La relance post COVID-19 au menu de la réunion virtuelle du G20

La relance post COVID-19 au menu de la réunion virtuelle du G20
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Publié le Samedi 18 juillet 2020

La relance post COVID-19 au menu de la réunion virtuelle du G20

  • Des ONG mettent en garde le G20, présidé cette année par l'Arabie saoudite, contre la menace d'une crise de la dette dans les pays les plus pauvres
  • Le FMI a averti que l'économie mondiale, malgré certains signes de reprise, était confrontée à des vents contraires

Ryad: Les ministres des Finances et chefs des banques centrales des pays du G20 tiennent samedi une réunion virtuelle sur la reprise de l'économie mondiale, gravement affectée par le coronavirus, au milieu d'appels à l'allègement de la dette des pays pauvres.
Ces discussions entre les 20 pays les plus industrialisés du monde ont lieu alors que la pandémie continue de frapper un peu partout, notamment chez plusieurs membres de ce forum comme les Etats-Unis, le Brésil, le Mexique ou l'Inde.
Dans ce contexte, des ONG mettent en garde le G20, présidé cette année par l'Arabie saoudite, contre la menace d'une crise de la dette dans les pays les plus pauvres.
Les responsables "discuteront des perspectives économiques mondiales et coordonneront l'action collective pour une reprise économique mondiale solide et durable", ont indiqué dans un communiqué les organisateurs à Riyad.
Signe que le virus est encore bien menaçant, les discussions, présidées par le ministre saoudien des Finances Mohammed al-Jadaan et le gouverneur de la banque centrale, Ahmed al-Kholifey, auront lieu de façon virtuelle.
"Catastrophe imminente"
Le Fonds monétaire international a averti que l'économie mondiale, malgré certains signes de reprise, était confrontée à des vents contraires, notamment la possibilité d'une deuxième vague de la pandémie. 
"Nous ne sommes pas encore sortis d'affaire", a prévenu sa directrice générale, Kristalina Georgieva, dans un message aux ministres des Finances du G20, soulignant que la pandémie risque d'accroître la pauvreté et les inégalités. 
En révisant à la baisse ses prévisions de croissance, le FMI a annoncé en juin qu'il s'attendait à un PIB mondial en baisse de 4,9% cette année en raison d'une contraction plus importante que prévu pendant les périodes de confinement.
Les 11.000 milliards de dollars (environ 9.600 milliards d'euros) dépensés par les gouvernements des pays du G20 en aide aux ménages et entreprises ont permis d'éviter une détérioration de la situation, mais "ces filets de sécurité doivent être maintenus (...), dans certains cas, étendus", a estimé Mme Georgieva. 
En avril, les pays du G20 ont annoncé un moratoire d'un an sur la dette des pays les plus pauvres, une mesure jugée insuffisante par des ONG.
A ce jour, 41 des 73 pays les plus pauvres ont demandé à bénéficier de cette initiative, ce qui leur permettra d'économiser jusqu'à 9 milliards de dollars (environ 7,8 milliards d'euros) cette année, selon les organisations Oxfam, Christian Aid et Global Justice Now.

Mais les 73 pays doivent encore rembourser jusqu'à 33,7 milliards de dollars (environ 29,4 milliards d'euros) de dettes d'ici fin 2020, selon un rapport qu'elles ont publié jeudi.
"Les ministres des Finances du G20 ont la mission d'éviter une catastrophe imminente pour des centaines de millions de personnes", a déclaré Chema Vera, directrice exécutive intérimaire d'Oxfam.
Elle a appelé à rendre l'initiative du G20 "juridiquement contraignante" jusqu'à fin 2022.
"Fonds de solidarité"
Amnesty International a lui appelé le G20 à "annuler la dette des pays les plus pauvres pendant au moins les deux prochaines années".
"Si nous voulons renforcer la résilience face aux crises futures, nous devons procéder à des changements structurels à long terme qui exigeront du courage", a déclaré Julie Verhaar, secrétaire générale par intérim de l'ONG.
Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a indiqué vendredi que la France allait demander lors du G20 de prolonger le moratoire en 2021.
Le ministre argentin des Affaires étrangères Felipe Sola a lui annoncé qu'il exhortera le G20 à créer un "fonds de solidarité" mondial pour lutter contre la pauvreté dans les pays touchés par le virus.
"Nous voulons des décisions sur la dette, non seulement pour les pays les plus pauvres mais aussi pour les pays à revenu intermédiaire" appauvris par la pandémie, a-t-il déclaré à Buenos Aires.
Mais les membres du G20 luttent eux-mêmes pour soutenir leurs économies lourdement affectées par les mesures prises pour contenir la propagation du virus. 
En juin, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a estimé que ces mesures avaient provoqué une chute record du PIB de 3,4% dans ces pays lors du premier trimestre 2020, soit la plus forte baisse depuis que l'agence a commencé à recenser des données en 1998.
 


