Après la victoire de Macron, la classe politique entre soulagement et mise en garde

Jean-Luc Melenchon, vote lors du second tour de l'élection présidentielle française dans un bureau de vote à Marseille, dans le sud de la France, le 24 avril 2022 ( Photo, AFP).
Jean-Luc Melenchon, vote lors du second tour de l'élection présidentielle française dans un bureau de vote à Marseille, dans le sud de la France, le 24 avril 2022 ( Photo, AFP).
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Publié le Lundi 25 avril 2022

Après la victoire de Macron, la classe politique entre soulagement et mise en garde

  • L'ancien candidat à la présidentielle Eric Zemmour a fait part de sa «déception»
  • Pour Yannick Jadot, « le pire est évité mais le pays est plus divisé que jamais»

PARIS: La classe politique a dans sa grande majorité exprimé son soulagement, parfois teinté d'inquiétudes, après la victoire dimanche à la présidentielle d'Emmanuel Macron face à Marine Le Pen, les opposants au président réélu espérant cependant prendre leur revanche aux législatives.

Emmanuel Macron a remercié ses électeurs, y compris ceux ayant voté pour lui "non pour soutenir" ses idées "mais pour faire barrage à celles de l'extrême droite". "J'ai conscience que ce vote m'oblige pour les années à venir", a-t-il ajouté, assurant ne plus être "le candidat d'un camp mais le président de tous".

Le président a promis une "méthode refondée" pour gouverner la France, assurant que "nul se sera laissé au bord du chemin", et que cette "ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s'achève".

Battue, la candidate d'extrême droite a vu dans son propre score (environ 41%) "une éclatante victoire" et promis de mener la "bataille" des législatives des 12 et 19 juin. "Le RN œuvrera à unir tous ceux, d'où qu'ils viennent, qui veulent se rassembler et rassembler leurs forces contre Emmanuel Macron afin de présenter ou de soutenir des candidats partout", a-t-elle promis.

La « joie » de la majorité 

- Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a salué "un résultat historique dans l'histoire de la Ve République", tout en se disant "lucide sur le contexte politique".

"A résultat historique, responsabilité historique", a-t-il ajouté sur TF1: "Évidemment qu'il faut agir très vite pour protéger les Français, pour avancer sur les questions du pouvoir d'achat".

- Le ministre de la Santé Olivier Véran a fait part de son "soulagement" sur BFMTV, soulignant que si le score d'Emmanuel Macron était "assez large", le RN faisait un score "plus élevé que jamais".

"Il n'y aura pas la continuité dans la façon de mener l'action publique", a-t-il poursuivi, assurant que "les messages ont été entendus" et promettant pour le second quinquennat "un changement de méthode" pour se "concerter davantage (avec) les Français".

- Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a salué "un choix clair", un résultat qui, selon lui, "donne un mandat solide à Emmanuel Macron et à sa future majorité".

"Je crois que la solidité du choix des Français va nous permettre de poursuivre notre action pour les cinq années qui viennent", a déclaré sur TF1 M. Le Maire.

- Pour le président du MoDem François Bayrou, les résultats de l'élection "sont très éloquents". "Après cinq ans d'épreuves, de crise, ce soir l'essentiel de son message doit s'adresser à cette diversité d'opinions" qui s'est exprimée dans les urnes, a-t-il dit sur France2.

- "Avec lui depuis toujours et pour #5ansdeplus, profonde joie: Emmanuel Macron est réélu Président de la République!", a tweeté le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand.

- Le secrétaire d'État chargé de l'Europe, Clément Beaune, a fait part de sa "joie" après une "victoire nette, avec un écart important".

Satisfaction au RN, déception de Zemmour 

- Le porte-parole de Marine le Pen, Louis Aliot, s'est aussitôt projeté vers les législatives, prônant "un bloc populaire" contre "un bloc élitaire".

- L'ancien candidat à la présidentielle Éric Zemmour a fait part de sa "déception" après la défaite de Mme Le Pen, à qui il avait apporté son soutien pour le second tour, soulignant que "c'est la huitième fois que la défaite frappe le nom de Le Pen". Il a appelé à "l'union nationale en vue des législatives": "le bloc national doit aussi s'unir et se rassembler".

