Washington annonce une nouvelle aide et le retour de ses diplomates en Ukraine

Les chefs de la diplomatie et de la défense des Etats-Unis, Antony Blinken et Lloyd Austin, ont rencontré dimanche à Kiev le président ukrainien Volodymyr Zelensky. (AFP)
Les chefs de la diplomatie et de la défense des Etats-Unis, Antony Blinken et Lloyd Austin, ont rencontré dimanche à Kiev le président ukrainien Volodymyr Zelensky. (AFP)
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Publié le Lundi 25 avril 2022

Washington annonce une nouvelle aide et le retour de ses diplomates en Ukraine

  • Les deux responsables ont annoncé le retour progressif d'une présence diplomatique américaine en Ukraine et une aide militaire supplémentaire, directe et indirecte de 713 millions de dollars
  • La venue à Kiev de MM. Blinken et Austin était la première de responsables américains depuis le début du conflit le 24 février

KIEV: Les chefs de la diplomatie et de la défense des Etats-Unis, Antony Blinken et Lloyd Austin, ont rencontré dimanche à Kiev le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a confirmé lundi Washington en annonçant une aide militaire supplémentaire à l'Ukraine et le retour des diplomates américains dans le pays.


Au cours de ce déplacement, annoncé dès samedi par M. Zelensky mais confirmé par les Etats-Unis seulement lundi, après leur sortie d'Ukraine, les deux ministres ont exprimé leur solidarité envers le dirigeant ukrainien.


La visite était d'autant plus symbolique qu'elle a eu lieu le jour de la Pâque orthodoxe, célébrée dans la douleur et le recueillement dans le pays en guerre.


Les deux responsables ont annoncé le retour progressif d'une présence diplomatique américaine en Ukraine et une aide militaire supplémentaire, directe et indirecte de 713 millions de dollars.

Retour des diplomates américains 
"Nous voulons que nos diplomates retournent à notre ambassade de Kiev dès que possible", a commenté un haut responsable américain.


M. Blinken a également annoncé la nomination dans les prochains jours d'une nouvelle ambassadrice des Etats-Unis en Ukraine. Il s'agira de Bridget Brink, actuelle ambassadrice en Slovaquie. Le poste en Ukraine était occupé depuis 2019 par des chargés d'affaires.


Les Etats-Unis se montrent beaucoup plus prudents que plusieurs pays européens qui ont déjà rouvert leurs ambassades à Kiev.


La venue à Kiev de MM. Blinken et Austin était la première de responsables américains depuis le début du conflit le 24 février. Elle est intervenue après celles de plusieurs dirigeants européens ces dernières semaines.


Le président Zelensky avait annoncé samedi qu'ils venaient discuter de livraisons d'armes américaines à l'Ukraine. "L'amitié et la collaboration entre l'Ukraine et les Etats-Unis sont plus fortes que jamais", s'est-il félicité dimanche sur Twitter.


Sur YouTube, un conseiller de M. Zelensky, Oleksiï Arestovitch a répété l'envie de Kiev de se voir livrer "des armes offensives": "Tant qu'on ne pourra pas contre-attaquer, il y aura un +nouveau Boutcha+ tous les jours", a-t-il lancé, faisant allusion à cette ville de la banlieue nord-ouest de Kiev devenue symbole des atrocités commises lors de l'occupation russe de la région en mars.


"Sauvez tous les Ukrainiens!" a lancé dimanche M. Zelensky dans un message pour la fête de Pâques.

«Haine ardente»
"Nos âmes sont remplies d'une haine ardente pour les envahisseurs et tout ce qu'ils ont fait", a-t-il poursuivi. "Transformez-la en force bénéfique pour défaire les forces du mal".


La poursuite des combats a assombri les cérémonies de Pâques.


Dans la petite église de Lyman (est), sous le feu régulier des obus russes, une cinquantaine de civils s'étaient regroupés dès l'aube, alors que le grondement de l'artillerie se faisait entendre.


"Si nous faisons les mauvais choix, les ténèbres nous ruineront, comme les ténèbres nous détruisent pendant cette guerre", a déclamé le prêtre dans son sermon.

Appel à la trêve 
L'ONU a appelé à une trêve "immédiate" à Marioupol, port stratégique de la mer d'Azov presque entièrement contrôlé par l'armée russe, afin de permettre l'évacuation de quelque 100.000 civils encore coincés dans la ville en ruines, assiégée depuis début mars.


Les bombardements et les combats ont coûté la vie à plus de 20 000 civils à Marioupol, selon le maire Vadym Boychenko, qui a dénoncé sur la chaîne Ukraine 24 que "les forces d'occupation russes empêchent les évacuations".


