Liban : Les suffrages des expatriés sont arrivés à Beyrouth

Les expatriés enregistrés aux Émirats arabes unis voteront le dimanche 8 mai avec les pays de l’Europe, les Etats-Unis, le Canada, l’Australie et l’Asie (Photo, AFP).
Les expatriés enregistrés aux Émirats arabes unis voteront le dimanche 8 mai avec les pays de l’Europe, les Etats-Unis, le Canada, l’Australie et l’Asie (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 07 mai 2022

Liban : Les suffrages des expatriés sont arrivés à Beyrouth

  • Le ministre des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a déclaré que le taux de participation était d'environ 59 %, avec 18 225 suffrages exprimés
  • C'est la deuxième fois dans l'histoire du pays que les Libanais de l'étranger ont le droit de voter pour renouveler les 128 députés de la Chambre

BEYROUTH : Les bureaux de vote des ambassades libanaises dans les pays du Golfe ont fermé vendredi soir au Royaume d'Arabie saoudite, au Qatar, au Koweït, en Syrie, au Bahreïn, en Jordanie, en Irak, au Sultanat d'Oman, à la République islamique d'Iran et en Égypte. Ce sont 18 214 électeurs, soit 58,9% des inscrits, qui se sont rendus aux urnes pour cette première journée de vote des expatriés libanais.

Le ministre des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a déclaré que le taux de participation était d'environ 59 %, avec 18 225 suffrages exprimés, un chiffre relativement élevé par rapport au scrutin précédent.

Des expatriés libanais font la queue pour voter aux élections législatives à l'ambassade du Liban au Koweït, le 6 mai 2022 (Photo, AFP).
Des expatriés libanais font la queue pour voter aux élections législatives à l'ambassade du Liban au Koweït, le 6 mai 2022 (Photo, AFP). 

«Le scrutin était organisé pour les 30 390 Libanais résidant dans dix pays arabes : En Arabie Saoudite (13 105 inscrits, dont 6 456 ont voté, soit 49,3%), Koweït (5 760, dont 3 778 ont voté, soit 65,6%), Qatar (7 345, dont 4 872 ont voté, soit 66,3 %), Bahreïn (638, dont 424 ont voté). La participation électorale la plus élevée en pourcentage a été enregistrée en Syrie (853 ont voté, soit 83,8%) et Iran (474 ont voté, soit 73,8%), suivie du Qatar, du Koweït, de Bahreïn et d'Oman avec un taux de 66 %, de la Jordanie 60 %, de l'Arabie saoudite 49 %, de Bagdad 48 %, du Caire 42 % et d'Alexandrie 58%», a déclaré Bou Habib.

Une femme libanaise vote dans un bureau de vote de l'ambassade du Liban au Koweït le 6 mai 2022 (Photo, AFP).
Une Libanaise vote à l'ambassade du Liban au Koweït le 6 mai 2022 (Photo, AFP). 

Les expatriés libanais ont fait le choix vendredi du candidat et de la liste qui leur semblaient le mieux aptes à contribuer au sauvetage de leur pays des crises consécutives dans lesquelles il plonge.

Les expatriés enregistrés aux Émirats arabes unis voteront le dimanche 8 mai avec les pays de l’Europe, les Etats-Unis, le Canada, l’Australie et l’Asie.

"Toutes les fautes, voire violations, constatées ont été traités rapidement et rien ne s'est produit pour perturber le processus électoral. Nous avons scellé à la cire rouge les boîtes contenant les suffrages des Libanais expatriés.  Celles-ci contiennent aussi un GPS, pour détecter toute tentative de fraude, » a averti le ministre Bou Habib.

Les autorités libanaises supervisent le processus électoral à travers des écrans au ministère des Affaires étrangères à Beyrouth le 6 mai 2022 (Photo, AFP).

Arrivée des urnes

En présence du ministre des Affaires étrangères, le ministère de l'Intérieur a reçu ce matin au poste frontalier de Masnaa un sac contenant trois urnes contenant les suffrages des expatriés.

La Direction générale de la Sûreté générale a pris en charge la procédure d'acheminement des boîtes, depuis ce poste frontalier avec la Syrie, vers la Banque du Liban.

L’urne diplomatique contenant les votes des électeurs libanais en Iran est également arrivée à l'aéroport international de Beyrouth via DHL.

Les élections législatives locales se tiendront le 15 mai 2022, deux ans après le début d'une crise économique sans précédent ayant déclenché un exode massif.

Plus de 225 000 Libanais résidant à l'étranger sont inscrits sur les listes électorales, une forte augmentation par rapport à 2018, lorsque 92 000 d'entre eux étaient inscrits -avec seulement 50 000 se rendant finalement aux urnes.

Au total, plus de 205 bureaux de vote ont été installés à travers le monde, selon le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib. A la fin du scrutin, les urnes sont envoyées à la Banque centrale du Liban et les votes comptabilisés après la tenue des élections dans le pays le 15 mai.

