Biden met en garde contre les «conséquences involontaires» du projet de loi Nopec du Sénat

La tension monte entre la Maison Blanche et l’Opep+ au sujet de la production de pétrole. (Shutterstock)
La tension monte entre la Maison Blanche et l’Opep+ au sujet de la production de pétrole. (Shutterstock)
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Publié le Samedi 07 mai 2022

Biden met en garde contre les «conséquences involontaires» du projet de loi Nopec du Sénat

  • Cette mesure donnerait aux procureurs américains le pouvoir de poursuivre des organisations pour des actions jugées anticoncurrentielles sur les marchés pétroliers
  • L’examen du projet de loi intervient dans un contexte où l’Opep+ résiste aux appels américains pour autoriser une hausse spectaculaire de la production avec la flambée des prix de l’énergie

RIYAD: La législation anti-Opep en cours d’examen au Congrès américain pourrait nuire aux efforts du président Joe Biden pour stabiliser les marchés pétroliers, a averti la Maison Blanche.

Un porte-parole de l’administration a fait part d’inquiétudes quant aux «conséquences involontaires» de cette mesure qui donnerait aux procureurs américains le pouvoir de poursuivre des organisations pour des actions jugées anticoncurrentielles sur les marchés pétroliers.

Lorsque le Congrès a adopté une version du projet de loi en 2007, celle-ci a échoué sous la menace de veto du président George W. Bush, qui avait déclaré qu’elle pourrait entraîner des perturbations de l’approvisionnement en pétrole et des «mesures de représailles contre les intérêts américains».

Le Comité judiciaire du Sénat américain a approuvé par 17 voix contre 4 le projet de loi sur l’interdiction des cartels de production et d’exportation de pétrole (Nopec), signe de la tension croissante entre les États-Unis et l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+).

L’organisation résiste aux appels des États-Unis à autoriser une hausse spectaculaire de la production dans un contexte de flambée des prix de l’énergie. Jeudi, l’Opep+ a décidé de s’en tenir à ses plans d’augmentation progressive de la production de pétrole, à hauteur de 432 000 barils par jour en juin.

La porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, aurait affirmé, selon Bloomberg, que si M. Biden ne s’opposait pas catégoriquement au projet de loi, «les implications potentielles et les conséquences involontaires de cette législation nécessitaient une étude plus approfondie et une délibération». «Nous l’examinons attentivement et sommes certainement préoccupés par les implications potentielles», a-t-elle ajouté.

Mike Sommers, président de l’American Petroleum Institute, a également fait part de ses préoccupations sur le projet de loi, dont certaines versions existent depuis une vingtaine d’années. Il a reconnu que ce projet de loi pourrait avoir des «conséquences graves et involontaires», notamment en donnant aux membres de l’Opep le feu vert pour prendre de telles mesures à l’encontre des entreprises américaines.

La tension croissante entre les États-Unis et l’Opep+ a incité le prince Turki al-Faisal, ancien chef de la Direction générale du renseignement saoudien, à déclarer que ce sont les politiques de la Maison Blanche qui sont responsables de la hausse des prix de l’énergie dans le pays.

Dans une interview avec Katie Jensen, lors de l’émission Frankly Speaking d’Arab News, le prince s’est exprimé sur la question pétrolière. «Quand on dit que l’Arabie saoudite n’a pas réagi aux problèmes pétroliers auxquels les États-Unis sont confrontés, en fait, ce sont les États-Unis eux-mêmes qui sont responsables de l’état dans lequel ils se trouvent en raison de leur politique énergétique», a-t-il déclaré.

Ce point de vue est partagé par le sénateur républicain Ted Cruz, qui s’est exprimé lors d’un débat sur la législation. «Il est important que le peuple américain comprenne que la cause des prix élevés de l’essence en ce moment n’est pas l’Opep», a-t-il souligné, affirmant que les démocrates «essayent désespérément de trouver un responsable» pour la hausse des prix du pétrole.

Selon un autre sénateur républicain, John Kennedy, M. Biden «ne veut pas que les États-Unis produisent leur pétrole et leur gaz», ce qui donne un plus grand pouvoir de marché à l’Opep. La décision de l’Opep+ d’approuver une modeste augmentation de la production est intervenue un jour après que l’Union européenne a proposé un embargo progressif sur le pétrole à l’encontre de la Russie, mesures les plus sévères jamais prises pour punir Moscou d’avoir lancé sa guerre en Ukraine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com