Renaud, 70 ans, chanteur énervant si émouvant

Renaud fit longtemps souffler un «Mistral gagnant» dans la chanson avant de marcher à l'ombre, entre alcool, dépression et rétablissements (Photo, AFP).
Renaud fit longtemps souffler un «Mistral gagnant» dans la chanson avant de marcher à l'ombre, entre alcool, dépression et rétablissements (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 05 mai 2022

Renaud, 70 ans, chanteur énervant si émouvant

  • Renaud Séchan et son frère jumeau, David, naissent à Paris
  • Leur père est écrivain et professeur. Leur mère s'occupe des enfants, six au total. Au collège, ce "titi parisien" pur jus sèche les cours

PARIS: "Epais comme un sandwich SNCF" mais immense parolier: populaire, engagé et tendre, faux loubard et vrai révolté, Renaud fit longtemps souffler un "Mistral gagnant" dans la chanson avant de marcher à l'ombre, entre alcool, dépression et rétablissements.

A 70 ans (qu'il fêtera le 11 mai), il passe l'essentiel de son temps dans le sud de la France, à l'Isle-sur-la-Sorgue. Le jeune anar aux cheveux de paille qui faisait danser l'argot, le verlan et une langue de Molière "chopée par le colback" a laissé place à un homme abîmé.

"Un peu revenu de tout, un peu désabusé par la vie et le côté vain de toute chose", se décrivait-il ces dernières années, la voix carbonisée par les abus.

A son actif, plus de 25 albums (lives compris) vendus à plus de 20 millions d'exemplaires. Avec des titres cultes comme "Dès que le vent soufflera" ou "Marche à l'ombre". En 2015, un sondage désigne "Mistral gagnant", sa ballade sortie trente plus tôt, "chanson française préférée de tous les temps".

Perfecto noir (ou blouson en jean), santiags, anneau à l'oreille, bandana rouge, légère barbe et croix autour du cou: le look Renaud a marqué des générations.

Ses engagements furent multiples. Pacifiste, écologiste, antimilitariste, il a toujours combattu l'extrême droite, souvent égratigné la gauche, écrit la chanson caritative pour l'Ethiopie, toujours défendu Les Restos du cœur ou SOS Racisme. L'ex-chroniqueur de Charlie Hebdo se dépeint en "chanteur énervant". Un parfum de polémique a escorté son soutien à Yvan Colonna, décédé récemment des suites d'une agression en prison où il purgeait sa peine à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac.

Coluche, Miou-Miou, Dewaere

Renaud Séchan et son frère jumeau, David, naissent à Paris. Leur père est écrivain et professeur. Leur mère s'occupe des enfants, six au total. Au collège, ce "titi parisien" pur jus sèche les cours. 

Encore lycéen, il participe au mouvement étudiant de mai 68 et écrit sa première chanson "Crève salope", qui devient un des hymnes de la Sorbonne. Il a 19 ans quand il rencontre Patrick Dewaere, grâce auquel il intègre le Café de la Gare, où il joue avec Miou-Miou et Coluche quand il ne chante pas dans les rues en faisant la manche.

En 1975, paraît son premier album, "Amoureux de Paname" avec "Hexagone" en titre-étendard. Deux ans plus tard, "Laisse béton" assoit le style Renaud. Le public découvre sa silhouette de poulbot, sa voix nasillarde.

Son troisième album en 1979 contient un de ses classiques, "Ma gonzesse", inspirée par Dominique Quilichini qui a longtemps partagé sa vie. Leur fille Lolita naît en 1980. Dans cette décennie, ses chansons les plus tendres, "Manu", "Chanson pour Pierrot", "Morgane de toi", "En cloque" font décoller ses ventes. 

Renaud/«Renard» 

Admirateur de Brassens (qu'il revisite à nouveau, parmi d'autres, dans "Métèque", album de reprises qui sort ce vendredi), Renaud se veut "homme libre", pas consensuel et toujours impertinent vis-à-vis des grands de ce monde. "Miss Maggie" est ainsi un violent pamphlet contre Margaret Thatcher.

La perte d'amis comme Coluche, pour qui il écrit "Putain de camion", Pierre Desproges et Serge Gainsbourg, le font basculer du côté sombre. Renaud devient "Renard". Noyé dans la solitude et la boisson, il émeut pour sa première au cinéma dans "Germinal", de Claude Berri (1993). Dès "Boucan d'enfer" (2002), il évoque ses problèmes de dépression et d'alcoolisme.

En 2005, il épouse une jeune chanteuse, Romane Serda. Un an plus tard, naît leur fils Malone. Mais en 2011, il divorce et replonge dans ce terrible mal de vivre, rongé par la culpabilité liée au succès.

Tanguant et tremblotant mais "Toujours debout", il signe son retour en 2016 ("Renaud") inspiré par les attentats de 2015. A la clé, succès commercial et nouveau sacre aux Victoires de la musique. Suivra "Les mômes et les enfants d'abord!", à l'écriture soignée, assumant sa voix cabossée (2019).

Sur sa dernière tournée "Phénix Tour" (2016-17), il fait peine à voir. Peu importe: le public chante pour lui et ne le laisse jamais "béton".


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com