- Pour l'ancien candidat Nicolas Dupont-Aignan (Debout La France), la victoire de M. Macron est celle d'un "homme dangereux pour la France", réélu par le "système oligarchique" avec "le soutien de la plupart des médias". "Rendez-vous aux législatives", a-t-il tweeté.

Appel à entendre l’avertissement des urnes 

- Emmanuel Macron est "le plus mal élu des présidents de la Ve République", a estimé l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, mais la défaite de Marine Le Pen "est une très bonne nouvelle pour l'unité de notre peuple", a-t-il dit.

M. Mélenchon lui aussi a tourné le regard vers le "troisième tour des législatives". "Un autre monde est encore possible si vous élisez une majorité de députés de la nouvelle Union populaire qui doit s'élargir", a-t-il affirmé.

- Pour l'ex-candidat EELV Yannick Jadot, "le pire est évité mais le pays est plus divisé que jamais". Pour lui, le combat n'est pas terminé: "Aux législatives, construisons le meilleur: l'alternative pour le climat, la justice sociale et la démocratie. Tout reste à faire".

- Pour Fabien Roussel (PCF), même si le résultat a permis d'"éviter le pire", "une lourde menace pèse sur notre démocratie". Il a appelé à un "accord global" de la gauche pour les législatives afin d'obtenir une "majorité de gauche à l'Assemblée".

- "Notre pays est fracturé, il ne pourra se réunir que dans la justice sociale", a souligné l'ex-candidate PS Anne Hidalgo. Elle a appelé à reconstruire "une gauche nouvelle, pour mener les combats de demain, à commencer bien sûr par ceux des élections législatives".

- "Le Pen a échoué" mais la réélection du président sortant "ne nous protègera pas contre l'extrême droite", a regretté la candidate de Lutte ouvrière à la présidentielle Nathalie Arthaud, prévenant que "nous aurons du Le Pen avec Macron", celui-ci ayant déjà plié "sous la pression de l'extrême droite".

- L'ex candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse a félicité Emmanuel Macron, mais s'est inquiétée d'un "score inédit" du RN et des "fractures" divisant la France.

- Le député LR Éric Ciotti a félicité Emmanuel Macron, regrettant cependant "un vote par défaut" plutôt que "d'adhésion", "dans un contexte de forte abstention et d'une campagne médiocre".

- "Jamais il n'y a eu un tel vote de désespérance en France", a déploré le président du parti Les Républicains Christian Jacob.

"En additionnant les voix qui se sont portées aux extrêmes, c'est un cri d'alerte, un vote de désespérance", qui est, selon le député, "le résultat de l'action de la majorité parlementaire d'Emmanuel Macron".


Moyen-Orient: À force de se vouloir équilibrée, la posture française en devient illisible

Le président français Emmanuel Macron est vu lors d'une cérémonie d'arrivée au sommet du Groupe des Sept (G7) au Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron est vu lors d'une cérémonie d'arrivée au sommet du Groupe des Sept (G7) au Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
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  • En rappelant que l’Iran dispose de missiles pouvant atteindre le territoire français et qu’il soutient activement le Hamas et le Hezbollah, Barrot a justifié la fermeté de la diplomatie française à l’égard de Téhéran
  • Mais aussitôt, il a tempéré ses propos, indiquant qu’à ce stade, « les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés », avant de renouveler un appel classique « à la retenue »

PARIS: Alors que la guerre entre Israël et l’Iran s’intensifie, la France tente de maintenir une ligne diplomatique fondée sur la retenue, la désescalade et l’équilibre.
Mais cette posture, censée affirmer une voix autonome au sein du concert international, peine désormais à convaincre. À force de vouloir ménager toutes les parties, la position française en devient brouillée, voire illisible.
S’exprimant le dimanche 15 juin, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est montré ferme : « Le programme nucléaire iranien a une vocation militaire. C’est une menace existentielle pour Israël, pour les pays de la région et pour nous aussi », a-t-il affirmé.
En rappelant que l’Iran dispose de missiles pouvant atteindre le territoire français et qu’il soutient activement le Hamas et le Hezbollah, Barrot a justifié la fermeté de la diplomatie française à l’égard de Téhéran.
Mais aussitôt, il a tempéré ses propos, indiquant qu’à ce stade, « les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés », avant de renouveler un appel classique « à la retenue » à l’adresse de toutes les parties.
Le vendredi 13 juin, à la suite des frappes israéliennes contre des cibles iraniennes, Emmanuel Macron avait rappelé « le droit d’Israël à se protéger », tout en insistant sur la nécessité de « ne pas mettre en péril la stabilité de la région ».
Il est même allé jusqu’à affirmer que la France participerait « aux opérations de protection et de défense » d’Israël en cas de « représailles » menées par l’Iran, « si elle est en situation de le faire ».

