Des experts partagent leurs idées sur l’avenir et les défis de l’économie numérique islamique

Le forum de cette année s’intitule «Envisager l’avenir de l’économie numérique». D’éminents experts en économie, en finance et en investissement y participent. (Photo fournie)
Le forum de cette année s’intitule «Envisager l’avenir de l’économie numérique». D’éminents experts en économie, en finance et en investissement y participent. (Photo fournie)
Le forum de cette année s’intitule «Envisager l’avenir de l’économie numérique». D’éminents experts en économie, en finance et en investissement y participent. (Photo fournie)
Le forum de cette année s’intitule «Envisager l’avenir de l’économie numérique». D’éminents experts en économie, en finance et en investissement y participent. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Vendredi 22 avril 2022

Des experts partagent leurs idées sur l’avenir et les défis de l’économie numérique islamique

  • Les représentants ont abordé plusieurs sujets comme la cybersécurité, ainsi que les investissements en matière de personnel, de recherche et de développement
  • La troisième session du forum a porté sur le potentiel de l’économie numérique dans l’aide au développement durable des économies émergentes

DJEDDAH: L’Arabie saoudite a rapidement atteint son objectif: devenir le centre mondial des investissements conformes à la charia en dépit des défis qui consistent à combiner en toute sécurité une industrie en plein essor et les dernières technologies numériques.

Ces questions ont été soulevées mardi dernier lors de la cérémonie d’ouverture du 42e Forum de l’économie islamique d’Al-Baraka. Parmi les personnes présentes figure le prince Saoud ben Khaled al-Faisal, vice-gouverneur de Médine, qui représente le gouverneur de la ville, le prince Faisal ben Salmane ben Abdelaziz. Le prince Mamdouh ben Saoud ben Thunayan, président de l’université islamique de Médine, était également présent.

Le forum de cette année s’intitule «Envisager l’avenir de l’économie numérique». D’éminents experts en économie, en finance et en investissement y participent.

L’événement a commencé par un discours d’Abdallah Saleh Kamel, président du conseil d’administration du Forum économique islamique d’Al-Baraka. Ce dernier a retracé l’histoire de l’organisme depuis sa fondation, il y a quarante-deux ans, par le défunt homme d’affaires cheikh Saleh Kamel.

M. Kamel a également annoncé le lancement du prix Saleh-Abdallah-Kamel, qui vise à récompenser les innovateurs en matière de finance islamique, qu’il s’agisse d’individus ou d’organisations. Il affirme que l’Arabie saoudite réalise des progrès considérables pour concrétiser son ambition: devenir le premier centre mondial de la finance islamique.

Dans son discours, le Dr Fahad al-Dossari, vice-gouverneur de la Banque centrale saoudienne pour la recherche et les affaires internationales, a fait savoir que l’industrie mondiale valait 7 200 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro), tandis que ses actifs dans le Royaume s’élevaient à près de 3 000 milliards de riyals saoudiens, soit près de 800 milliards de dollars, et qu’ils augmentaient à un taux annuel de 18%.

Dans son allocution, le Dr Saad ben Nasser al-Chithri, conseiller à la cour royale et membre du Conseil des oulémas, a salué les efforts de numérisation de la finance islamique. Il a cependant indiqué que des garanties devaient être mises en place pour protéger le public. Il a exhorté les universités du pays à mener davantage de recherches sur la question.

La session inaugurale du forum s’intitulait «L’avenir de l’économie numérique», avec un discours du professeur Fayyad Abdel Moneim, ancien ministre égyptien des Finances. Ce dernier a défendu l’idée qu’une approche intégrée était nécessaire dans ce secteur.

Dans un travail de recherche, le Dr Hatim Tahir, directeur de la finance islamique chez Deloitte Moyen-Orient, a mis l’accent sur l’économie numérique actuelle et sur son avenir. À travers un autre document de recherche, le Dr Kinan Salim, chef du département de l’économie numérique islamique à l’université Inceif, en Malaisie, a abordé les lois qui régissent ce secteur.

Ahmet Faruk Aysan, enseignant et coordinateur de programmes à l’université Hamad ben Khalifa, au Qatar, a présenté un troisième travail de recherche. Il a donné des explications détaillées sur la façon dont les systèmes de blockchain et l’Internet des objets affectent l’économie numérique. Il évoque également l’incidence des monnaies numériques.

Hussein Abdou, enseignant en banque et en finance à l’université de Central Lancashire, au Royaume-Uni, a évoqué quant à lui l’intelligence artificielle et ses applications.

