La Chine encline à s'engager dans la restructuration de la dette des pays pauvres

Xi Jinping et le Premier ministre Li Keqiang lors de la séance d'ouverture de l'Assemblée populaire nationale au Grand Palais du Peuple à Pékin le 5 mars 2022 (Photo, AFP).
Xi Jinping et le Premier ministre Li Keqiang lors de la séance d'ouverture de l'Assemblée populaire nationale au Grand Palais du Peuple à Pékin le 5 mars 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 22 avril 2022

La Chine encline à s'engager dans la restructuration de la dette des pays pauvres

  • Au début de la pandémie de Covid-19, les pays riches du G20 avaient offert aux pays pauvres un moratoire sur le paiement du service de leur dette
  • Pour l'heure, seulement trois pays africains, Tchad, Zambie et Ethiopie, ont demandé à bénéficier de la restructuration de leur dette

WASHINGTON: La Chine, principal pays créancier des pays pauvres, s'est engagée à travailler "de manière constructive" sur la restructuration de leur dette, a souligné jeudi Kristalina Georgieva la Directrice générale du FMI.

"Nous avons obtenu un engagement très concret de la Chine pour rejoindre le comité (ndlr: sur la restructuration de la dette) sur la Zambie et d'une manière plus générale, pour travailler de manière constructive" sur le cadre commun du G20, a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse.

Au début de la pandémie de Covid-19, les pays riches du G20 avaient offert aux pays pauvres un moratoire sur le paiement du service de leur dette jusqu'à la fin de l'année avant de le prolonger jusqu'à la fin 2021.

Parallèlement à cette initiative de suspension du service de la dette (DSSI), ils avaient créé, en novembre 2020, un "cadre commun" destiné à restructurer, voire annuler, la dette des pays qui en feraient la demande.

Mais pour l'heure, les créanciers privés, en particulier chinois, freinent sa mise en œuvre.

"Il y a eu un engagement unanime à renforcer le cadre commun pour le rendre opérationnel et à essayer d'avoir un calendrier concret, clair, grâce à l'engagement fort de certains acteurs clés" comme la Chine, a souligné de son côté Nadia Calvino, la nouvelle présidente du Comité monétaire et financier international (CMFI), l'instance qui oriente les travaux du FMI.

"Nous avons travaillé d'arrache-pied pour que tous les créanciers s'assoient autour de la table, les créanciers du Club de Paris (...), les créanciers officiels comme la Chine, l'Arabie saoudite, l'Inde, les Émirats arabes unis et les créanciers du secteur privé", a rappelé Mme Georgieva. 

La mise en œuvre de ce cadre commun piétine car il n'y a "pas de procédure, ni d'échéancier clairement établis". "Il n'y a aucune incitation pour les pays à intervenir et à demander" la restructuration de la dette dans ce cadre, a-t-elle poursuivi. 

Elle a toutefois souligné que renoncer à ce cadre n'était pas une solution car il y a pas d'alternative pour mobiliser les pays sur l'allègement de la dette des pays à faibles revenus.

"Nous avons été très déçus -- à tout le moins, je l'ai été -- par l'incapacité de ce cadre à aider à davantage de pays", a également déclaré la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen, jeudi lors d'une conférence de presse.

"J'en ai explicitement appelé à la Chine", qui "est un prêteur très important pour bon nombre de ces pays à faible revenu" et "doit participer", a-t-elle ajouté, disant toutefois avoir "bon espoir que la Chine acceptera de jouer un rôle plus constructif", alors qu'"un certain nombre de pays" souhaitent, selon elle, demander ce soutien.

"Et bien sûr, la catastrophe humanitaire et économique mondiale liée à la guerre en Ukraine aggrave encore ce problème. Mais je pense c'est la voie que nous devons emprunter", estime également la ministre des finances de Joe Biden.

Pour l'heure, seulement trois pays africains, Tchad, Zambie et Ethiopie, ont demandé à bénéficier de ce cadre.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.