A New York, «La Carte postale» d'Anne Berest décroche le Goncourt version américaine

L'écrivaine française Anne Berest pose pour une séance photo lors de la 5e édition du Festival international des séries de Cannes (Canneseries) le 4 avril 2022 à Cannes, dans le sud de la France (Photo, AFP).
L'écrivaine française Anne Berest pose pour une séance photo lors de la 5e édition du Festival international des séries de Cannes (Canneseries) le 4 avril 2022 à Cannes, dans le sud de la France (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Dimanche 01 mai 2022

A New York, «La Carte postale» d'Anne Berest décroche le Goncourt version américaine

  • Pour la première fois aux Etats-Unis, l'Académie Goncourt a dévoilé samedi le «Choix Goncourt United States» lors d'une cérémonie à Manhattan, aux services culturels de l'ambassade de France
  • Le choix des étudiants des universités américaines s'est porté par «consensus» sur «La Carte postale»

NEW YORK: Le récit sur l'Holocauste et sur les racines juives de l'écrivaine française Anne Berest, "La Carte postale", au coeur d'une polémique dans le milieu littéraire parisien, a décroché samedi à New York le premier prix Goncourt version américaine.

Le plus prestigieux des prix littéraires français s'est internationalisé avec des "sélections prix Goncourt" dans 25 pays que doivent départager des étudiants d'universités en littérature française et francophone.

Pour la première fois aux Etats-Unis, l'Académie Goncourt a dévoilé samedi le "Choix Goncourt United States" lors d'une cérémonie à Manhattan, aux services culturels de l'ambassade de France, présidée par l'écrivaine Siri Hustvedt entourée d'un jury d'étudiants des universités Yale, Princeton, Harvard, New York et Duke.

Ces jeunes parfaitement bilingues -- américains, français et d'autres nationalités -- ont étudié en français les neuf livres de la sélection finale du Goncourt 2021, remporté en novembre par le Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr pour "La plus secrète mémoire des hommes" (Editions Philippe Rey).

En attribuant le Goncourt, dans sa déclinaison américaine, à Anne Berest pour "La Carte postale" (Grasset), Siri Hustvedt -- romancière, poète, essayiste -- a souligné "l'importance énorme qu'a eue la littérature française pour (se) développer en tant qu'être humain et écrivaine".

"L'avenir réside dans les jeunes générations du monde entier qui lisent, sont curieuses et dynamiques, et la littérature est un outil vital pour forger le pluralisme, la tolérance et la démocratie à une époque où ces principes sont gravement menacés", a fait valoir l'intellectuelle new-yorkaise.

Le choix des étudiants des universités américaines s'est porté par "consensus" sur "La Carte postale", a expliqué à l'AFP l'une des jurés, Léa Jouannais, doctorante à Yale.

Ce récit familial sur la transmission de la mémoire de la Shoah est "intéressant pour un public américain qui ne connaîtrait pas en détail l'histoire de la Collaboration en France, la manière dont ont été traités les Juifs en France pendant la Seconde guerre mondiale", a estimé l'étudiante pour qui le livre, qui sera traduit en anglais, éclaire "la question d'actualité de l'antisémitisme en France". 

A l'automne 2021, "La Carte postale" et "Les "Enfants de Cadillac" de François Noudelmann, deux livres traitant de l'histoire d'une famille juive, ont été au coeur d'une controverse dans le milieu littéraire parisien: Camille Laurens, jurée du Goncourt, avait fait une critique très sévère dans Le Monde du récit d'Anne Berest, alors qu'elle est la compagne de François Noudelmann. 

En conséquence, l'Académie Goncourt avait déclaré inéligibles "les ouvrages des conjoints, compagnons ou proches parents des membres du jury". Le prix Femina avait aussi écarté les deux livres.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

Short Url
  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Short Url
  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
(SPA)
Short Url
  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com