Ukraine: nouvelle aide militaire américaine, 50 civils évacués à Marioupol

De la fumée s'élève du terrain de l'usine sidérurgique d'Azovstal dans la ville de Marioupol le 29 avril 2022, au milieu de l'action militaire russe en cours en Ukraine. (Andreï Boroduline/AFP)
De la fumée s'élève du terrain de l'usine sidérurgique d'Azovstal dans la ville de Marioupol le 29 avril 2022, au milieu de l'action militaire russe en cours en Ukraine. (Andreï Boroduline/AFP)
Short Url
Publié le Samedi 07 mai 2022

Ukraine: nouvelle aide militaire américaine, 50 civils évacués à Marioupol

  • «Le Congrès doit rapidement débloquer l'enveloppe requise pour renforcer l'Ukraine sur le champ de bataille et à la table des négociations», a indiqué le président Joe Biden dans un communiqué
  • La principale instance de l'ONU apporte un «ferme soutien» au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres «dans la recherche d'une solution pacifique» au conflit ukrainien

ZAPORIJJIA, Ukraine : Washington a annoncé vendredi une nouvelle aide militaire à l'Ukraine où l'offensive russe ne connaît pas de trêve, y compris, selon Kiev, à Marioupol où une cinquantaine de civils ont pu toutefois être évacués.

Une poursuite des combats en dépit de l'adoption vendredi par le conseil de sécurité de l'ONU à l'unanimité d'une déclaration réclamant la paix dans ce pays, qui entre samedi dans son 72ème jour de guerre.

Les États-Unis ont de leur côté annoncé vendredi une nouvelle aide militaire de 150 millions de dollars à l'Ukraine, composée notamment de munitions d'artillerie et de radars, mais ont prévenu que les fonds alloués aux armes pour Kiev étaient désormais «pratiquement épuisés».

Cette aide, bien en-deçà des précédents envois d'armes américains, comprend notamment 25.000 obus de 155 mm, des radars de contrebatterie pour repérer les tirs d'artillerie russes et des appareils de brouillage des communications.

«Le Congrès doit rapidement débloquer l'enveloppe requise pour renforcer l'Ukraine sur le champ de bataille et à la table des négociations», a indiqué le président Joe Biden dans un communiqué au sujet de la colossale rallonge budgétaire de 33 milliards de dollars demandée au Congrès américain.

Dans sa première manifestation d'unité depuis le début de l'invasion russe en Ukraine le 24 février, le Conseil de sécurité des Nations unies --où la Russie, membre permanent dispose d'un droit de veto-- a apporté son «ferme soutien» à «la recherche d'une solution pacifique» dans ce pays.

- «Ferme soutien» -

La principale instance de l'ONU, qui exprime en outre sa «profonde préoccupation concernant le maintien de la paix et de la sécurité en Ukraine», apporte à cet égard un «ferme soutien» au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres «dans la recherche d'une solution pacifique» à ce conflit.

Sur le terrain, les combats continuent néanmoins à faire rage. Vendredi soir, deux tirs de roquettes ont touché Odessa, le grand port ukrainien sur la Mer Noire, sans toutefois faire de victimes, a annoncé le Commandement sud des forces ukrainiennes.

Et les autorités ukrainiennes s'inquiètent de bombardements accrus à l'approche du 9 mai, date à laquelle la Russie célèbre sa victoire contre l'Allemagne nazie en 1945.

«S'il-vous-plait, n'ignorez pas les alertes aériennes et gagnez immédiatement les abris, le risque de bombardements est très probable dans toutes les régions d'Ukraine», a averti vendredi le maire de Kiev, Vitaly Klitshko, prévenant ses concitoyens qu'aucune commémoration du 9 mai n'aurait lieu dans la capitale ukrainienne.

A Marioupol, ville portuaire assiégée par les troupes russes depuis des semaines, cinquante civils de plus ont pu quitter vendredi grâce à un nouveau convoi humanitaire l'immense aciérie Azovstal, dernière poche de résistance des forces ukrainiennes à Marioupol, ont annoncé la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk et le ministère russe de la Défense.

Il s'agit de femmes, d'enfants et de personnes âgées, a-t-elle précisé, ajoutant que les évacuations se poursuivraient samedi, ce qu'a par la suite confirmé Moscou. Le ministère russe de la Défense a précisé que onze enfants avaient pu être évacués.

Ces opérations, qui se déroulent sous l'égide de l'ONU et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), ont commencé le weekend dernier et ont permis, selon Kiev, à près de 500 civils de fuir.

- «Déjà dévastée» -

A Marioupol, «les gens sont évacués autant que nous le pouvons», s'est exclamé au cours d'une intervention par visioconférence organisée par le cercle de réflexion Chatham House à Londres le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

«Il faut comprendre que Marioupol ne tombera jamais (...), elle est déjà dévastée, il n'y a plus aucune structure, tout a été complètement détruit», a-t-il encore dit.

