Face à une hausse de l'immigration, l'administration Biden se défend

Joe Biden discute dans la salle Est de la Maison Blanche à Washington le 27 avril 2022 (Photo, AFP).
Joe Biden discute dans la salle Est de la Maison Blanche à Washington le 27 avril 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 28 avril 2022

Face à une hausse de l'immigration, l'administration Biden se défend

  • Face à une hausse des arrivées depuis le Mexique l'administration Biden a défendu mercredi sa politique de gestion de la frontière sud des Etats-Unis
  • Le sujet inquiète aussi les démocrates, qui ont en tête les élections cruciales de mi-mandat prévues en novembre

WASHINGTON: L'administration Biden a défendu mercredi sa politique de gestion de la frontière sud des Etats-Unis face à une hausse des arrivées depuis le Mexique qui devrait encore s'accélérer en mai après la levée prévue de restrictions dues à la pandémie.

Le ministre américain de la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas a assuré lors d'une audition devant le Congrès que ses services étaient prêts à gérer le nouvel afflux de migrants que provoquera sûrement sa décision de mettre fin, le 23 mai, au "Title 42", un dispositif lié à le Covid-19 qui permet depuis deux ans l'expulsion immédiate des migrants arrêtés à la frontière.

Sans même que ces restrictions soient levées, la police américaine aux frontières a interpellé en moyenne 7.800 migrants sans papiers chaque jour au cours des trois dernières semaines, près de cinq fois plus que la moyenne de 1.600 migrants enregistrée entre 2014 et 2019, avant la pandémie.

"Une hausse importante des arrestations de migrants va accentuer davantage la pression sur notre système, et nous y ferons face avec succès", a déclaré mercredi Alejandro Mayorkas devant une commission de la Chambre des représentants.

"Nous avons hérité d'un système cassé, démantelé et déjà sous pression. Il n'a pas été conçu pour gérer ces niveaux et types de flux migratoires", a-t-il regretté, demandant au Congrès de voter des réformes de long terme.

Mais la volonté de l'administration Biden de lever le "Title 42" est menacée par la décision, lundi, d'une juge de Louisiane, qui a donné raison à des Etats dirigés par des républicains demandant le blocage de cette mesure. Une audience est prévue le 13 mai pour déterminer si le gouvernement peut appliquer cette levée.

Le ministre a détaillé un plan pour augmenter les effectifs à la frontière, viser les passeurs, accélérer les procédures et aider les organisations qui accueillent les demandeurs d'asile. 

"Cela va prendre du temps, et nous avons besoin de l'aide du Congrès, des Etats et élus locaux, des ONG", a-t-il avancé.

Couteau ou tournevis

Depuis la mise en place du "Title 42" en mars 2020, les autorités ont expulsé des migrants plus de 1,7 million de fois.

La décision de lever cette mesure a été prise par les autorités sanitaires américaines (CDC), qui estiment qu'assez d'outils de lutte contre l'épidémie sont désormais disponibles pour pouvoir mettre fin au dispositif.

Des élus républicains ont cependant attaqué dans une lettre M. Mayorkas, qui n'a selon eux "pas réussi à sécuriser la frontière et faire appliquer les lois votées par le Congrès", et lui demandent de renforcer les moyens alloués à ce dossier.

Le sujet inquiète aussi les démocrates, qui ont en tête les élections cruciales de mi-mandat prévues en novembre. Certains élus des Etats frontaliers ont exprimé leur réserve sur les décisions de la Maison Blanche, accusée de ne pas avoir de plan B pour mieux contrôler la frontière.

Les républicains pourraient, eux, faire de la prolongation de la mesure de refoulement immédiat une condition au vote de nouveaux financements pour la lutte contre le Covid-19, qui pourraient eux-mêmes être inscrits dans un texte de loi d'aide à l'Ukraine, envahie le 24 février par la Russie.

"Il n'est pas convenable d'utiliser une loi de santé publique -- le +Title 42+, qui régit surtout les quarantaines -- pour tenter de faire face aux défis posés par l'immigration", a estimé devant une autre commission Xavier Becerra, le ministre américain de la Santé.

"C'est comme si vous utilisiez un couteau pour visser, et non un tournevis", a-t-il ajouté.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.