"Chaque jour, chaque heure qui passe a un coût humain terrible", a déploré le Comité international de la Croix-Rouge, réclamant urgemment "le passage volontaire et en sécurité de milliers de civils et de centaines de blessés hors de la ville, y compris dans la zone de l'usine Azovstal", ultime poche de résistance des combattants ukrainiens.


Les forces russes assiègent et bombardent toujours l'usine, selon le ministère ukrainien de la Défense. Mais "les lignes de défense (ukrainiennes) sont sur le point de s'effondrer" à Marioupol, a précisé le conseiller du président Oleksiï Arestovitch. 


Le commandant de la 36e Brigade des Marines de Marioupol, Sergey Volyna, a lui souligné l'urgence d'accélerer les efforts pour libérer les soldats et civils assiégés dans l'aciérie.


"Il est très difficile de se défendre avec une mitrailleuse contre des bombardiers ou des missiles de croisière, ou encore des groupes d'assaut qui avancent sur des dizaines de chars", a souligné M. Volyna.


Un conseiller du président Zelensky a déclaré que l'Ukraine avait proposé à la Russie de tenir "une session spéciale de pourparlers juste à côté du site d'Azovstal", indiquant "attendre la réponse".


La présidence ukrainienne a également à nouveau proposé des négociations "pour prendre ou échanger" des soldats, proposition ignorée par Moscou jusqu'ici.

L'OSCE «extrêmement inquiète»
L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) s'est dite elle dimanche "extrêmement inquiète" suite à l'arrestation, dans les territoires ukrainiens séparatistes prorusses de l'Est, de quatre membres de sa mission d'observation du cessez-le-feu de 2014, installée après le conflit qui avait éclaté entre ces régions et Kiev après l'annexion russe de la Crimée (sud).


L'OSCE avait évacué plusieurs centaines d'observateurs dès le début de l'invasion russe. Mais restaient sur place des employés ukrainiens "effectuant des tâches administratives", dont quatre sont détenus à Donetsk et Lougansk (est), a déploré l'OSCE dans un communiqué.


Cette situation, qui dure "depuis un certain temps maintenant", est "inacceptable", a commenté Zbigniew Rau, chef de la diplomatie polonaise et président en exercice de l'OSCE.


Les forces de sécurité séparatistes accusent les employés de l'OSCE arrêtés de "haute trahison". Elles avaient indiqué vendredi que l'un d'entre eux avait "avoué" avoir transmis des "informations militaires confidentielles à des représentants de services spéciaux étrangers".


Les combats continuent à faire rage dans l'est et le sud de l'Ukraine. Selon l'état-major ukrainien, Kharkiv, deuxième ville du pays, reste "partiellement bloquée" par les forces russes qui continuent de bombarder. Une femme y a été tuée et un homme blessé dimanche, selon les autorités ukrainiennes.


Dans le bassin du Donbass (est), formé des régions de Donetsk et de Lougansk, les troupes russes ont "intensifié leurs offensives" dans trois directions, selon l'état-major ukrainien: Severodonetsk, capitale de facto de la région de Lougansk sous contrôle ukrainien, Popasna, une cinquantaine de kilomètres plus au sud, et Kourakhikva, proche de Donetsk.


Le gouverneur de Lougansk, Sergiy Gaiday, a indiqué à Ukraine 24 que des dizaines de milliers de civils restaient dans la région malgré les bombardements constants. "Malheureusement, il y a essentiellement des vieilles personnes qui estiment que comme elles sont nées ici, elles doivent mourir ici", a-t-il déclaré.


Et dans la région de Donetsk, cinq civils ont été tués et cinq blessés dimanche, a écrit le gouverneur Pavlo Kyrylenko sur Telegram.


A Koroviy Iar, localité du nord du Donbass où les Russes ont pris position depuis samedi, des combats se déroulaient à l'entrée du village, a constaté l'AFP. Des chars et des blindés ukrainiens renforçaient la contre-offensive et couvraient une tentative d'évacuation de 30 civils.


L'armée russe a de son côté indiqué dimanche avoir mené des frappes de missiles contre neuf cibles militaires ukrainiennes, dont quatre dépôts de munitions au sud de la région de Kharkiv.


Moscou a aussi dit avoir mené des frappes aériennes contre 26 cibles, et 423 frappes d'artillerie, sans préciser de lieux.


Sur le front diplomatique, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres est attendu lundi en Turquie, pays qui tente de jouer les médiateurs dans le conflit, avant de se rendre à Moscou puis à Kiev.