«L'ennemi cherche à achever les défenseurs d'Azovstal, il essaie de faire cela avant le 9 mai pour faire un cadeau à Vladimir Poutine», a affirmé Oleksiï Arestovytch, un conseiller de M. Zelensky.

Et si c'était le cas, si les forces russes cherchaient à «détruire» les derniers combattants ou civils de Marioupol, Kiev se verrait contrainte de rompre toute négociation de paix, a encore averti le président ukrainien.

Le régiment Azov, qui défend l'aciérie, a accusé les militaires russes d'avoir visé «avec un missile guidé antichar» une de ses voitures impliquées dans l'opération d'évacuation de civils, tuant un soldat et faisant six blessés.

Samedi matin, l'état-major des forces armées ukrainiennes a affirmé que les forces russes avaient continué vendredi leur offensive contre l'aciérie Azovstal, en dépit du cessez-le-feu qu'elles ont unilatéralement décrété jeudi pendant trois jours.

La conquête totale de Marioupol, une cité du sud-est qui comptait près de 500.000 habitants avant la guerre et qui a été dévastée par deux mois de siège et de bombardements russes, serait importante pour la Russie à l'approche du 9 mai.

Moscou n'a jusqu'à présent pu revendiquer le contrôle complet que d'une ville d'importance, Kherson.

Elle est située dans le sud où, a lancé un haut responsable parlementaire russe, Andreï Tourtchak, la Russie restera «pour toujours».

- «Quasiment encerclée» -

Dans l'est, Severodonetsk, l'une des principales cités du Donbass encore aux mains des Ukrainiens, est «quasiment encerclée», a reconnu son maire vendredi.

«Des bombardements tous les jours, tous les jours, le matin, l'après-midi et le soir. Il n'y a pas eu un jour sans bombardement, pas un jour», a raconté Olga Babitch après avoir quitté son village et atteint Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine.

Sur le front des sanctions occidentales, la Hongrie persévérait vendredi dans son blocage du projet d'embargo européen sur l'importation de pétrole russe et de difficiles négociations étaient en cours entre les 27 Etats membres de l'UE pour trouver un accord ce weekend, ont dit plusieurs sources diplomatiques.

Par ailleurs, l'Allemagne, qui va fournir sept obusiers blindés aux Ukrainiens, a annoncé que les dirigeants des grandes puissances du G7 allaient avoir dimanche une réunion virtuelle consacrée à la guerre en Ukraine à laquelle doit participer le président Zelensky.

Car les conséquences dans le reste du monde commencent à se faire sentir.

L'Afrique fait face à une crise «sans précédent» provoquée par l'invasion russe de l'Ukraine notamment avec la flambée des prix des denrées alimentaires et du carburant, ont averti vendredi des responsables du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).


Un médecin syrien condamné à perpétuité en Allemagne pour crimes contre l'humanité sous Assad

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
Short Url
  • Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups
  • "Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad"

FRANCFORT: Un médecin syrien, accusé de tortures d'opposants au régime de Bachar al-Assad, a été condamné à la prison à vie lundi par la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort.

Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu'à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d'autres réfugiés syriens, Alaa Moussa était jugé pour de multiples crimes sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs durant la guerre civile en Syrie.

Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups.

"Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad" aux manifestations des opposants.

Dénonçant "une violation massive des droits de l'Homme" par l'accusé, le juge a souligné que le verdict était aussi une façon de montrer "que la souffrance des victimes n'est pas oubliée".

"Outre les difficultés inhérentes à un délai de 12 ans, le régime syrien a tenté jusqu'à sa chute (en décembre 2024, ndlr) d'exercer une influence sur la procédure" allemande, a-t-il poursuivi, évoquant des menaces sur des proches des témoins.

Etant donné la gravité des faits, la condamnation à la perpétuité d'Alaa Moussa a été assortie d'une peine de sûreté pour une durée non encore définie (qui sera décidée au bout de quinze ans d'incarcération).

Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa avait été confronté à plus d'une cinquantaine de témoins et d'anciennes victimes.

Certains avaient témoigné masqués et beaucoup avaient fait état de menaces et d'intimidation à l'encontre de leur famille restée au pays alors que l'ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.

Une situation qui s'est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.

Parmi les témoins, un ancien lieutenant d'Alep, âgé aujourd'hui d'une quarantaine d'années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011.

"Puni pour ses actes" 

Il avait affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l'hôpital militaire où il sévissait.

"Aucun tortionnaire, quel que soit le lieu où il a commis son crime, ne peut être certain d'échapper à la justice. Il devra toujours s'attendre à être puni pour ses actes", a asséné le juge Christoph Koller lors de son verdict.

