A Colmar, la splendeur retrouvée du Retable d'Issenheim

Au musée Unterlinden de Colmar, le Retable d'Issenheim a retrouvé son éclat original (Photo, AFP).
Au musée Unterlinden de Colmar, le Retable d'Issenheim a retrouvé son éclat original (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 30 avril 2022

A Colmar, la splendeur retrouvée du Retable d'Issenheim

  • Après plusieurs opérations superficielles, jusqu'à la dernière menée au début des années 1990, une restauration complète s'imposait
  • Elle s'est déroulée sur plus de quatre ans et demi, principalement dans l'enceinte du musée, mais aussi à Paris

COLMAR: C'est une œuvre mythique, qui attire les amateurs d'art du monde entier : au musée Unterlinden de Colmar, le Retable d'Issenheim a retrouvé son éclat original, grâce au travail "colossal" réalisé par une équipe de restaurateurs.

Dans l'ancien couvent transformé en musée, les visiteurs peuvent observer les dernières retouches effectuées par Anna Brunetto, spécialiste mondiale de la restauration au laser, penchée sur le cadre en bois d'un des tableaux qui composent l'œuvre et duquel s'élèvent de légères volutes de fumée.

Avec sa blouse et ses épaisses lunettes de protection, elle progresse, millimètre par millimètre, pour enlever les couches de peinture successives ajoutées sur le cadre au fil du temps et retrouver les couleurs d'origine.

"La complexité est de trouver l'équilibre entre les parties qu'on veut enlever et celles qu'on veut garder", explique cette Italienne de 52 ans, qui, au cours de sa carrière, a notamment contribué à révéler des dessins de Leonard de Vinci sur des plafonds du château des Sforza à Milan.

Autour d'elle sont exposées les parties déjà restaurées du Retable d'Issenheim, composé de dix tableaux, présentant des épisodes de la vie du Christ et de celle de Saint Antoine, et huit reliefs sculptés réalisés entre 1512 et 1516 par deux grands maîtres allemands, Matthias Grunewald et Nicolas de Haguenau.

«Œuvre primordiale»

"Il y a la Chapelle Sixtine, il y a la Joconde, et il y a le Retable d'Issenheim: c'est une œuvre primordiale. Je la place au même niveau pour sa dimension et son retentissement", expose Pantxika de Paepe, la directrice du Musée Unterlinden.

Le chef d'œuvre avait pâti des couches de vernis déposées successivement, assombries ou jaunies avec le temps, et des manipulations opérées à la Révolution française comme au cours de deux guerres mondiales, pour le mettre à l'abri, qui ont altéré les encadrements et les supports en tilleul.

Après plusieurs opérations superficielles, jusqu'à la dernière menée au début des années 1990, une restauration complète s'imposait. Elle s'est déroulée sur plus de quatre ans et demi, principalement dans l'enceinte du musée, mais aussi à Paris (pour les sculptures) et Vesoul (certains encadrements). Une rénovation qui a coûté 1,4 million d'euros, financée à 80% par le mécénat.

"C'était un exercice très méticuleux. Voir l'amincissement des vernis, redécouvrir certains plans, des couleurs, des profondeurs, des contrastes, c'est merveilleux", s'enthousiasme Pantxika de Paepe. Sur le panneaux de La Crucifixion, "on retrouve par exemple la chevelure de Marie-Madeleine, alors qu'on ne la voyait pas avant, elle était masquée par le vernis", qui s'était opacifié.

«Cinq siècles de patine»

La restauration a mobilisé deux équipes, 10 personnes en charge des sculptures, sous la houlette de Juliette Lévy, et 21 pour les peintures, dirigées par Anthony Pontabry, qui exprime sa satisfaction devant l'ampleur du travail accompli.

"Il y a cinq siècles de patine sur les tableaux, donc il y a une légère métamorphose des couleurs, mais je pense que nous sommes très très proches de ce que Grunewald a fait", soutient ce restaurateur de 75 ans, qui en paraît 15 de moins et termine ainsi sa carrière, entamée en 1972.

Les visiteurs, eux, ne cachent pas leur satisfaction de retrouver l'éclat intact d'une œuvre cinq fois centenaire. "Je trouve ça assez fabuleux", concède Sébastien Raimond, professeur de droit de passage à Colmar. "On a l'impression que les couleurs éclatent, c'est étonnant, on sent le travail de précision, d'orfèvrerie presque".

"Je ne connais pas de tableau de la Résurrection plus impressionnant", assure Béatrice, Allemande de 68 ans venue spécialement de Stuttgart pour contempler l’œuvre, et qui dit son impatience de voir les derniers panneaux manquants de nouveaux exposés.

Pour répondre à la demande du public, un cycle de conférences, données par Anthony Pontabry et portant sur les opérations de restauration, est organisé chaque vendredi à partir du mois de mai, et jusqu'à l'inauguration officielle, prévue le 30 juin.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com