Migration record vers les Etats-Unis: le président du Mexique dans les pays de départ en Amérique centrale

Les trois dernières semaines d'avril, les Etats-Unis ont arrêté 7 800 sans-papiers par jour le long des 3 200 km de frontière avec le Mexique (Photo, AFP).
Les trois dernières semaines d'avril, les Etats-Unis ont arrêté 7 800 sans-papiers par jour le long des 3 200 km de frontière avec le Mexique (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 05 mai 2022

Migration record vers les Etats-Unis: le président du Mexique dans les pays de départ en Amérique centrale

  • Le président mexicain va se rendre dans trois pays d'où partent régulièrement des caravanes de migrants -Guatelama, Salvador et Honduras- ainsi qu'au Belize et à Cuba
  • D'après la chancellerie mexicaine, quelque 20 000 centro-américains gagnent 250 dollars par mois grâce à ce programme financé par le Mexique

MEXICO: Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador entreprend jeudi une tournée en Amérique centrale et à Cuba, dans les pays de départ de migrants qui traversent le Mexique vers les Etats-Unis, dont le nombre-record pourrait encore augmenter en flèche à partir du 23 mai.

Le président mexicain va se rendre dans trois pays d'où partent régulièrement des caravanes de migrants -Guatelama, Salvador et Honduras- ainsi qu'au Belize et à Cuba.

Les trois dernières semaines d'avril, les Etats-Unis ont arrêté 7 800 sans-papiers par jour le long des 3 200 km de frontière avec le Mexique, cinq fois plus que la moyenne sur la période 2014-2019.

Ce flux pourrait augmenter à partir du 23 mai, date à laquelle Washington doit lever une restriction sanitaire à la migration, le "titre 42" (issu d'une loi de 1944 destinée à éviter la propagation des maladies contagieuses). 

Réactivée sous la présidence Donald Trump en mars 2020 au début de la pandémie de Covid-19, cette mesure a permis aux Etats-Unis d'expulser près 1,8 million de migrants illégaux, d'après certaines sources américaines comme le think tank Pew research center.

La justice américaine doit examiner le recours de plusieurs Etats républicains contre la levée du "Titre 42" d'ici le 13 mai.

Juste avant son voyage, le président du Mexique a annoncé mercredi un renforcement des contrôles le long de la frontière sud avec le Guatemala "pour protéger, bien que cela paraisse contradictoire ou paradoxal, les migrants".

Avant de rencontrer ses homologues centro-américains, le président mexicain s'est entretenu vendredi avec Joe Biden sur les questions migratoires.

M. Lopez Obrador encourage les Etats-Unis à investir massivement pour le développement économique de l'Amérique centrale.

Le Mexique a lui-même exporté dans le triangle Honduras, Guatemala et Salvador son programme de reforestation "Sembrando Vida" (En semant de la vie).

D'après la chancellerie mexicaine, quelque 20 000 centro-américains gagnent 250 dollars par mois grâce à ce programme financé par le Mexique.

"Nous allons faire connaître notre politique en matière de développement régional, de coopération", a déclaré le président avant sa première grande tournée diplomatique en plus de trois ans de mandat.

Le président Lopez Obrador veut également étendre "Sembrando Vida" à Cuba, englué dans sa pire crise économique de ces trois dernières décennies. 

Le président de gauche nationaliste demande également aux Etats-Unis qu'ils lèvent leur embargo économique contre l'île communiste.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.