La logique française se veut cohérente : elle soutient le droit d’Israël à se défendre, mais sans donner un chèque en blanc à la politique de Benyamin Netanyahou.

« J’ai marqué notre disponibilité en ce sens », a ajouté le président français lors d’une conférence de presse, et « à l’inverse, je n’envisage aucunement de participer à quelque opération offensive que ce soit. Ce n’est pas notre rôle », a-t-il fait valoir.
La condamnation française du programme nucléaire iranien est ancienne, tout comme son soutien au droit d’Israël à se défendre. Mais, par ailleurs, la France dénonçait, il y a quelques semaines, le blocus humanitaire imposé par Israël à Gaza, le qualifiant de « honte ».
La logique française se veut cohérente: elle soutient le droit d’Israël à se défendre, mais sans donner un chèque en blanc à la politique de Benyamin Netanyahou.
Cette même logique fait dire à Paris: oui à une riposte contre Téhéran si une ligne rouge est franchie, mais toujours dans une optique diplomatique.
À l’approche du sommet du G7 au Canada, Macron entend plaider cette voie médiane, espérant maintenir la France comme puissance d’équilibre. Mais encore faut-il être entendu et compris.
Dans les faits, Paris semble marginalisé. L’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, a reconnu que Tel-Aviv n’avait pas informé la France de ses frappes.
« La relation n’est plus aussi proche qu’avant », a-t-il déclaré. Pour lui, la France reste un allié, « mais pas au point d’avoir été alertée », signifiant clairement que la critique française de la guerre à Gaza a éloigné les deux capitales.
Côté iranien, les leviers français sont tout aussi limités. Malgré les pressions exercées sur Téhéran, y compris une résolution récente de l’AIEA dénonçant l’enrichissement d’uranium par l’Iran, la République islamique reste sourde aux avertissements.

Les frappes croisées entre Israël et l’Iran ont aussi eu une conséquence immédiate : le report de la conférence de New York, prévue pour discuter de la reconnaissance d’un État palestinien, initiative portée conjointement par la France et l’Arabie saoudite.


Les menaces françaises de déclencher la procédure de « snap back » pour rétablir les sanctions, en cas d’absence d’accord sur le nucléaire, sont prises au sérieux, mais elles n’inversent pas la dynamique de confrontation.
Les frappes croisées entre Israël et l’Iran ont aussi eu une conséquence immédiate : le report de la conférence de New York, prévue pour discuter de la reconnaissance d’un État palestinien, initiative portée conjointement par la France et l’Arabie saoudite.
À Paris, on parle d’un simple report technique, mais en vérité, la flambée de violence a démontré le décalage entre la réalité sur le terrain et cette initiative diplomatique pourtant centrale.
Le président Macron, qui souhaitait inscrire cette reconnaissance dans une dynamique plus large d’accords régionaux, avec une normalisation entre Israël et certains pays arabes en contrepartie, doit composer avec un terrain à feu et à sang.
L’idée d’une « reconnaissance réciproque » (d’un État palestinien et de l’État d’Israël par de nouveaux acteurs) reste d’actualité, mais semble désormais hors de portée dans le contexte actuel.
Ce flou diplomatique se heurte aussi à une opinion publique française de plus en plus sceptique. Et Macron, en chute libre dans les sondages, doit composer avec un climat politique intérieur tendu.
Son autorité sur la politique étrangère, pourtant historiquement l’un des leviers du pouvoir présidentiel en France, semble contestée et contrariée.
Pour redevenir lisible et audible, Paris devra clarifier ses priorités : la dénonciation du programme nucléaire iranien ne peut s’accompagner d’une ambiguïté persistante sur la politique israélienne à Gaza et sur la reconnaissance par la France de l’État palestinien.


Metz: un forcené tué par balles, un policier touché à la main

Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
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  • Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier
  • Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard

STRASBOURG: Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet.