C'est la deuxième fois dans l'histoire du pays que les Libanais de l'étranger ont le droit de voter pour renouveler les 128 députés de la Chambre.


Le président syrien à la Maison Blanche le 10 novembre

Le président syrien Ahmad al-Chareh rencontrera le président Trump à la Maison Blanche lundi. (Reuters/Archives)
Le président syrien Ahmad al-Chareh rencontrera le président Trump à la Maison Blanche lundi. (Reuters/Archives)
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  • Le président syrien Ahmad al-Chareh sera reçu lundi à la Maison-Blanche par Donald Trump, une première historique qui s’inscrit dans les efforts américains pour la paix mondiale
  • Les discussions porteront sur la levée des sanctions, la lutte contre l’État islamique et la reconstruction de la Syrie, après plus de 14 ans de guerre

WASHINGTON: La porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt a indiqué mardi que le président syrien Ahmad al-Chareh serait reçu lundi à la Maison Blanche par Donald Trump.

Il sera le premier chef d'Etat syrien à faire cette visite, qui "fait partie des efforts" du président américain "pour la paix dans le monde", a déclaré la porte-parole pendant une conférence de presse.

Elle a rappelé que Donald Trump, pendant un voyage dans le Golfe en mai, avait annoncé la levée des sanctions américaines contre la Syrie, un sujet qui figurera très haut sur l'ordre du jour de la réunion lundi.

Karoline Leavitt a par ailleurs jugé que la Syrie avait fait "des progrès" sur la voie de la paix avec ce nouveau dirigeant.

Ce sera la deuxième visite aux Etats-Unis d'Ahmad al-Chareh après son passage en septembre à l'ONU à New York, où cet ancien jihadiste est devenu le premier président syrien depuis 1967 à s'adresser à l'Assemblée générale.

Selon le ministre syrien des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani, la discussion avec Donald Trump portera aussi sur la lutte contre le groupe Etat islamique et sur la reconstruction en Syrie, après plus de 14 ans de guerre.

Le président américain avait dressé en mai un portrait élogieux d'Ahmad al-Chareh, parlant d'un "gars costaud" et assurant que leur première rencontre, qui a eu lieu en Arabie saoudite, s'était "très bien passée".

Il l'avait pressé à l'époque de rejoindre les accords d'Abraham, une initiative diplomatique dont Donald Trump est particulièrement fier, et qui avait vu plusieurs pays arabes reconnaître Israël en 2020.


Soudan: le ministre de la Défense affirme que la guerre va continuer

Des Soudanais déplacés blessés qui ont fui les violences à El-Fasher sont soignés dans une clinique de fortune gérée par Médecins Sans Frontières (MSF), alors que les affrontements entre la RSF et l'armée soudanaise se poursuivent à Tawila, dans le nord du Darfour. (Reurters)
Des Soudanais déplacés blessés qui ont fui les violences à El-Fasher sont soignés dans une clinique de fortune gérée par Médecins Sans Frontières (MSF), alors que les affrontements entre la RSF et l'armée soudanaise se poursuivent à Tawila, dans le nord du Darfour. (Reurters)
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  • Le ministre soudanais de la Défense, Hassan Kabroun, a annoncé la poursuite de la guerre contre les paramilitaires des FSR, malgré une proposition américaine de cessez-le-feu
  • Depuis la chute d’El-Facher, des exactions massives sont rapportées, tandis que l’aide humanitaire reste bloquée

PORT-SOUDAN: Le ministre soudanais de la Défense a affirmé mardi que la guerre contre les paramilitaires allait continuer, après une réunion gouvernementale qui a discuté d'une proposition américaine de cessez-le-feu.

"Les préparatifs pour la bataille du peuple soudanais sont en cours", a déclaré le ministre, Hassan Kabroun, dans un discours télévisé.

"Nous remercions l'administration Trump pour ses efforts et ses propositions afin de parvenir à la paix", a-t-il dit, tous en affirmant que la guerre était "un droit national légitime".

Aucun détail sur la proposition américaine n'a été rendu public.

Le gouvernement américain "est tout à fait impliqué" pour tenter de trouver une issue "pacifique" au conflit qui ravage le Soudan, a assuré mardi la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, tout en reconnaissant que "la situation sur le terrain est très compliquée".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée du général Abdel Fattah Al-Burhane à son ancien allié Mohamed Hamdane Daglo, chef des Forces de soutien rapide (FSR) qui ont pris le 26 octobre El-Facher, dernière ville de la vaste région du Darfour, dans l'ouest, qui échappait à leur contrôle.

Les combats se concentrent désormais sur la région voisine du Kordofan, dans le centre du Soudan, où l'ONU a fait état d'exactions et de déplacements massifs de population ces derniers jours.

- "Incontrôlable" -

Mardi, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exhorté les belligérants à "venir à la table des négociations" et "mettre fin à ce cauchemar de violence, dès maintenant".