Le nombre de réfugiés ayant fui l'Ukraine depuis l'invasion russe approche des 5,2 millions, selon l'ONU. Plus de 7,7 millions de personnes ont aussi quitté leur foyer mais se trouvent toujours en Ukraine.


Tanzanie : la présidente investie malgré les violences électorales

Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan. (AFP)
Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan. (AFP)
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  • Mme Hassan, 65 ans, avait été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de John Magufuli en 2021
  • Saluée au début pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de réprimer ses détracteurs, notamment en amont du scrutin

NAIROBIE: Samia Suluhu Hassan a été investie lundi présidente de la Tanzanie, où l'internet reste coupé depuis les manifestations réprimées dans le sang contre son élection, l'opposition évoquant au moins 800 morts.

Mme Hassan, 65 ans, avait été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de John Magufuli en 2021. Saluée au début pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de réprimer ses détracteurs, notamment en amont du scrutin.

"Moi, Samia Suluhu Hassan, jure que je remplirai mes fonctions de présidente de la République (...) avec diligence et un cœur sincère", a-t-elle affirmé. La cheffe de l'Etat, qui portait un voile rouge et un long vêtement noir, a également prôné dans un discours "l'unité et la solidarité".

Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan.

La cérémonie, qui n'était pas ouverte au public, contrairement aux précédentes, s'est tenue dans un espace ressemblant à un terrain de parade militaire de la capitale Dodoma, où quelques podiums dressés ne réussissaient pas à masquer un grand vide.

Des chanteurs et chanteuses se sont succédé, avant l'arrivée de la présidente, pour chanter les louanges de "Mama Samia", son surnom parmi ses soutiens, devant un parterre de dignitaires et de militaires. Parmi les invités étaient notamment présents les présidents de la Zambie, de la Somalie et du Burundi.

Mme Hassan a, selon la commission électorale, obtenu 97,66% des suffrages. L'élection a été qualifiée de "parodie de démocratie" par l'opposition, les deux principaux opposants ayant été soit emprisonné, soit disqualifié.

L'opposition a également dénoncé d'importantes tricheries le jour de l'élection, mais aussi sur le taux de participation de 87% selon la commission électorale.

Le scrutin a surtout été marqué par un fort niveau de violence, des manifestations anti-régime ayant été réprimées dans le sang et la Tanzanie mise sous cloche: l'internet reste coupé depuis mercredi, ce qui ralentit considérablement la sortie d'informations.

Cadavres 

De premières photos et vidéos de cadavres, parfois empilés les uns sur les autres, mais aussi d'hommes en uniforme usant de leur arme à feu, commencent à apparaître sur les réseaux sociaux.

Le service de fact-checking de l'AFP a pu vérifier que certaines d'entre elles n'avaient jamais été postées auparavant. Plusieurs éléments montrent qu'elles ont été prises en Tanzanie.

Un porte-parole du principal parti d'opposition, Chadema, a estimé vendredi qu'au moins 700 manifestants hostiles au régime ont été tués en Tanzanie en trois jours. Un chiffre estimé crédible par une source sécurité, qui a alors mentionné "des centaines de morts".

Le samedi, ce porte-parole, John Kitoka, a ensuite fait état d'au moins 800 tués.

Des informations crédibles corroborent l'idée que des centaines, et peut-être même des milliers de personnes ont été tuées lors des violences électorales, a de son côté estimé une source diplomatique interrogée par l'AFP.

D'après des "rapports préoccupants", la police utilise également le blocage d'internet pour "traquer les membres de l'opposition et les manifestants qui pourraient avoir des vidéos" de ses atrocités, a poursuivi cette source.

La Mission d'observation électorale de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), dont la Tanzanie fait partie, a pointé lundi dans un rapport préliminaire "un faible nombre d'électeurs dans tous les bureaux de vote" où ses observateurs se trouvaient, avec parfois "plus de policiers que de votants", des irrégularités et des incidents violents "au cours desquels des membres de la police ont fait usage d'armes à feu".

Les écoles restent fermées lundi et les transports publics à l'arrêt. La capitale économique Dar es Salaam et les principales villes du pays ont retrouvé un peu de calme depuis le week-end.

Dimanche, le pape Léon XIV a indiqué prier "pour la Tanzanie" et évoqué les "nombreuses victimes" des affrontements ayant éclaté après les élections.

L'élection présidentielle était couplée avec les législatives.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a réclamé vendredi une "enquête minutieuse et impartiale sur les accusations d'utilisation excessive de la force".


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
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  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
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  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.