Airbus: commande de 30 avions A320neo et 10 cargo A350F du loueur saoudien AviLease

Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé lundi une commande de 30 avions A320neo et de dix appareils cargos A350, d'une valeur théorique de près de 7 milliards de dollars, conclue avec le loueur saoudien AviLease. (Photo fournie).
Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé lundi une commande de 30 avions A320neo et de dix appareils cargos A350, d'une valeur théorique de près de 7 milliards de dollars, conclue avec le loueur saoudien AviLease. (Photo fournie).
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  • L'accord, qui prévoit la possibilité de porter le contrat à 22 avions cargo A350F et 55 appareils de la famille A320neo, a été signé devant la presse dès l'ouverture du salon aérospatial international du Bourget, au nord de Paris
  • Le montant est calculé d'après les prix catalogue de 2018, concept qu'Airbus a abandonné depuis en arguant que les prix de vente réels dépendent des spécificités de chaque contrat

LE BOURGET: Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé lundi une commande de 30 avions A320neo et de dix appareils cargos A350, d'une valeur théorique de près de 7 milliards de dollars, conclue avec le loueur saoudien AviLease.

L'accord, qui prévoit la possibilité de porter le contrat à 22 avions cargo A350F et 55 appareils de la famille A320neo, a été signé devant la presse dès l'ouverture du salon aérospatial international du Bourget, au nord de Paris. Le montant est calculé d'après les prix catalogue de 2018, concept qu'Airbus a abandonné depuis en arguant que les prix de vente réels dépendent des spécificités de chaque contrat, de la version et de la configuration de l'appareil et qu'ils demeurent confidentiels.

 

 


Vision Golfe 2025 : Paris accueille une nouvelle étape dans le partenariat stratégique entre la France et le Golfe

Le quartier d'affaires de La Défense à Paris le 1er juin 2025. (AFP)
Le quartier d'affaires de La Défense à Paris le 1er juin 2025. (AFP)
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  • Vision Golfe réunira à Paris des dirigeants gouvernementaux, des chefs d’entreprise et des décideurs économiques de premier plan venus de France et des pays du
  • Chaque thématique sera abordée à travers des panels, des ateliers B2B et des rencontres stratégiques

PARIS: Les 17 et 18 juin prochains, la troisième édition de Vision Golfe réunira à Paris des dirigeants gouvernementaux, des chefs d’entreprise et des décideurs économiques de premier plan venus de France et des six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Ce forum de haut niveau, désormais incontournable, vise à transformer les visions stratégiques partagées en partenariats concrets, autour du thème : « Des visions audacieuses à l’impact concret : une nouvelle ère de coopération ».

Un programme structuré autour de dix axes stratégiques

Pendant deux jours, Vision Golfe 2025 mettra en lumière dix domaines clés de collaboration : transition énergétique, intelligence artificielle, santé, éducation, agroalimentaire, infrastructures intelligentes, luxe, sport, mobilité et environnement d’investissement.

Chaque thématique sera abordée à travers des panels, des ateliers B2B et des rencontres stratégiques.

Des figures majeures au programme

L’événement accueillera des ministres de haut rang de France et du Golfe, apportant une perspective politique de premier plan sur les grandes orientations bilatérales. Parmi les institutions représentées figurent notamment l’Université d’intelligence artificielle Mohammed ben Zayed  (MBZUAI) à Abou Dhabi et le Abu Dhabi Investment Office (ADIO), tous deux engagés dans la construction de ponts technologiques et économiques entre les deux régions.

Une ambition européenne portée par la France

En tant que première destination des investissements étrangers en Europe en 2024, la France joue un rôle de passerelle vers le marché européen pour les fonds souverains, les investisseurs privés et les start-ups innovantes du Golfe.

Vision Golfe 2025 s’inscrit dans cette dynamique en offrant une plateforme stratégique pour explorer de nouvelles synergies économiques.

Bilan positif et continuité

La précédente édition avait permis la signature d’accords marquants, notamment entre la Saudi Ports Authority (MAWANI) et le Grand Port Maritime de Marseille Fos, ainsi que la création du France Lab au sein de la MBZUAI — véritable symbole de coopération en matière d’intelligence artificielle.

Vers un partenariat durable et multidimensionnel

Dans un contexte de croissance continue des échanges — estimés à 20,9 milliards d’euros entre la France et le CCG en 2024, dont 8,5 milliards avec les Émirats arabes unis et 7,6 milliards avec l’Arabie saoudite — Vision Golfe 2025 ambitionne de consolider un partenariat structuré autour de trois piliers :

  • l’innovation industrielle,
  • les échanges académiques et culturels,
  • les projets d’investissement stratégique.