Les faits ont commencé dimanche soir dans une rue très passante de la vieille ville de Metz. "Vers 22h00, un individu menace depuis sa fenêtre, avec une arme à canon long, un passant", a rapporté le maire François Grosdidier sur sa page Facebook.

Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier.

Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard.

"Il sortait alors de son studio, tenant dans chaque main un revolver, et faisait feu sur les policiers présents dans le couloir", a-t-il ajouté. "Un policier était blessé à une main, tandis qu'un de ses collègues tirait à trois reprises, touchant l'individu à l'abdomen et au bras".

L'homme de 56 ans a été hospitalisé mais est décédé lundi matin. "Son casier judiciaire porte trace de neuf condamnations", selon M. Bernard.

Le policier blessé a également été hospitalisé.

L'homme détenait "plusieurs armes, de poing et d'épaule, dans son appartement", selon le maire qui a salué l'intervention des forces de l'ordre.


Tourisme en France : entre recherche de soleil, contraintes budgétaires et destinations alternatives

Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
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  • les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget.
  • L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées

RIYAD : Alors que l'été 2025 se profile, les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget. Si 61 % d’entre eux envisagent de prendre quelques jours de congé, selon un sondage OpinionWay pour Liligo, leur comportement de consommation évolue. Pour la première fois en cinq ans, le budget moyen baisse de 74 euros par personne.

L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées comme la Bretagne, la Normandie ou le nord de la France. Cette tendance s’explique notamment par deux étés précédents jugés peu cléments sur le plan météorologique, ce qui dissuade certains vacanciers de s'y rendre à nouveau.

Dans les établissements touristiques du Grand Ouest, les professionnels constatent un recul des séjours d'une semaine, compensé par une légère hausse des courts séjours (2 à 6 nuits). Les réservations de dernière minute restent fréquentes et très dépendantes des prévisions météorologiques du dimanche soir.

Confrontés à une inflation persistante et à des inquiétudes concernant leur pouvoir d’achat, les Français adaptent leurs comportements. Ils réduisent leurs dépenses dans les restaurants, les commerces ou les activités annexes, et sont plus prudents dans la planification de leurs séjours. Les formules « tout compris », jugées plus économiques et prévisibles, rencontrent un succès croissant.

Selon le cabinet Pro tourisme, les prix des hébergements touristiques ont grimpé de 27 % en quatre ans. Dans ce contexte, les territoires proposant des tarifs plus accessibles, comme l’intérieur des terres ou les destinations proches des grandes agglomérations comme l’Eure, la Vienne, l’Ain ou l’Oise, enregistrent une forte progression des recherches, parfois jusqu’à +150 %.

Si les littoraux restent prisés, un rééquilibrage s’opère en faveur des zones rurales et périurbaines. Ces destinations sont non seulement plus abordables, puisque les locations y sont en moyenne 20 à 30 % moins chères que sur la côte, mais elles offrent également un cadre de vie plus agréable.

Ces destinations répondent à une demande croissante de nature, de tranquillité et d’authenticité. La France rurale, longtemps en retrait, bénéficie désormais d’une attractivité renouvelée. Un phénomène accentué par l’essor du télétravail, le besoin de déconnexion et la quête d’expériences plus simples. L’arrière-pays n’est plus perçu comme une alternative de repli, mais comme un véritable choix de qualité.

Sur le plan international, la France reste solidement installée comme première destination mondiale avec 100 millions de touristes étrangers en 2024, devant l’Espagne. Les métropoles touristiques qui accueillent une clientèle étrangère à fort pouvoir d’achat, comme Paris, Cannes, Nice ou les régions viticoles, affichent des perspectives encourageantes.

Les analystes estiment que les Jeux Olympiques 2024 ont amplifié la visibilité de la France sur la scène mondiale, générant un regain d’intérêt pour la capitale et ses alentours. À Paris, la fréquentation touristique devrait rester élevée en 2025 grâce à l’effet post-événementiel.

Entre contraintes économiques, recherche d’ensoleillement et désir de proximité, le tourisme en France est en pleine mutation. Les professionnels s’adaptent à une clientèle plus exigeante, plus mobile et surtout plus attentive à l’équilibre entre plaisir et dépenses. Le paysage touristique français, longtemps polarisé entre le littoral et la montagne, s’enrichit désormais d’une diversité de choix stratégiques, économiques et culturels.