A six mois d'élections cruciales, Biden espère encore renverser la vapeur

Le président Joe Biden prononce une allocution sur les infrastructures de la base de la Garde nationale aérienne de Portland le 21 avril 2022 à Portland (Photo, AFP).
Le président Joe Biden prononce une allocution sur les infrastructures de la base de la Garde nationale aérienne de Portland le 21 avril 2022 à Portland (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 22 avril 2022

A six mois d'élections cruciales, Biden espère encore renverser la vapeur

  • Le président démocrate est lancé dans une course contre la montre, avec en ligne de mire les élections législatives de novembre
  • Selon les enquêtes d'opinions, de moins en moins d'Américains sont réceptifs au message de Joe Biden

WASHINGTON: "On l'a fait": depuis un port de la côte atlantique balayé par les vents, Joe Biden a vanté cette semaine les efforts de son administration pour remettre sur pied des infrastructures vieillissantes à travers le pays. A six mois de périlleuses élections de mi-mandat, peut-il faire de même avec sa présidence?

Le président démocrate est lancé dans une course contre la montre, avec en ligne de mire les élections législatives de novembre, lors desquelles l'opposition républicaine, toujours ultra fidèle à Donald Trump, pourrait reprendre le contrôle du Congrès américain.

Le New Hampshire mardi, l'Oregon jeudi, Seattle vendredi après l'Iowa et la Caroline du Nord la semaine dernière: l'avion présidentiel Air Force One enchaîne les kilomètres.

Le discours de Joe Biden, prononcé dans un hangar portuaire du New Hampshire -- Etat très disputé lors des élections -- s'inscrit dans une campagne éclair visant à remettre la politique locale au coeur de sa présidence, après des semaines marquées par la guerre en Ukraine.

Mais selon les enquêtes d'opinions, de moins en moins d'Américains sont réceptifs à son message.

L'agrégateur de sondages Fivethirtyeight place la cote de popularité de Biden à un maigre 42%. 

C'est "le pire environnement politique que j'ai connu en 30 ans de carrière de consultant", affirme John Anzalone, le sondeur de la campagne présidentielle de Joe Biden en 2020, qui prédit des pertes potentiellement cataclysmiques pour le président et son parti à la Chambre des représentants après les élections. Le sort du Sénat est plus incertain.

Amérique anxieuse

Le nombre record de migrants traversant la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, la crispation autour du port du masque, la criminalité... par ses détracteurs, le président est accusé d'être responsable de tous les maux d'une Amérique anxieuse et divisée.

La Maison Blanche vante la bonne santé de l'économie américaine, comme l'attestent plusieurs indicateurs économiques. Argument auquel nombre d'Américains opposent la facture de leurs courses et de leur plein d'essence, au moment où l'inflation est à son plus haut niveau en 40 ans.

"Il est de plus en plus clair que les politiques de Biden ne fonctionnent pas pour le plus grand nombre, y compris pour ceux qui ont voté pour lui", tançait Matt Schlapp, un lobbyiste proche de Donald Trump, sur Fox News mercredi. 

Et pendant que les républicains mènent une campagne de front contre la supposée idéologie bien-pensante de la gauche américaine, les démocrates enchaînent les déconvenues au Congrès. 

Des querelles intestines dans le parti de Joe Biden l'ont privé d'un vaste projet d'investissement social et écologique, censé réinventer l'Etat-providence américain.

"Pour dire les choses clairement: si nous n'utilisons pas les mois qui restent avant les élections pour mettre en oeuvre une plus grande partie de notre programme, les démocrates se dirigent vers d'énormes pertes lors de législatives", a alerté l'influente sénatrice Elizabeth Warren dans une tribune publiée par le New York Times.

Lueur d'espoir?

S'il y a une petite lueur d'espoir pour Joe Biden, c'est qu'un éventuel contrôle républicain du Congrès pourrait lui donner l'occasion de braquer davantage les projecteurs sur les politiques de ses adversaires, qui se contentent pour l'instant surtout de critiquer les siennes.

D'autres présidents américains, comme Bill Clinton ou Barack Obama ont connu de sévères déconvenues aux "midterms", sans que cela ne les prive d'un second mandat.

Le dirigeant démocrate de 79 ans pourrait aussi profiter en 2024 d'un remake de la présidentielle de 2020: Donald Trump, de plus en plus candidat, est si polarisant que Joe Biden pourrait se retrouver à nouveau sollicité pour lui faire barrage.

"Beaucoup d'entre nous pensent que si Trump se présente", soulignait M. Anzalone à Politico, "il n'y a personne d'autre que Joe Biden qui pourrait le battre."


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.