La session ministérielle « Blueprints for 2030 » et le panel « Innover pour la durabilité » promettent d’ouvrir la voie à des coopérations concrètes et orientées vers des résultats mesurables.

Vision Golfe 2025 s’impose comme un carrefour stratégique, où ambitions partagées et réalisations concrètes convergent pour dessiner l’avenir des relations entre la France et les pays du Golfe.


l'Arabie saoudite fait progresser ses objectifs en matière d'émissions nettes zéro

L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public. (Dossier)
L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public. (Dossier)
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  • L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public.
  • L'accord contribue également à l'objectif plus large de l'Arabie saoudite de parvenir à des émissions nettes nulles d'ici 2060.

RIYAD : Plus de 30 millions de tonnes de crédits carbone à haute intégrité devraient être délivrés d'ici 2030 dans le cadre d'un accord visant à soutenir les ambitions de l'Arabie saoudite en matière d'émissions nettes zéro.

L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public.

Selon l'agence de presse saoudienne, les crédits proviendront de projets d'action climatique mondiaux, principalement dans les pays du Sud, et le premier lot devrait être livré par l'intermédiaire de la plateforme de marché en décembre.

Cet accord est une étape clé dans les efforts du Royaume pour construire un marché volontaire du carbone évolutif, et permettra à ENOWA de compenser ses émissions actuelles tout en développant une infrastructure renouvelable pour alimenter les futurs secteurs et projets de NEOM.

L'accord contribue également à l'objectif plus large de l'Arabie saoudite de parvenir à des émissions nettes nulles d'ici 2060 grâce au développement d'une infrastructure robuste d'échange de carbone axée sur des crédits de haute qualité et un impact significatif sur le climat.

"L'accord à long terme avec ENOWA vise à faciliter la fourniture de plus de 30 millions de tonnes de crédits carbone d'ici à 2030. Il représente une étape clé dans le parcours du Royaume pour stimuler la croissance des marchés volontaires mondiaux du carbone", a déclaré Riham El-Gizy, PDG de la Voluntary Carbon Market Co.

"Alors qu'ENOWA développe un système avancé d'énergie renouvelable et propre pour alimenter les secteurs et les projets de NEOM, cet accord l'aidera à compenser ses émissions actuelles et à jeter les bases d'une infrastructure d'énergie propre à long terme", a-t-elle ajouté.

VCM, qui a été créé en octobre 2022 par le PIF et le Saudi Tadawul Group, est détenu à 80 % par le fonds souverain. Il exploite un écosystème complet qui comprend un fonds d'investissement pour les projets d'atténuation du changement climatique, une plateforme d'échange de crédits carbone et des services de conseil pour soutenir les réductions d'émissions.

Le marché mondial du carbone volontaire devrait connaître une forte expansion, passant d'un montant estimé à 2 milliards de dollars en 2020 à environ 250 milliards de dollars d'ici à 2050.

M. El-Gizy a souligné que l'accord soutenait également les projets climatiques dans les pays du Sud en fournissant des garanties de financement essentielles, aidant ainsi les développeurs à planifier avec plus de certitude.

"Pour parvenir à des émissions nettes nulles au niveau mondial, les projets respectueux du climat qui réduisent ou éliminent le carbone de l'atmosphère ont non seulement besoin de financement, mais aussi d'une crédibilité accrue", a-t-elle déclaré.

Jens Madrian, directeur général par intérim d'ENOWA, a souligné l'importance du partenariat pour les objectifs de durabilité de NEOM.

"ENOWA s'efforce de répondre aux besoins énergétiques de NEOM de manière durable. Au cours des deux dernières années, nous avons acquis des crédits carbone à haute intégrité lors des ventes aux enchères du marché volontaire du carbone, et nous sommes heureux d'être la première entreprise du Royaume à signer un accord à long terme et à grande échelle avec le marché", a-t-il déclaré.

Le VCM a lancé la première plateforme d'échange volontaire de crédits carbone d'Arabie saoudite le 12 novembre 2024. Le système offre des transactions sécurisées, des outils de découverte des prix et un accès aux données des projets de crédits carbone, constituant ainsi l'épine dorsale de l'entrée du Royaume sur le marché mondial.

Intégrée aux registres internationaux, la plateforme prend également en charge l'infrastructure conforme à la charia et comprend des fonctions telles que les enchères, les demandes de cotation et les échanges de gré à gré. Un marché au comptant devrait être lancé en 2025.

ENOWA a déjà participé à des ventes aux enchères de crédits carbone organisées en Arabie saoudite en 2022 et au Kenya en 2023. Ces efforts s'inscrivent dans les objectifs plus larges de NEOM, à savoir la construction d'un modèle urbain durable, la promotion de la diversification économique et l'amélioration de la qualité de vie. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com