Cérémonie du Feu sacré à Jérusalem: les restrictions israéliennes suscitent l'indignation

Des fidèles chrétiens attendent derrière des barrières avant la cérémonie du Feu sacré devant l'église du Saint-Sépulcre de Jérusalem, le 23 avril 2022 (Photo, AFP).
Des fidèles chrétiens attendent derrière des barrières avant la cérémonie du Feu sacré devant l'église du Saint-Sépulcre de Jérusalem, le 23 avril 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 24 avril 2022

Cérémonie du Feu sacré à Jérusalem: les restrictions israéliennes suscitent l'indignation

  • Israël affirme vouloir éviter un nouveau désastre après qu'une bousculade dans un lieu saint juif bondé a fait 45 morts l'année dernière
  • L'orchestre des scouts s'est produite dans les rues menant à l'église, sous le regard ravi des pèlerins

RAMALLAH : Des milliers de chrétiens n'ont pas pu se rendre samedi à l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem-Est pour célébrer la cérémonie du Feu sacré à cause des barrages de la police israélienne dans la vieille ville.

Des photos et des vidéos prises sur place et dans la vieille ville ont montré un grand nombre de policiers et de barrières déployés à l'entrée des églises. Des policiers ont été vus en train de pousser et de frapper des femmes et des religieux, les empêchant de s'approcher de l’édifice.

L'orchestre des scouts s'est produit dans les rues menant à l'église, sous le regard ravi des pèlerins.

La Cour suprême d'Israël a jugé qu'il n'y avait pas de restrictions quant au nombre de visiteurs de l'église, mais les forces de police israéliennes ont décidé des règles sur le terrain en ignorant la décision de la Cour.

Une femme chrétienne de Jérusalem-Est a déclaré à Arab News que le nombre de barrières de police avait augmenté cette année en réponse à la décision du tribunal. «Chaque année, nous souffrons de ces mesures racistes. Nous voulons célébrer ce jour librement et sans restrictions. Maintenant, nous voulons une solution pour cette souffrance», a-t-elle indiqué.

La police a demandé aux responsables de l'église de réduire le nombre de fidèles et a affirmé qu'elle n'autoriserait que 1 000 personnes à entrer dans l'église le samedi saint et 500 personnes à entrer dans la vieille ville et à atteindre les places du patriarcat et le toit de l'église.

L'église a saisi le tribunal, soulignant son droit de culte et exigeant d'accéder à l'église sans restrictions ni conditions. 

La police a essayé de négocier avec l'église en proposant d'autoriser l'entrée de 4 000 fidèles, mais les pétitionnaires ont rejeté cette offre et ont exigé l'entrée libre et inconditionnelle de n'importe quel nombre de fidèles.

L'évêque Monib Younan, ancien chef de l'Union luthérienne de Jérusalem, a déclaré à Arab News, «Nous considérons que la limitation du nombre de fidèles et de célébrants dans l'église, par les autorités israéliennes aujourd'hui, une remise en cause de la situation historique et légale de l'église depuis des décennies, et la police israélienne aujourd'hui n'a pas permis à notre communauté d'entrer dans l'église comme il se doit, et il y a eu du harcèlement contre elle».

Il a signalé «Le samedi saint est le seul jour où les chrétiens peuvent célébrer à Jérusalem, et des pèlerins chrétiens sont venus même d'Égypte, mais ils n’avaient pas été autorisés à entrer pour participer aux célébrations».

Younan a également indiqué «Malheureusement, l'affaire est liée à ce qui se passe à la mosquée d’Al-Aqsa, dans le quartier de Cheikh Jarrah et à Bab Al-Khalil. Nous condamnons ces restrictions et affirmons que le statut juridique et historique actuel de l'église doit être respecté sous les auspices du roi Abdellah II de Jordanie».

Le monarque est le gardien des lieux saints de Jérusalem.

Israël assure vouloir éviter un nouveau désastre après qu'une bousculade dans un lieu saint juif bondé a fait 45 morts l'année dernière. Les responsables chrétiens soutiennent qu'il n'est pas nécessaire de d’apporter des modifications sur une cérémonie qui se déroule depuis des siècles.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.