Après le scrutin de dimanche, plusieurs étapes avant l'intronisation du président

Dimanche, à 20H00, heure de fermeture des derniers bureaux de vote, les instituts de sondage doivent être en mesure de donner le nom du gagnant de l'élection présidentielle (Photo, AFP).
Dimanche, à 20H00, heure de fermeture des derniers bureaux de vote, les instituts de sondage doivent être en mesure de donner le nom du gagnant de l'élection présidentielle (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 24 avril 2022

Après le scrutin de dimanche, plusieurs étapes avant l'intronisation du président

  • Lors de la cérémonie qui s'en suit, quel que soit le vainqueur, le président du Conseil constitutionnel va donner lecture des résultats, les proclamer solennellement et l'instituer président de la République
  • La nomination du nouveau chef du gouvernement peut intervenir juste après l'intronisation du président de la République «ou en attendant 24 ou 48 heures»

PARIS: Dimanche, à 20H00, heure de fermeture des derniers bureaux de vote, les instituts de sondage doivent être en mesure de donner le nom du gagnant de l'élection présidentielle, qui ne sera investi que quelques jours plus tard à l'issue d'un processus codifié. 

"Lundi, dans la journée, on a un enregistrement définitif des résultats sur la base de tous les résultats qui ont été recollés de tous les bureaux de vote et qui sont centralisés par le ministère de l'Intérieur", rappelle le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l'université de Lille. 

"Il faut attendre s'il y a des éventuelles contestations, qui sont tranchés très rapidement par le Conseil constitutionnel" avant que le président de l'institution, Laurent Fabius, proclame officiellement le résultat de l'élection, mercredi 27 avril.

Le même jour doit se tenir un Conseil des ministres, le dernier ou avant-dernier du président dont le mandat s'achève, lors duquel "il peut adopter un certain nombre de décrets, faire des nominations et, s'il y a encore des ordonnances qui sont en chantier, les faire passer".

Ensuite? Si Emmanuel Macron est réélu, "il ne va pas se passer grand chose", prévient le constitutionnaliste.

"Si jamais c'est Marine Le Pen qui est élue, il y aura une passation de pouvoir entre les deux qui devrait intervenir au plus tard le 13 mai", date de fin du mandat du président sortant.

Cette "réunion traditionnelle entre le président sortant et la présidente élue" permet aux deux de "se retrouver à huis clos pour être informé d'un certain nombre de sujets, la fameuse transmission des codes nucléaires et certains renseignements de première importance", poursuit le constitutionnaliste.

Lors de la cérémonie qui s'en suit, quel que soit le vainqueur, le président du Conseil constitutionnel va donner lecture des résultats, les proclamer solennellement et l'instituer président de la République, avec remise de la Grand Croix de la Légion d'honneur.

"A partir de là, il ou elle pourra commencer à exercer son mandat", explique Jean-Philippe Derosier.

Il est alors "de tradition" que le chef du gouvernement "présente sa démission au président de la République pour que celui-ci puisse, le cas échéant, tenir compte des résultats électoraux, soit en reconduisant son Premier ministre soit en en nommant un autre".

Rien n'empêche toutefois que cette démission intervienne plus tôt dans la foulée du scrutin.

La nomination du nouveau chef du gouvernement peut intervenir juste après l'intronisation du président de la République "ou en attendant 24 ou 48 heures", comme ce fut le cas il y a cinq ans. Un nouveau gouvernement serait ensuite constitué.

Mais "rien n'oblige Jean Castex à présenter sa démission", met en garde le professeur de droit public, d'autant que "tant qu'il n'y a pas eu les élections législatives, il bénéficie du soutien" de l'Assemblée nationale. Dès lors, si Marine Le Pen était élue, elle ne pourrait "pas le congédier, le renvoyer, changer de Premier ministre tant que lui ne démissionne pas", et ce jusqu'aux élections de juin.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.