Une autre étude, présentée par Elsadig Musa Ahmed, professeur d’économie et de gestion des technologies à la Multimedia University, abordait les mégadonnées et leur rôle dans la prise de décision économique. L’enseignant a félicité l’Arabie saoudite pour son utilisation de la technologie numérique et il a souligné que les travailleurs bien formés étaient indispensables au secteur.

La deuxième session du forum, présidée par le Dr Majid al-Monif, professeur, expert en économie de l’énergie et ancien secrétaire général du Conseil économique suprême d’Arabie saoudite, a mis en avant les défis de la transformation numérique et les moyens de faire face aux politiques monopolistiques des géants de la technologie. La session a également évoqué quelles exigences étaient nécessaires pour attirer les investissements nécessaires à la mise en œuvre de l’économie numérique.

Au cours de la même séance, les défis de la cybersécurité ont été cités dans un document présenté par le Dr Amreddine Abdel-Wahab, PDG de l’Agence malaisienne pour la cybersécurité. L’expert a insisté sur la nécessité d’une approche intégrée pour faire face aux risques qui menacent les institutions financières et économiques.

La troisième session du forum a été présidée par Sidi Ould TaH, directeur général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, qui a parlé du potentiel de l’économie numérique dans l’aide au développement durable des économies émergentes.

À cet égard, Amani el-Rayes, vice-président de l’INP pour la formation, les consultations et les affaires communautaires, a fourni une analyse détaillée du rôle que joue le pays dans le soutien à l'économie numérique en mettant en place des infrastructures économiques de base à destination des petites et moyennes entreprises.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Signature d’un partenariat stratégique entre FAMCO KSA et Ashok Leyland

Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Short Url
  • La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029
  • L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

RIYAD : FAMCO Arabie saoudite a conclu un partenariat stratégique avec Ashok Leyland, un géant mondial et quatrième plus grand fabricant d'autobus au monde. Cette collaboration marque une étape importante dans la feuille de route de FAMCO pour une expansion commerciale rapide dans la région.

Le transport et la logistique sont un objectif majeur des programmes de la Vision 2030 du Royaume et un facteur vital pour les secteurs économiques vers un développement durable.

Fondée en 2011, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA est l'un des principaux fournisseurs de produits et de services au Royaume d'Arabie saoudite, spécialisé dans les secteurs de la construction et de l'énergie. En tant que distributeur exclusif de poids lourds de l'industrie tels que Volvo, Everdigm, CompAir, AGG et SDLG, FAMCO KSA offre des solutions de premier ordre à ses clients.

Stimulée par la Vision 2030, l'Arabie saoudite progresse rapidement vers une transformation et une croissance économique sans précédent. Les analystes du secteur s'attendent à ce que le marché des véhicules utilitaires du pays double presque, passant de 16,76 milliards de dollars US en 2022 à 30,93 milliards de dollars US en 2030.

La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029).

La stratégie prévoit le développement des infrastructures, le lancement d'un grand nombre de plates-formes et de zones logistiques dans le Royaume, la mise en œuvre de modèles et de systèmes d'exploitation avancés, et l’établissement et l'amélioration de partenariats efficaces entre les secteurs public et privé.

Récemment, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA s'est développé dans l'industrie du transport grâce à un partenariat stratégique avec Ashok Leyland à Riyad. L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

Ashok Leyland est une marque établie et redoutable qui détient une part de marché importante dans le segment des bus et des camions. Le constructeur est présent dans plus de 50 pays et propose une large gamme de véhicules commerciaux, notamment des camions, des autobus et des véhicules spéciaux, destinés à des secteurs économiques essentiels tels que la logistique, la construction et les transports publics.

Par ailleurs, le plan comprend des objectifs environnementaux, notamment une durabilité accrue, une réduction de la consommation du carburant de 25 % et la fourniture de solutions intelligentes aux défis du transport grâce à l'adoption de technologies mondiales innovantes de pointe.

Dans le paysage dynamique de l'Arabie saoudite, FAMCO KSA et Ashok Leyland sont deux entités bien placées pour devenir des acteurs à part entière.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Short Url
  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport. 


