Législatives: l'avenir incertain de Zemmour face au mur Le Pen

Les affiches de campagne du parti d'extrême droite français Reconquete ! Le candidat à la présidentielle Eric Zemmour (L) et la candidate à la présidence du Rassemblement national (RN) français Marine Le Pen (R), trois jours avant le premier tour de l'élection présidentielle française, à Paris, le 7 avril 2022. (Photo, AFP)
Les affiches de campagne du parti d'extrême droite français Reconquete ! Le candidat à la présidentielle Eric Zemmour (L) et la candidate à la présidence du Rassemblement national (RN) français Marine Le Pen (R), trois jours avant le premier tour de l'élection présidentielle française, à Paris, le 7 avril 2022. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 26 avril 2022

Législatives: l'avenir incertain de Zemmour face au mur Le Pen

Les affiches de campagne du parti d'extrême droite français Reconquete ! Le candidat à la présidentielle Eric Zemmour (L) et la candidate à la présidence du Rassemblement national (RN) français Marine Le Pen (R), trois jours avant le premier tour de l'élection présidentielle française, à Paris, le 7 avril 2022. (Photo, AFP)
  • Depuis une dizaine de jours, les zemmouristes, qui ont réuni 7% des voix au premier tour de la présidentielle, ne cessent de tambouriner à une porte quasi close
  • Marine Le Pen n'envisage pas d'accord avec Reconquête! pour le scrutin des 12 et 19 juin

PARIS: L'avenir politique d'Eric Zemmour et de son mouvement Reconquête! semble d'autant plus incertain que l'ancien candidat d'extrême droite se heurte au refus de sa rivale Marine Le Pen de conclure une alliance aux législatives. 

Depuis une dizaine de jours, les zemmouristes, qui ont réuni 7% des voix au premier tour de la présidentielle, ne cessent de tambouriner à une porte quasi close.  

Forte de sa progression à la présidentielle de près de huit points par rapport à 2017, Marine Le Pen (41,5%) n'envisage pas d'accord avec Reconquête! pour le scrutin des 12 et 19 juin. 

Et les échanges acrimonieux se multiplient entre les deux camps. Marion Maréchal, qui hésite à se présenter à Carpentras (Vaucluse), a déploré mardi sur RTL des débats « de cour de récréation ». 

Le RN n'exclut pas une exception pour l'ex-LR Guillaume Peltier, vice-président de Reconquête! et député sortant dans le Loir-et-Cher, ou Stanislas Rigault, patron des jeunes de Génération Zemmour, tenté par une candidature.  

« Pourquoi pas » un soutien à ces candidats, a affirmé mardi Louis Aliot, vice-président du RN, car « ils font partie de ceux qui ont été les moins vindicatifs ». 

« Mal passé »  

Pour le reste, le parti ne digère pas les remarques répétées d'Eric Zemmour sur l'incapacité de Marine Le Pen à remporter la présidentielle ou sa sortie de dimanche soir sur »la huitième fois que la défaite frappe le nom de Le Pen », du père Jean-Marie à sa fille Marine. 

C'est « mal passé », confirme Louis Aliot. « Si vraiment le nom de Le Pen le gêne, il va falloir qu'il se départisse d'une Le Pen qu'il a voulu agréger à lui, en l'occurrence Marion (Maréchal, nièce de Marine Le Pen) », a-t-il taclé sur CNews. 

Chez Eric Zemmour, après la claque reçue à la présidentielle, on multiplie les appels du pied. Dimanche, l'ancien candidat a invité le « bloc national » à « s'unir », sans évoquer cette fois son mantra d'« union des droites » qui rebute le RN. 

Lundi, les trois vice-présidents de son parti, M. Peltier, ainsi que deux anciens RN Marion Maréchal et Nicolas Bay, ont proposé une « rencontre » avec le parti lepéniste. 

Mais engager une discussion avec les « traitres » du RN, comme ils sont surnommés en interne, paraît difficile. Leur départ du mouvement, « c'est un aller sans retour » et zéro accord aux législatives, avait cinglé Marine Le Pen. 

Dans le camp Zemmour, « on ne comprend pas cet enfermement depuis dix jours. Politiquement, ça n'a aucun intérêt. Si elle fait dix députés toute seule, ça ne sera une satisfaction pour personne ». 

L'ancien éditorialiste n'a pas tranché sa candidature éventuelle aux législatives, où une défaite sur son nom ferait tache. L'un des cadres de Reconquête!, l'eurodéputé venu du RN Jérôme Rivière, lui recommande plutôt de viser les européennes dans deux ans. 

1
Graphique sur le positionnement des dix candidats éliminés lors du premier tour de la présidentielle le 10 avril à l'égard d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen. (Graphique, AFP)

« Gros sous »  

Stanislas Rigault pense que »la base ne comprendrait pas qu'on se dispute là-haut alors qu'il y a une montée de LFI, le risque de suprématie de la macronie ». « On voit que la gauche se parle, (...) à nous de le faire aussi ». 

A ses yeux, l'avenir de Reconquête! n'est pas du tout compromis. Il met en avant les « 122 000 adhérents, le fait qu'on n'a pas trop de soucis financiers » et « qu'on a des cadres et des jeunes ». 

Selon l'eurodéputé Jérôme Rivière, « ce sera très difficile d'obtenir un accord » avec le RN aux législatives, car « Marine a peur d'être évincée et veut mener la bataille pour éviter les questionnements individuels ». 

Et puis « il y a une question de gros sous » selon lui, alors que le RN est très endetté et compte sur une « meilleure dotation » grâce à des élus supplémentaires. 

Le RN espère constituer un groupe à l'Assemblée, ce qui nécessite d'obtenir 15 députés, même si en 2017, Marine Le Pen avait réuni 33,9% des voix mais n'avait obtenu que 8 élus (7 aujourd’hui, dont une apparentée). 

Le parti a calculé que Marine Le Pen était arrivée en tête dans 159 circonscriptions. Elle est aussi première dans 23 départements métropolitains, au lieu de deux en 2017. 


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Short Url
  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Short Url
  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.


Un homme tué par balle en plein jour à Marseille

LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
Short Url
  • En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille
  • Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville

MARSEILLE: Un homme a été tué par balle, en plein jour, à proximité de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l'AFP, confirmant une information de La Provence.

Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville.

Les deux suspects, actuellement recherchés, se seraient enfuis sur un deux-roues, selon une source proche du dossier.

L’identité de la victime n'a pas été confirmée à ce stade, a fait savoir la préfecture de police.

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

Le 9 octobre déjà, un homme avait été mortellement visé par des tirs en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, soit très certainement un 14e narchomicide depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, selon un décompte de l'AFP. Deux personnes avaient été interpellées quelques heures après le meurtre, selon le parquet de Marseille.