"La crise terrifiante au Soudan (...) est en train de devenir incontrôlable", a-t-il prévenu, alors que le Conseil de défense et de sécurité présidé par le général Burhane s'est réuni dans la journée pour étudier une proposition américaine de trêve.

L'émissaire américain pour l'Afrique, Massad Boulos, a mené ces derniers jours des entretiens au Caire dans le but de finaliser une proposition de trêve humanitaire formulée mi-septembre sous son égide par un groupe de médiateurs incluant l'Egypte, l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis.

Le groupe de médiation, dit du Quad, travaille sur un plan global de paix pour le Soudan, mais ses dernières propositions, présentées mi-septembre à Washington, sont restées lettre morte. Jusqu'à présent, le général Burhane a accueilli négativement ce plan prévoyant à la fois son exclusion et celle des FSR de la transition politique post-conflit.

- "Ne tuez pas les enfants" -

Depuis la chute d'El-Facher, après 18 mois de siège par les paramilitaires, les informations et les témoignages se multiplient sur les exécutions, les pillages, les viols, les attaques contre des humanitaires, documentés par des images satellite et par des vidéos publiées par les combattants eux-mêmes.

Le général Burhane a affirmé sa volonté de "se venger" de la prise de cette grande ville, tandis que le chef des FSR s'est dit déterminé à poursuivre les conquêtes sur le terrain.

Mardi, la représentante de l'ONU en charge des questions humanitaires, Denise Brown, a déploré que la ville d'El-Facher reste "barricadée" et fermée à l'aide humanitaire.

"La livraison d'aide de survie cruciale reste bloquée par les FSR contrairement à leurs obligations à l'égard des lois internationales", a-t-elle déclaré.

Près de 71.000 civils ont fui la ville depuis sa prise par les FSR, certains ayant trouvé refuge à Tawila, à environ 70 km à l'ouest.

"Ne tuez pas les enfants, ne tuez pas les femmes", pouvait-on lire en arabe sur une pancarte écrite à la main lors d'une manifestation lundi d'enfants à Khartoum, la capitale du pays sous contrôle de l'armée.

Le conflit, qui a fait des dizaines de milliers de morts et près de 12 millions de déplacés, selon l'ONU, se joue sur fond de rivalités régionales.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, d'après des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient leur implication.


Le chef de l'ONU appelle à mettre fin au «cauchemar de la violence» au Soudan

Des abris érigés par des Soudanais déplacés qui ont fui El-Fasher après la chute de la ville aux mains des Forces de soutien rapide (RSF) composent le camp d'Um Yanqur, situé à la limite sud-ouest de Tawila, dans la région du Darfour occidental, déchirée par la guerre, au Soudan, le 3 novembre 2025. (AFP)
Des abris érigés par des Soudanais déplacés qui ont fui El-Fasher après la chute de la ville aux mains des Forces de soutien rapide (RSF) composent le camp d'Um Yanqur, situé à la limite sud-ouest de Tawila, dans la région du Darfour occidental, déchirée par la guerre, au Soudan, le 3 novembre 2025. (AFP)
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  • Antonio Guterres appelle à des négociations immédiates pour mettre fin au conflit au Soudan, avertissant que la crise humanitaire et sécuritaire devient « incontrôlable » après deux ans de guerre entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR)
  • La situation à El-Facher, au Darfour, illustre la gravité du drame, avec des civils pris au piège, des milliers de morts, des violations massives des droits humains et près de 12 millions de déplacés selon l’ONU

DOHA: Le patron de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé mardi à des "négociations" pour un arrêt immédiat du conflit au Soudan, mettant en garde contre une crise "en train de devenir incontrôlable".

Le secrétaire général des Nations unies a exhorté les parties au conflit à "venir à la table des négociations, (et) mettre fin à ce cauchemar de violence, maintenant".

"La crise horrifiante au Soudan (...) est en train de devenir incontrôlable", a-t-il dit lors d'une conférence de presse en marge du deuxième sommet mondial pour le développement social à Doha.

Le conflit entre l'armée et les paramilitaires dure depuis deux ans et a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé près de 12 millions de personnes et provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon l'ONU.

Le 26 octobre, après 18 mois de siège, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont pris la ville d'El-Facher, dernier verrou stratégique de l'armée au Darfour (ouest du Soudan).

Depuis, les informations et témoignages se multiplient sur les cas d'exécutions, viols, attaques contre des humanitaires et pillages qui y sont commis, documentés par des images satellites et par des vidéos d'exactions publiées par les combattants eux-même.

"El-Facher et les zones environnantes du Nord-Darfour ont été un épicentre de souffrance, de faim, de violence et de déplacements" a souligné M.Guterres, ajoutant que depuis l'entrée des FSR dans la ville, "la situation s'aggrave de jour en jour".

"Des centaines de milliers de civils sont pris au piège par ce siège. Les gens meurent de malnutrition, de maladie et de violence. Et nous continuons à entendre des rapports sur des violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme", a affirmé M.Guterres.