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.

Il y a deux semaines, la justice allemande avait ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d'une milice syrienne soutenant l'ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d'actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.

Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.

Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.

Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l'économie et les infrastructures du pays.


Ukraine: l'aide européenne compense le désengagement américain, selon le Kiel Institute

Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Short Url
  • « L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.
  • Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

PARIS : Selon l'institut de recherche allemand Kiel Institute, une hausse de l'aide des pays européens à l'Ukraine a permis début 2025 de combler le vide laissé par le désengagement de la nouvelle administration américaine de Donald Trump.

« L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.

Alors que « les États-Unis, qui étaient auparavant le plus gros donateur à l'Ukraine, n'ont pas annoncé de nouvelle enveloppe depuis début janvier », l'Ukraine a tout de même reçu plus d'aide de janvier à avril 2025 qu'en moyenne les années précédentes sur la même période. 

« Reste à savoir s'il s'agit d'une hausse temporaire ou du début d'une évolution plus durable du rôle de l'Europe en tant que principal soutien de l'Ukraine », a déclaré Christoph Trebesch, qui dirige l'équipe du Kiel Institute chargée de suivre les engagements en faveur de l'Ukraine, cité dans le communiqué.

Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

En revanche, « il est frappant de constater le peu d'aide allemande allouée ces derniers mois », a-t-il commenté. « Au lieu d'augmenter son soutien après l'arrivée de Trump au pouvoir, nous observons une forte baisse de l'aide allemande par rapport aux années précédentes. »

« La tendance est la même pour l'Italie et l'Espagne », a-t-il précisé. 

Au 30 avril 2025, 294 milliards d'euros au total ont été alloués à des dépenses précises en faveur de l'Ukraine (sur 405 milliards promis), selon les derniers chiffres du Kiel Institute. Les 111 milliards restants ont été promis à long terme, mais pas encore alloués.

Sur la somme déjà donnée, 140 milliards d'euros correspondent à de l'aide militaire, 133 milliards à de l'aide financière et 21 milliards à de l'aide humanitaire.

Les principaux donateurs sont l'Union européenne et ses membres (131 milliards d'euros donnés ou alloués), les États-Unis (115 milliards) et le Royaume-Uni (19 milliards).

En matière d'aide militaire, l'Europe, le Royaume-Uni compris, « dépasse pour la première fois depuis juin 2022 les États-Unis », selon le Kiel Institute. Les Européens ont déjà donné ou alloué 72 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine depuis le début de la guerre, contre 65 milliards pour les États-Unis. 


Les dirigeants du G7, dont Trump, se rejoignent au Canada tandis qu'un conflit oppose l'Iran et Israël

Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Short Url
  • Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël.
  • La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

KANANASKIS, CANADA : Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël, alors que leurs dirigeants, dont le président américain, se retrouvent pour un sommet sous tension dans les Rocheuses canadiennes.

Il s'agit du premier grand sommet depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir en janvier, ce qui a fragilisé l'unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).

Le président américain, qui n'a cessé de menacer le Canada ces derniers mois, est arrivé en fin de journée dans ce pays, avec sur la tête une casquette blanche portant son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »).

Pour cette réunion qui se déroule à Kananaskis, dans le parc national de Banff, dans l'ouest du Canada, il retrouvera ses alliés du G7 ainsi que les dirigeants de nombreux autres pays invités : l'Inde, l'Ukraine, le Mexique, l'Afrique du Sud et l'Australie seront notamment présents.

La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

Mais parviendront-ils à parler d'une voix commune, notamment sur cette région du monde ?

Israël a stupéfié le monde vendredi en ouvrant un nouveau front avec une campagne militaire surprise et massive contre l'Iran.

Selon une source gouvernementale citée par l'AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune. Reste à décider s'il s'agit d'appeler à la désescalade ou simplement de soutenir Israël en affirmant que le pays a le droit de se défendre. 

Mais cette guerre n'est pas le seule enjeu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est parmi les invités et doit s'entretenir avec Donald Trump

Le président américain, qui s'est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un entretien téléphonique samedi avec le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.

De leur côté, les Européens tentent de convaincre Donald Trump de promulguer de nouvelles sanctions contre Moscou, ciblant plus précisément les ventes de pétrole russe. 

Tous les pays souhaitent par ailleurs aborder l'aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d'au moins 10 % sur la plupart des produits entrant aux États-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé l'économie mondiale d'un ralentissement général. 

Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu'il a menacé son voisin du nord, estimant qu'il serait préférable qu'il devienne le 51^e État américain.

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, et Donald Trump se rencontreront lundi matin lors d'un tête-à-tête. Outre MM. Carney et Zelensky, le dirigeant américain doit aussi rencontrer la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.