'Europe de l'Est puissent assurer la défense de leur propre territoire", a détaillé la ministre social-démocrate, sans préciser le délai que prendrait le remplacement du matériel.

L'Allemagne, qui a déjà livré des armes défensives, assure ne pas être en mesure de puiser davantage dans les réserves de la Bundeswehr, faute de quoi elle ne pourrait plus assurer ni ses engagements envers l'Otan, ni la défense de son propre territoire.

La ministre a au passage appelé à la mise en oeuvre rapide du fonds exceptionnel de 100 milliards d'euros décidé par le gouvernement pour moderniser l'armée, mais encore soumis au vote du Bundestag.

Mme Lambrecht a également confirmé que l'Allemagne allait former des soldats ukrainiens à utiliser des obusiers blindés de type Panzerhaubitze 2000.

"Nous ne pouvons pas livrer les armes nous mêmes, la Bundeswehr n'en a pas les moyens", a-t-elle souligné, "mais là où nous pouvons aider, ou former, nous le ferons".   

Selon des médias allemands, ces blindés vont être fournis par les Pays-Bas. Le premier ministre Mark Rutte a récemment annoncé sur Twitter l'envoi de de tels engins, sans préciser leur type.


Nucléaire: la Russie opposée à la suspension par l'Iran de la coopération avec l'AIEA

"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse. (AFP)
"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse. (AFP)
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  • Pour entrer en vigueur, le texte voté nécessite toutefois encore l'approbation du Conseil des Gardiens, un organe habilité à examiner la législation
  • Ces derniers jours, les responsables iraniens avaient dénoncé l'absence, à leurs yeux, de "condamnation" de l'agence internationale après les attaques israéliennes et américaines sur les installations nucléaires du pays

MOSCOU: La Russie est opposée à la suspension par l'Iran, son allié au Moyen-Orient, de la coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a indiqué jeudi son chef de la diplomatie, après le vote la veille par le Parlement iranien en faveur d'une suspension.

"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse.

A l'issue d'une guerre de douze jours avec Israël, pendant laquelle des sites nucléaires iraniens ont été touchés par des frappes israéliennes et américaines, le Parlement iranien a voté mercredi en faveur d'une suspension de la coopération avec l'AIEA.

Pour entrer en vigueur, le texte voté nécessite toutefois encore l'approbation du Conseil des Gardiens, un organe habilité à examiner la législation.

Ces derniers jours, les responsables iraniens avaient dénoncé l'absence, à leurs yeux, de "condamnation" de l'agence internationale après les attaques israéliennes et américaines sur les installations nucléaires du pays.

La coopération sera "forcément affectée", avait résumé pour sa part le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaeil Baqaei.

Cette décision de Téhéran a été vivement critiquée par le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, qui a estimé en réponse que ce travail était "une obligation juridique", et non "pas une faveur".

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend, comme Moscou, un droit au nucléaire à des fins civiles.

La Russie, via son agence atomique Rosatom, dispose de plusieurs centaines de spécialistes sur le site de la centrale nucléaire de Bouchehr, dans le sud-ouest de l'Iran.

 


Ukraine: des attaques russes font un mort et deux blessés dans la région de Kherson

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adresse aux membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe après la signature d'un accord sur la création d'un tribunal spécial chargé de juger les hauts responsables de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au Conseil de l'Europe à Strasbourg, dans l'est de la France, le 25 juin 2025. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adresse aux membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe après la signature d'un accord sur la création d'un tribunal spécial chargé de juger les hauts responsables de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au Conseil de l'Europe à Strasbourg, dans l'est de la France, le 25 juin 2025. (AFP)
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  • Les villes ukrainiennes sont ciblées quotidiennement par des frappes russes, tandis que les troupes russes grignotent depuis des semaines du terrain dans la région de Soumy (nord-est de l'Ukraine)
  • Sur le plan diplomatique, les pourparlers sont dans l'impasse, malgré la pression des Etats-Unis. Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions entières (Kherson, Donetsk, Lougansk, Zaporijjia), en plus de la Crimée annexée

KIEV: Des attaques aériennes russes ont fait un mort et deux blessés en Ukraine, dans la région méridionale de Kherson, ont annoncé les autorités locales jeudi matin.

Dans le village de Tavriyske, une frappe aérienne russe a tué un habitant né en 1987, a annoncé le gouverneur Oleksandr Prokoudine sur Telegram.

Selon l'administration militaire régionale, "des bombes guidées ont touché un immeuble résidentiel", blessant un autre homme, âgé de 34 ans, qui se trouvait à son domicile.

Par ailleurs, dans le district de Korabelny, un bombardement russe nocturne a blessé une septuagénaire, qui a été prise en charge par les secours, a rapporté la municipalité de Kherson sur Telegram.

Les villes ukrainiennes sont ciblées quotidiennement par des frappes russes, tandis que les troupes russes grignotent depuis des semaines du terrain dans la région de Soumy (nord-est de l'Ukraine).

Sur le plan diplomatique, les pourparlers sont dans l'impasse, malgré la pression des Etats-Unis. Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions entières (Kherson, Donetsk, Lougansk, Zaporijjia), en plus de la Crimée annexée, des demandes jugées inacceptables par l'Ukraine.

Le président Volodymyr Zelensky a signé mercredi un accord avec le Conseil de l'Europe pour instituer un tribunal spécial, dans l'objectif de poursuivre et juger les responsables du "crime d'agression contre l'Ukraine".


Trump affirme que les Etats-Unis auront des discussions avec l'Iran «la semaine prochaine»

Une image satellite montre une vue rapprochée des bâtiments détruits du Centre de technologie nucléaire d'Isfahan, après qu'il ait été frappé par des frappes aériennes américaines, le 22 juin. (Reuters/MAXAR)
Une image satellite montre une vue rapprochée des bâtiments détruits du Centre de technologie nucléaire d'Isfahan, après qu'il ait été frappé par des frappes aériennes américaines, le 22 juin. (Reuters/MAXAR)
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  • Donald Trump a affirmé mercredi que les Etats-Unis auraient des discussions avec l'Iran "la semaine prochaine"
  • "Nous allons parler la semaine prochaine avec l'Iran, nous pourrions signer un accord, je ne sais pas"

LA HAYE: Donald Trump a affirmé mercredi que les Etats-Unis auraient des discussions avec l'Iran "la semaine prochaine", évoquant un possible accord au sujet du programme nucléaire de Téhéran.

"Nous allons parler la semaine prochaine avec l'Iran, nous pourrions signer un accord, je ne sais pas", a dit le président des Etats-Unis lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de l'Otan à La Haye.