Espagne: la maison mère de Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier se lance en Bourse

 Les marques Nina Ricci, Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier font vendredi leur entrée sur les marchés financiers avec l'introduction en Bourse à Madrid de leur maison mère, le groupe espagnol Puig, en pleine expansion dans le secteur du luxe. (AFP).
Les marques Nina Ricci, Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier font vendredi leur entrée sur les marchés financiers avec l'introduction en Bourse à Madrid de leur maison mère, le groupe espagnol Puig, en pleine expansion dans le secteur du luxe. (AFP).
Short Url
  • Cent dix ans après sa création, la maison de beauté catalane va connaître une petite révolution avec cette opération, censée lui donner les moyens de concurrencer les grands noms du secteur
  • C'est "une étape décisive" qui "nous permettra d'être plus compétitifs sur le marché international de la beauté", soulignait dans un récent communiqué le PDG de l'entreprise, Marc Puig

MADRID: Les marques Nina Ricci, Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier font vendredi leur entrée sur les marchés financiers avec l'introduction en Bourse à Madrid de leur maison mère, le groupe espagnol Puig, en pleine expansion dans le secteur du luxe.

Cent dix ans après sa création, la maison de beauté catalane va connaître une petite révolution avec cette opération, censée lui donner les moyens de concurrencer les grands noms du secteur comme Estée Lauder, Hermès, Kering et LVMH.

C'est "une étape décisive" qui "nous permettra d'être plus compétitifs sur le marché international de la beauté", soulignait dans un récent communiqué le PDG de l'entreprise, Marc Puig, en assurant viser une "approche de long terme".

Fondé en 1914 à Barcelone par l'entrepreneur Antonio Puig Castellò, le groupe de parfums et cosmétiques espagnol s'est fait une place ces dernières années parmi les géants du luxe et de la mode, en multipliant les acquisitions de marques de prestige.

La maison catalane contrôle ainsi les griffes Paco Rabanne, Nina Ricci, Charlotte Tilbury, Carolina Herrera, Dries Van Noten et Jean Paul Gaultier. Il a également noué des contrats de licence avec Prada, Christian Louboutin et Comme des Garçons.

Contrôle familial

L'introduction en Bourse de Puig se fera vendredi au prix de 24,50 euros par action. Elle est présentée par les analystes comme le plus gros lancement boursier de l'année en Espagne et comme l'un des principaux en Europe.

Le montant fixé pour l'action Puig valorise le groupe barcelonais à près de 14 milliards d'euros. Cela lui permettra d'intégrer directement l'Ibex 35, indice vedette regroupant les 35 plus grosses entreprises espagnoles.

Cette opération d'envergure se déclinera en deux phases: une émission de nouvelles actions, devant rapporter 1,25 milliard d'euros, et la vente de parts détenues par Exea, la holding de la famille Puig, pour près de 1,36 milliard d'euros.

Cette double opération pourrait être complétée par une vente de titres réservée à certains investisseurs pour un total de 390 millions d'euros, selon le groupe. De quoi lever au total quelque 3 milliards d'euros.

Malgré cette opération, la famille Puig assure qu'elle restera l'actionnaire majoritaire de l'entreprise avec 71,7% des parts. Elle conservera, en outre, une très large majorité des droits de vote (92,5%) au sein de son conseil d'administration.

« Muscle financier »

L'introduction en Bourse du groupe catalan avait été officialisée le 8 avril, après avoir été évoquée pour la première fois le 20 octobre par Marc Puig en personne dans un entretien au quotidien économique Financial Times.

Le PDG de 62 ans avait alors estimé qu'elle permettrait d'imposer une "discipline" de marché à l'entreprise et d'éviter les possibles "difficultés" auxquelles les sociétés familiales sont confrontées lors du passage de témoin entre générations.

Il arrive, en effet, "que les entreprises familiales perdent leur position sur le marché. Elles peuvent commencer à mourir lentement et personne au sein de l'entreprise n'en est conscient", avait insisté le petit-fils d'Antonio Puig, à la tête du groupe depuis 2004.

Selon Javier Cabrera, analyste chez XTB, ce lancement boursier devrait permettre à la maison de beauté catalane d'acquérir du "muscle financier", en profitant de la "bonne dynamique boursière du secteur".

De fait, le contexte est actuellement porteur pour le luxe, dont les poids lourds ont enregistré des niveaux de ventes record en 2023, malgré un léger ralentissement après deux années de croissance à deux chiffres.

Puig a, pour sa part, réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 4,3 milliards d'euros et dégagé un bénéfice net de 465 millions d'euros, en hausse de 16% sur un an. Et cette dynamique pourrait s'accélérer.

Les acquisitions réalisées ces dernières années permettent "une forte croissance" et une "diversification des revenus" du groupe, observe Javier Cabrera, qui insiste sur ses bons résultats en Chine, marché devenu incontournable pour le secteur du luxe.